Accueil > Revue de presse > Les IUT inquiets pour leur autonomie - par Christian Bonrepaux, Le Monde, (...)

Les IUT inquiets pour leur autonomie - par Christian Bonrepaux, Le Monde, 10 novembre 2009

mardi 10 novembre 2009, par Mathieu

Les relations sont tendues entre les directeurs des instituts universitaires de technologie (IUT) et les présidents d’universités. Les personnels de direction des instituts doivent manifester, mardi 10 novembre, devant l’Assemblée nationale et le Sénat, après une rencontre entre l’association des directeurs d’IUT (ADIUT) et Valérie Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Lire la suite sur le site du Monde

Jusqu’en 2008, les instituts bénéficiaient de crédits directement attribués par le ministère. Mais l’application de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) conduit à la pleine intégration des IUT dans leurs universités de rattachement. En 2009, ils obtiennent leur financement de l’université, sur la masse du budget global de celle-ci.

"Sur 116 IUT, nous en avons recensé 59 où règnent des situations problématiques, qu’il s’agisse de perte d’autonomie, de suppression de poste à l’IUT au bénéfice de son transfert vers l’université ", constate Jean-François Mazoin, le président de l’ADIUT. Le chiffre est contesté par le ministère qui évoque une dizaine de cas litigieux. Pour la conférence des présidents d’université (CPU), les crédits accordés par les universités aux IUT en 2009 sont constants, voire en hausse.

Co-signée par les présidents d’université et les directeurs d’IUT d’Ile de France, une lettre ouverte joue la conciliation en affirmant que les IUT sont " une chance pour l’université et réciproquement. "

Au-delà de problèmes de mise en place, le conflit actuel traduit l’inquiétude d’une filière de l’enseignement, courte et professionnalisante, créée en 1966, et dont le succès ne s’est pas démenti depuis au point de prendre les meilleurs élèves aux premiers cycles universitaires. Les directeurs d’IUT vivent mal de tomber sous l’autorité d’un monde universitaire auquel leurs établissements, jusqu’à ce jour, constituent une alternative.