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Incompréhension après l’évacuation musclée du rectorat - LibéOrléans, 28 mars 2009

dimanche 29 mars 2009, par Mathieu

Pour lire l’article sur le site de LibéOrléans.

L’évacuation du rectorat par les forces de l’ordre, vendredi après-midi, n’en finit pas de susciter des réactions, tant dans le milieu universitaire que politique et syndical. Rappel des faits. Vendredi midi, après leur assemblée générale, une cinquantaine de professeurs et étudiants de l’université d’Orléans décident d’investir les locaux du rectorat situés rue Saint-Etienne à deux pas de la préfecture. L’occupation pacifique et le face à face courtois entre manifestants et policiers laissent place, en fin d’après-midi, à une évacuation musclée. Bilan : l’arrestation d’un étudiant qui comparaîtra le 9 septembre devant le tribunal correctionnel d’Orléans et une conseillère régionale légèrement choquée.

« Sud éducation Loiret, Sud étudiants Orléans et Sud recherche tiennent à exprimer leur soutien sans réserve à Aurélien (l’étudiant arrêté - ndlr). Ils demandent la levée des poursuites engagées contre Aurélien, bouc émissaire de cette action collective ». Les syndicats s’interrogent également sur « le fait qu’une action non violente ait pu donner lieu à un tel dérapage au moment de l’intervention des forces de l’ordre ».

« Le pouvoir porte donc l’entière responsabilité des diverses "escalades" et violences actuelles. Au lieu de céder sur les revendications majoritaires du monde universitaire, il choisit la violence et la répression », écrit Stéphane Bois, porte-parole du nouveau parti anticapitaliste orléanais dans un autre communiqué adressé aux médias. « C’est bien comme en Guadeloupe un mouvement d’ensemble et généralisé qui le fera céder ou se démettre », conclut-il.

La coordination des personnels et étudiants de l’université d’Orléans et des organismes de recherche, elle, « condamne vivement les brutalités policières survenues lors de l’occupation pacifique du rectorat de l’académie Orléans-Tours ». Elle dénonce « l’interpellation arbitraire d’un étudiant (...) et exige qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Elle constate que « c’est la seule réponse que le gouvernement oppose à huit semaines de mobilisation légitime ».

Au moment de l’évacuation, Micheline Prahecq, conseillère régionale socialiste a été bousculée par un policier. Elle s’en tire avec une grosse frayeur. « Elle est choquée, mais tout va bien pour elle », confirme un proche.

Cette évacuation musclée devrait, paradoxalement, renforcer les opposants à la loi Pécresse dans leur combat entamé début février.

Mourad Guichard