Accueil > Pratiques du pouvoir > Communiqués du MESR > Plan de relance : un accélérateur des chantiers de rénovation des universités (...)

Plan de relance : un accélérateur des chantiers de rénovation des universités et des laboratoires publics - communiqué MESR, 4 décembre 2009

dimanche 6 décembre 2009, par Laurence

Valérie Pécresse s’est rendue à l’université Panthéon-Assas (Paris II) afin de visiter les chantiers des réhabilitations financés avec les crédits du plan de relance (amphithéâtres, bibliothèque universitaire, salles de cours, etc.). Elle a fait un point sur l’état d’avancementdu volet Enseignement supérieur et Recherche du plan de relance, lancé il y a un an.

Ce communiqué est sur le site du MESR. Voir aussi le dossier de presse en document joint.

Dans le cadre du plan de relance, le plan exceptionnel d’investissement annoncé par le Président de la République le 4 décembre 2008, 731 millions d’euros ont été alloués à l’enseignement supérieur et à la recherche (soit 20% du plan), dont 581 millions d’euros directement au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et ses établissements (les 150 millions d’euros restants étant alloués aux ministères de la défense et du développement durable).

Un an plus tard, les résultats sont concrets : 100% des sommes ont été délégués aux porteurs de projets et 100% des marchés des opérations prévues dans le cadre du plan de relance ont été lancés par les services du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les universités et les organismes de recherche.

À ce jour, plus de 310 millions d’euros ont fait l’objet de signatures de contrats fermes,et ce rythme d’engagement soutenu se poursuit.


Enseignement supérieur : 445 millions d’euros pour des conditions de travail et d’études plus attractives

Sur le volet enseignement supérieur, le plan de relance a joué un véritable rôle d’accélérateur en rendant les conditions de travail et d’études plus attractives et en les portant au niveau des standards internationaux. Les services du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les universités et les organismes de recherche ont lancé 100 % des opérations prévues dans le cadre du plan de relance.

Les 445 millions d’euros de crédits se sont répartis ainsi :

- Accélération du Contrat de Plan État-Région : 142 millions d’euros supplémentaires ont été accordés lsur 2009 en plus de l’enveloppe C.P.E.R. prévue avant le plan de relance pour l’année 2009 :

Mi-novembre, pour 93% des crédits (c’est-à-dire 132,2 millions d’euros), des contrats sont déjà signés. Au 31 décembre, la totalité de cette enveloppe sera engagée.

- Logement étudiant hors C.P.E.R. : 30 millions d’euros dont 20 en 2009.

Cette enveloppe a été engagée à 100% de l’objectif en 2009, le solde étant engagé au 1er trimestre 2010.

- Mise en sécurité : 198 millions d’euros étaient prévus. Contrairement au CPER où il s’agissait d’accélérer des opérations déjà lancées, la mise en sécurité nécessitait davantage de temps, du fait qu’elle impliquait de lancer les études pour de nouveaux projets.

57% sont déjà engagés (soit 113 millions d’euros), et fin décembre, ce sont plus de 85 % de ces crédits qui seront engagés (engagement du solde d’ici à février 2010).

- Études du plan campus : 75 millions d’euros.

Fin décembre, l’intégralité des sommes aura été versée aux acteurs des projets, qui ont d’ores et déjà reçu 65 % des sommes, qui ont permis d’accélérer les études pour l’opération campus.

Recherche : 136 millions d’euros pour renforcer la mise en sécurité et la rénovation et accélérer l’équipement des organismes de recherche

- Accélération du Contrat de Plan État-Région Recherche : 10 millions d’euros.

82% étaient engagés mi-novembre et 100% seront engagés fin décembre.

- Mise en sécurité Recherche : 10 millions d’euros.

53% étaient engagés mi-novembre et 100% seront engagés fin décembre, dont la majeure partie dans de la mise en sécurité incendie.

- Très Grandes Infrastructures de Recherche : 46 millions d’euros.

La totalité des crédits a été versée aux opérateurs (C.E.A., C.N.R.S., IFREMER, IPEV), qui ont pu engager 46% de la somme en avance sur le calendrier initial.

- Nanotechnologie : 70 millions d’euros.

100% des crédits ont été versés aux opérateurs (C.E.A. et A.N.R.).

Les marchés signés sont payés au fur et à mesure de leur avancement, et ce jusqu’à la fin de l’année 2010. À ce jour, ce sont 265,8 millions d’euros qui ont déjà été payés aux entreprises.
Le plan de relance agit comme un accélérateur de la rénovation des universités et des laboratoires de la recherche. De plus, en soutenant des initiatives dans toutes les régions, il contribue à la structuration, la mise en synergie et la mutualisation des forces de formation et de recherche.

Quelques projets visibles du plan de relance

- Le site d’Assas, un exemple emblématique du plan de relance

Le site d’Assas est un exemple emblématique du plan de relance : sans les 18,5 millions d’euros de crédits supplémentaires alloués en 2009, la deuxième phase des travaux n’aurait pas pu débuter. Il n’aurait pas été possible de terminer la mise en sécurité de l’amphithéâtre de 1700 places ni de lancer les travaux pour la bibliothèque et les étages 5 à 8 qui n’auraient de fait pu être achevés pour la rentrée 2010.

Les chantiers engagés à Assas constituent une opération de restructuration lourde de 41 millions d’euros dont 34 millions d’euros financés par l’État et dont 18,5 millions d’euros versés dès 2009 grâce au plan de relance.

Ces crédits permettent la rénovation de 24 000 m2 dont :
* un amphithéâtre de 1 700 places,
* un amphithéâtre de 1 000 places,
* 2 autres amphithéâtres,
* une nouvelle bibliothèque d’une capacité de 450 places assises et de 50 places équipées de poste informatique,
* 51 salles de T.D.,
* trois salles de travail,
* une cinquantaine de bureaux,
* une salle pour les professeurs,
* une cafétéria,
* une salle multimédia,
* un foyer étudiant et des locaux pour les associations étudiantes.

Sans le plan de relance, il n’aurait pas été possible de terminer une grande partie des travaux à l’été 2010 et de terminer l’ensemble à l’été 2011. Un décalage de deux ans était prévisible.

- Restructuration du bâtiment G de la résidence étudiante de Cachan

D’un montant de 6,4 millions d’euros, cette opération a été financée à 100 % par le plan de relance. Les travaux ont été terminés en octobre et ont permis la rénovation de 130 chambres pour les étudiants de l’École normale supérieur de Cachan.

La reconstruction de l’UFR de médecine de Nantes et de sa bibliothèque universitaire

D’un montant de 45,4 millions d’euros prévus dans le cadre du C.P.E.R., dont 32,6 millions d’euros de part Etat, cette belle opération a bénéficié de 8,5 millions d’euros du plan de relance, ce qui a permis d’accélérer le C.P.E.R., et ce qui permettra de terminer les travaux fin 2010.
Le chantier est en cours quai de Tourville. Il s’agit de construire un nouveau bâtiment de l’U.F.R. et de construire au-dessus du bâtiment une nouvelle bibliothèque universitaire. L’ensemble fera 12 000 m2 et comprendra également un amphithéâtre de 400 places.

- La restructuration du site de la Victoire de l’Université Bordeaux II

D’un montant de 14,3 millions d’euros dans le cadre du C.P.E.R., dont 11 millions d’euros de l’État, cette opération a bénéficié de 2,35 millions d’euros du plan de relance, ce qui a permis de débuter les travaux de la deuxième phase des travaux en juillet dernier. Il s’agit de restructurer les bâtiments « Leyteire », ce qui finalisera la réhabilitation du complexe universitaire de l’îlot Victoire, qui constitue une pièce urbaine importante au coeur d’un site chargé d’histoire. 6 000 m2 de surfaces réhabilitées, dont le musée d’ethnographie (1 300m2), l’U.F.R. sciences et Modélisation (1 910 m2), l’agrandissement de l’espace cafétéria (210 m2) et plus de 1 530 m2 de locaux d’enseignements. La première phase des travaux est en cours d’achèvement. La seconde vient de débuter et devrait s’achever fin 2010.

- La restructuration du site Robert Schuman (enseignement et recherche) d’Aix

Pour l’université Aix-Marseille III (sciences juridiques et économiques), cette opération financée dans le cadre d’un C.P.E.R. d’un montant de 10,8 millions d’euros dont 5,4 État, a bénéficié de 2 millions d’euros du plan de relance, ce qui a permis de terminer les travaux. Le chantier vient d’être terminé et nous sommes dans la phase de réception de ce beau bâtiment du 5 avenue Robert Schuman de 4 300 m2 à usage de bureaux (administration et recherche), très bien intégré dans le quartier universitaire.

- La rénovation du Grand Herbier du Muséum National d’Histoire Naturelle

Le plan de relance a permis de lancer les travaux de rénovation du Grand Herbier sur le site du jardin des plantes pour un montant de 12 millions d’euros. Les travaux ont débuté en juillet dernier dans ce bâtiment historique de la galerie de botanique qui date de 1934 et compte 10 400 m2. Le Grand Herbier National est le plus grand du monde et contient plus de 8 millions d’échantillons.

- L’accélération du chantier de Jussieu

30 millions d’euros supplémentaires ont été dépensés fin 2009 pour accélérer le chantier de Jussieu. Il s’agit des parties ouest du gril qui accueilleront fin 2010 les départements de mathématiques et de physique sur plus de 50 000 m2.

En ce qui concerne la mise en sécurité, il s’agit d’un grand nombre de petites opérations. Parmi elles, on peut mentionner la création d’un poste d’accueil avec la rénovation du système de sécurité à l’université du Havre pour un montant de 1,8 millions d’euros. Les travaux sont terminés.

En matière de recherche, le pôle régional de recherche sur la démence et les maladies neurologiques et mentales à Lille a bénéficié d’un investissement pour l’achat d’un spectroscope de résonance magnétique nucléaire à très haut champ et sonde cryogénique (RMN 900 Hz), pour 700 k€ du plan de relance (montant total, 4 millions d’euros dont 1,5 État, 1,4 FEDER et 1,1 Région).

- À noter également le lancement du supercalculateur PRACE

Il s’agit d’un centre de calcul intensif qui permettra de disposer à l’horizon 2010 de la capacité d’accueil de machines d’une puissance de la classe du pétaflop/s. L’infrastructure envisagée sera installée près de Bruyères-le-Châtel (91). Ce centre de calcul comprendra 6 700 m² de zone informatique et servitudes, et 2 100 m² de zone conférence. Le coût total du projet d’infrastructures s’élève à 38,7 millions d’euros H.T., et le plan de relance a permis d’accélérer les travaux pour 2,6 millions d’euros. Le chantier du bâtiment est en cours, à proximité d’un autre projet de très grande infrastructure de recherche soutenu par le plan de relance : Renater (réseaux de communications) qui a bénéficié du plan de relance pour 1 millions d’euros.