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Charles de Gaulle à Muret dénonce la « violence du rectorat » et résiste à la réforme, LibeToulouse, 30 mars 2010

mardi 30 mars 2010, par Laurence

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LYCÉES. Très, très fâchés et sans mots doux aucuns, les enseignants du Lycée Charles de Gaulle à Muret, réunis hier lundi 29 mars au soir, signent et adressent à leur ministre Luc Châtel une lettre ouverte dénonçant la « violence exercée » par le rectorat « pour le compte du gouvernement » :

« Depuis bientôt 2 mois, nous, enseignants du lycée Charles de Gaulle de Muret (31), avons engagé un mouvement de protestation et de résistance devant la violence exercée par le recteur de l’académie de Toulouse, pour le compte du gouvernement, à l’encontre des élèves et des enseignants de notre lycée (la même chose se produit dans d’autres établissements).

« Ce mouvement a débuté avec l’annonce de la suppression de plusieurs filières de bac pro ne permettant plus à un nombre important d’élèves de BEP de poursuivre leurs études, alors même que cela leur avait été assuré quand ils ont commencé leur formation.

« Ensuite, nous avons été informés que certains collègues devaient quitter l’établissement alors que des heures supplémentaires existent déjà dans leur discipline. Ainsi, cela permet la suppression de postes dans l’Éducation Nationale.

« Notre direction est allée jusqu’à nous menacer, si nous refusions d’assurer ces heures supplémentaires, de supprimer les dédoublements en atelier pour les bac pro électrotechniques, ce qui signifie que les cours en ateliers se transformeraient en cours théoriques !

« Nous avons appris également que notre filière maintenance ne serait ouverte qu’à la moitié de sa capacité. Les raisons nous échappent alors que cette filière est demandée par les élèves, très demandée par les entreprises et que la région a financé les équipements nécessaires.

« Nous venons de recevoir le projet de réforme des bac STI (secteur industriel), projet qui n’a de réforme que le nom, tant il appauvrit ce qui fait l’intérêt de notre formation et qui entérine la mort annoncée de cette filière pourtant porteuse d’emploi dans l’industrie, secteur si cher à notre Président.

« Aujourd’hui, nous, enseignants solidaires du lycée Charles de Gaulle, qui regroupe un lycée professionnel et un lycée général et technologique, refusons toutes ces pseudos réformes, le cortège de régressions et de suppressions qu’elles entrainent et nous l’expliquons à notre ministre de tutelle par la lettre ouverte que nous joignons à ce courrier.

« Si nous avons rédigé ce courrier, c’est que nous jugeons indispensable d’attirer l’attention de M. Châtel sur les effets concrets de la politique mise en place par son gouvernement et que nous n’imaginons pas qu’il puisse les accepter, et qu’il n’ait pas à cœur de défendre l’avenir des élèves dont nous avons ensemble la charge. Cordialement,