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Compte rendu de la seconde AG de la coordination nationale des EC et BIATOSS

samedi 12 janvier

mardi 15 janvier 2008, par Laurence

[|Coordination nationale des personnels
Université de Paris 8 Saint-Denis
12 janvier 2008|]

Ce compte rendu a été transmis par la coordination.

Présents : 40 personnes
Présents : Paris I, Paris II, Paris III, Paris IV, Paris VI, Paris
VIII, Paris
X, Paris XI, Paris XIII, Lille I, Lille III, Paris I, Angers,
Clermont-Ferrand,
Nice, Rouen, Reims, Toulouse-Le Mirail, Tours

[|Ordre du jour|]

-  Fonctionnement de la coordination, modalités de vote et relations
avec la
coordination étudiante
-  Organisation des structures
-  État des lieux dans les universités
-  Bilan des commissions
-  Actions
-  Appel de Paris 8 (objectif : appel commun aux deux coordinations)

Fonctionnement coordination

- problème fonctionnement des listes : info passées sur coord U, mais
pas sur
SLU

- rapport avec coord étudiants : essayer de faire des allers-retours
(plutôt que
des observateurs) pour un texte commun et un calendrier (Il y a une
deuxième
coord étudiante en ce moment à Lyon, lancée par les autonomes qui
contestent le
mode de fonctionnement de la coord : votes, mandats, etc.)

Organisation des structures

- SLU national a décidé de se constituer en association loi 1901. Se
dote d’un
conseil d’administration. Pas de liens formels entre SLU national et
SLU locaux.
Système de cotisations, distinct du fait d’appartenir à un comité
local. SLU ne
se conçoit pas comme une coordination. Structure née de l’opposition
à la LRU
mais se prolonge dans le temps contre les réformes à venir.
SLU national demande la suspension et la rédaction d’une autre loi.

Un débat tourne autour de SLU. Des collègues expriment leurs doutes
sur le
cloisonnement SLU national/SLU locaux sans lien entre eux ; n’y a-t-
il pas une
dispersion ?
Cette discussion permet de clarifier la situation et d’insister sur la
pertinence de la coordination nationale. Important que les collectifs de
mobilisation (qu’ils se nomment ou non SLU) mandatent des délégués à la
coordination nationale qui puisse se pérenniser. Donc d’un côté, la
coordination
nationale ; de l’autre, une association, SLU.
SLU c’est un site, indispensable.

Le collègue de Censier fait remarquer que le collectif SLU sur cette
université
a été monté au départ par des collègues qui étaient contre la LRU
mais contre la
mobilisation (le blocage…).
Important de s’inspirer de la coordination nationale étudiante :
relations
dialectiques et de mouvements croisés entre AG ou collectifs locaux et
coordination nationale : adoption de textes au niveau national, qui
sont ensuite
adoptés et/ou amendés au niveau local, idem pour les actions.
SLU n’est pas simplement un site, c’est une association.
Différent de la coordination nationale : des délégués mandatés des
différents
collectifs ou des AG.

- À Censier, fin décembre dans le cadre de la fin de grève, mais avec
une
mobilisation encore très forte : terminer par une victoire locale,
obtenir de la
présidence des moyens d’organisation pour continuer la mobilisation,
des locaux…
Création d’une association personnels-étudiants (« UFR autogérée des
luttes ») ;
lieu de réflexion et de fonctionnement de pédagogie alternative.

- À Toulouse, constitution d’un collectif (POOLP : personnels
obstinément
opposés à la loi Pécresse). Étudiants ont monté une université
alternative, « 
Fackoff ». Peut-on développer les universités alternatives ?

- À Angers, un collectif un peu sur le modèle de Rouen chez les
personnels. Les
personnels ne veulent pas se retrouver avec les étudiants.

- À Reims, les collègues non syndiqués n’ont pas voulu de collectif
SLU. Comité
« Vigilamus ».

Problème du relais de l’information.

- problème de l’articulation des forces et des infos

- problème de « signature » (pour le / les SLU du moins)

- problème de lisibilité de la parole

- problème pour organiser : faire un secrétariat technique de la
coordination, a
minima pour passer les infos sur les dates / lieux ; quelqu’un
demande qu’il y
ait une équipe s’occupant de contacter chaque université (ce dernier
point ne
fait pas l’enthousiasme)

- Soulève aussi la question de l’identification pour certains entre la
coordination nationale et SLU : affirmer plus clairement la nécessité
et la
cohérence de la coordination. Qu’est-ce qu’on coordonne exactement ?!

• liste coord U pour coordonner : site d’échanges, mais pas d’infos
dans la
durée = liste de diffusion, mais qui doit être prioritaire ; site de SLU et autres sites qui préservent informations.

• Coord très utile, il faut repréciser sa fonction = représenter des
collectifs,
avec des délégués mandatés, et des instances

• avoir des noms référents par fac.

• proposer en tant que coordination des textes qu’on envoie dans les
collectifs
qui les amendent

État des lieux

- on n’est plus dans la même phase du mouvement : passer d’AG à
collectif dans
de nombreux endroits

- Tours

Forte mobilisation étudiante ; faible mobilisation
enseignante.
Enseignants : texte ; diffusion du film.
Étudiants restent très mobilisés.
Pour le président, seul compte le mouvement étudiant.
Importance de la mobilisation contre l’orientation active.

- Toulouse.

Un mouvement étudiant fort. Un noyau d’enseignants
mobilisés.
Commandos des profs débloqueurs. Conflictuel (« un climat pourri »).
À la
rentrée : un collectif d’une vingtaine. Démission de directrice de
département
(la collègue déléguée). Mise en place d’une commission des statuts pour laquelle
2 directeurs de département, auto-désignés
et/ou désignés "représenteront" donc les composantes. Il
serait question de supprimer les UFR et de les remplacer par des « 
pôles » (ex.
« pôle langues »…). Elle se réunit en principe du 11 janvier au 4 mars, date du vote des nouveaux
statuts par le CA. Cependant, une séance est consacrée aux conseils dès le 18
janvier. Cela ne signifie donc pas que la composition du nouveau CA ne pourrait
pas être votée plus tôt, notamment avant le 11 février.

- Lille III.

AG de personnels autour de 50-60 personnes. Mouvement
étudiant très
fort, jusqu’à la dernière semaine avant les vacances. Intervention
policière le
14 décembre qui a contribué à relancer la mobilisation (le blocage a
d’ailleurs
été revoté lors de la dernière AG, même s’il n’a pas été effectif).
La rentrée
s’est effectuée « normalement ». Comité SLU local : 60 inscrits, une
quinzaine
de personnes régulièrement présentes. Organisation d’un référendum
(par comité
SLU et intersyndicale, avec une assistance logistique de
l’administration :
listes, urnes, scellés, vote sur deux jours) ; formulation simple « 
pour contre
la LRU) les 22 et 23 janvier, suite à une AG.

- Censier.

Le président (qui a essayé de faire forcer les blocages) a
soudé tout
le monde contre lui, y compris les enseignants qui étaient anti-blocage.
Président a fini par céder aux étudiants sur toutes les demandes :
non-pénalisation lors des examens, constitution d’une université
alternative.
Rien de spécial à la rentrée.

- Clermont-Ferrand.

Vote d’une motion contre la LRU par UFR sciences et
technologie. Approuvée aussi par le CA > report du vote des statuts
qui n’ont
toujours pas été adoptés. Collectif étudiants-enseignants. A
rencontré l’équipe
présidentielle le 7 janvier. 22 janvier : projection d’Université le
grand soir.

- Orsay.

Quelques AG enseignantes. Réunion avec projection du film
qui a bien
marché. Débat couplé sur réforme CNRS et LRU. Un petit groupe de
personnes
motivées.

- Paris I (UFR arts plastiques).

Collectif contre la LRU qui pour le
moment
reste assez passif. Sur Paris-I, coordination comme pôle alternatif
en vue des
prochaines élections l’an prochain du président. Charte pour chaque
candidat qui
se présentera à la présidence, appelant à se positionner par rapport
à la LRU.
Réfléchit à une instance de recours pour les enseignants-chercheurs.

- Paris-IV.

À la fin de l’année, mouvement de fronde à propos des
audits des
départements dans le cadre de la globalisation. Elections le 19
février. La
répression se poursuit (procès les 15 et 29 janvier contre des
étudiants). Présentation d’une liste au CA,
contre Pitte.

- Reims.

Peu de mobilisation des personnels, mais travail avec les
étudiants.
Sortie du blocage non préparée : en n’ayant rien obtenu. Création
d’un comité de
vigilance pour prendre la suite du collectif des personnels syndiqués
ou non
syndiqués 1ère semaine : vide, seulement 30 personnes au
rassemblement devant le
CA (mais qui n’a pas eu la majorité des deux tiers sur la question
des statuts,
qui donc ne sont pas passés).

- Lille I .

Il y a une intersyndicale Nord-Pas-de-Calais et un
collectif où
Valenciennes donne moins de nouvelles. A Lille I une intersyndicale
tente de
relancer le mvt à partir chargée d’organiser la journée du 24/01.
(bilan avant
les vacances : blocage des étudiants 5 semaines, grève enseignants :
2 semaines,
puis nécessité de définir par un mode d’actions sur la durée ; 2
semaines de
rattrapage très chargées, AG des personnels de 40 personnes. 18
janvier vote
prévu sur composition du CA. Attente d’initiatives nationales sur :
— la question des statuts et des votes au CA
— un référendum national et une question-type : êtes vous POUR ou CONTRE
l’application de la Loi LRU ?
A Lille1, vote au CA d’une motion contre la LRU que 500 membres des
personnels
ont signé sous forme de pétition : d’où l’attente d’un relais national
Du côté étudiants Lille I, après blocage, puis blocage partiel, puis
déblocage,
depuis la rentrée : préparation du 24 janvier et réflexion sur la
façon dont le
blocage a empêché le débat et n’a pas favorisé la médiatisation du
mvt, laquelle
a été plus efficace lorsque l’Université a été débloquée. Relance
prévue du mvt,
non pas à partir du blocage, mais d’autres formes d’actions passant
par la
persuasion, les débats.

- Paris XIII :

Mobilisation étudiants, début nov, vote blocage mi-
novembre avec
peu de bloqueurs, 7 enseignants mobilisés au début, beaucoup de
soutien mais peu
actif des enseignants. Président est pour la LRU, remplacement prévu
en février,
le 22 novembre il a proposé un référendum aux étudiants (pour ou
contre le
blocage) ; il refuse de faire ce même référendum sur la LRU. Fin
décembre, à
l’initiative des personnels mobilisés et des étudiants : 206
personnels sur 1200
et 993 sur 9500 étudiants ont voté. Vote majoritairement contre la loi.
Préparation de la manif du 24 janvier, le 17 semble trop tôt.

- Angers :

Aucune Ag enseignants, seulement des réunions à 20 : maintenant,
constitution
d’un collectif
Référendum organisé par les syndicats en novembre, accompagné par la
Présidence,
mais sur 1/2 journée, 20% de participation seulement : 3 questions :
suspension,
abrogation, ou approbation ? 2/3 à peu près pour suspension ou
abrogation.
Demande de mots d’ordre nationaux pour faire repartir la mobilisation.

- Paris VIII :

Situation : le Président soutient la mobilisation et est contre la
loi. Blocage
long cependant, 3 semaines de grève active, suspension de certains
cours, et
mise en place de cours alternatifs et ateliers, reprise des cours
avant les
vacances pour préparer les examens. Décalage du calendrier pour « 
rattrapage ».
Du coup, moins de gens dans les AG, mais le nombre de gens
mobilisables est
important. Il faut des cadres de mobilisation plus clairs qui
pourraient sans
doute mobiliser plus facilement. Après les examens, on pourrait
donner la
perspective de la mobilisation, mais sans blocage (ce qui a créé des
tensions
entre étudiants et personnels). Besoin de trouver d’autres méthodes
de lutte, de
se montrer ensemble dans une lutte longue dont le mot d’ordre devrait
être de
travailler avec les étudiants. Une première réunion en ce sens a eu
lieu.

- Rouen

Six semaines de blocage ; collectif LSH (qui passera peut-
être SLU)
Questions posées : faut-il entrer dans la logique de l’évaluation ;
rumeur de
suppression des concours (être vigilant) ; des votes contre LRU par
départements ; orga d’un vote ; AG le 21 pour préparer le 24 ; problème manif
nationale ;
textes & tracts

- Vote dans les conseils : les premiers résultats montrent que les
syndicats
sont laminés


Actions

- Journée du 24 janvier : grève et manifestation.

CR de l’intersyndicale du 8/01/08 :
Réunion de tous les syndicats de l’enseignement et de tous les
syndicats de la
recherche, avec des représentants de SLR et de SLU : il faut que le
24 il y ait
une visibilité spécifique de l’enseignement supérieur et de la
recherche ;
décision : un cortège part de Jussieu à 13h (prise de parole
collective de
l’intersyndicale) puis rejoint la manif générale Fonction publique
qui part de
Bastille à 14h. Les organisations syndicales considèrent qu’elles
n’ont pas les
moyens humains, logistiques et politiques d’organiser une manifestation
nationale (centrale à Paris). À propos du texte, deux problèmes :
pour l’UNEF,
il n’est pas question de ne pas appliquer la loi ; certains syndicats
(plutôt
CNRS) voulaient mettre l’accent sur des revendications « corpo
 » (point d’indice
 ; financement des post-doc…) par opposition à la revendication
structurelle sur
la LRU ; texte toujours en débat, refusé par la CGT. Le SNESup semble se
prononcer pour une autre date spécifique enseignement supérieur avant
le 10
février.

Débat : si cette journée est réussie, cela peut relancer une mobilisation, en
particulier des personnels (et non plus une « aspiration » par le
mouvement
étudiant). Contexte politique différent : mécontentement qui monte
Mobiliser les collègues pour les manifestations locales.
Il faudrait aussi une participation massive des étudiants le 24.
Il faut absolument s’appuyer sur la journée du 24, la préparer par
des AG.
Être visible le 24 : appel clair à mobilisation locale (en essayant
par ex. de
négocier partout une 1ere place) + appeler immédiatement à une autre
date
spécifique avec montée nationale. Indispensable de faire le lien avec
les
revendications générales Fonction publique. Articuler les revendications
(pouvoir d’achat ; statuts : demander titularisation des vacataires,
dénoncer
précarisation,etc).
Faire le lien avec ce que prévoit la commission Pochard (renforcement de
l’autonomie des établissements ; redéfinition de la mission des
enseignants ;
annualisation des services ; mobilité entre Éducation nationale et
privé) ; et
avec le « Pacte Service Public 2012 » (« modernisation » et « 
évaluation » sur
les critères d’« implication » et de « performance »).

Rédiger un tract qui appelle au 24 et qui pourra aussi être distribué
le 24. « 
Pourquoi nous, personnels de l’université, luttons pour la défense de la
Fonction publique et des services publics » (une commission est mise
en place
pour la rédaction de ce tract) :
Trame du tract :
-  1er paragraphe : démantèlement Fonction publique et pouvoir d’achat
-  2e paragraphe : abrogation LRU et pourquoi [un vote a lieu sur le
mot « 
abrogation » : large majorité pour l’emploi du mot]
-  3e paragraphe : actions (grève et manif du 24 ; journée de
mobilisation du 10)
Débat sur le terme « abrogation » : discussion sans fin ; tous
d’accord ici,
mais réfléchir à son intérêt politique : mobiliser, donc à éviter ?
mais en même
temps avoir en tant que coord une position claire.

- Référendum & états-généraux
Comment construit-on la mobilisation ?
- Consultation des personnels, la semaine précédant le 10 février
(dans un
maximum d’universités). L’organisation de ce vote repose sur les
collectifs
locaux et les syndicats/intersyndicales, avec une aide logistique de
l’administration (mais ne pas demander et attendre que la présidence
l’organise).
Le référendum est utile pour mobiliser, pas pour plier le
gouvernement. Intérêt
= mobilisation interne et appui vote sur les statuts. Permet de
substituer le
débat : non pas qui va participer au CA, mais quelle position sur la
loi. C’est
leur somme qui vaudra effet national.
- Etats généraux : enterrement de la lutte selon certains. N’empêche
que texte
toujours utilisé et donne du poids aux revendications + fournit un
programme
alternatif

- Action février
Problème calendrier par rapport aux vacances (commencent 9 février)
A-t-on le niveau de mobilisation pour une montée nationale ? mais si
on ne se le
donne pas, on ne l’aura pas.
Organisation d’une journée de mobilisation le samedi 9 février avec
montée
nationale à Paris : votée à l’unanimité
Constitution d’une commission d’organisation des coordinations
nationales et de
la manifestation du 9 février 2008.

- Autres suggestions d’action
Ne pas oublier que le mouvement doit s’inscrire dans la durée (on a 6
mois :
calendrier contraint par la loi), et qu’il faut inventer d’autres
formes que
seulement manifestation
Construire un mouvement européen avec une journée d’action européenne
Essayer de faire les mêmes choses partout :
-  Projection-débat autour de Université le Grand Soir
-  Universités alternatives/ critiques ; « état généraux » de
l’enseignement
supérieur
-  Blocage des instances ; démission des directeurs de département
-  Distribution de tracts à la population
-  Des actions médiatiques ; créativité
-  matériel collectif : lettre-type pour la commission des statuts ;
charte pour
les élus
-  travail de veille : Conseil de recours pour les évaluations ;
Vigilance sur
suppression des concours

NB : Rien le 17 janvier.

Rédaction
- texte de l’appel commun des deux coordinations : proposé aux
étudiants, voté
par nous à l’unanimité.
- texte du tract : en préparation, sera diffusé aux présents pour
relecture et
diffusion mercredi.
- texte d’appel au 9 février : devrait être proposé par la commission de
préparation

La prochaine coordination nationale aura lieu le samedi 26 janvier de
12H à 19H,
sans doute à Paris 8 (à confirmer).