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Motion de l’UFR Sciences Humaines cliniques de l’université de Paris 7 (17 décembre 2008)

jeudi 8 janvier 2009, par Laurence

De nombreuses universités se sont mobilisées contre le projet de décret sur le statut et les fonctions de l’enseignant-chercheur. Des conseils d’UFR, des conseils d’université (CA, CS, CEVU ) ont voté, souvent à l’unanimité, des motions. Nous sommes tout à fait d’accord avec l’ensemble des revendications :

Comme eux, les enseignants chercheurs de l’UFR Sciences Humaines Cliniques de l ‘Université Paris-Diderot – Paris 7 :

- demandent l’abandon du projet de modification du décret statutaire de 1984 qui bafoue le principe de base de collégialité, ne respecte plus l’égalité de traitement des universitaires sur le territoire national au sein du service public d’enseignement supérieur.

- s’opposent à la modulation des services qui se traduira par un alourdissement des services d’enseignement pour la plupart des enseignants/chercheurs et par une discrimination entre « bons et mauvais » enseignants-chercheurs sur la base de systèmes d’évaluations arbitraires et contestables. Les uns, les bons, pourront continuer de chercher, les autres seront toujours « bons » à enseigner, A quoi s’ajoute la perspective d’un blocage durable des recrutements de jeunes enseignants.

- s’opposent à la dépossession du CNU, instance composée majoritairement d’enseignants-chercheurs élus, de son rôle national d’évaluation et de gestion des carrières des enseignants/chercheurs.

- s’opposent aux pleins pouvoirs des présidents d’Université et des directeurs d’établissement dans une gestion individuelle des carrières des enseignants/chercheurs.

- demandent la prise en compte dans les services des responsabilités administratives et institutionnelles qu’assurent « bénévolement » les enseignants chercheurs dans leurs UFR, charges qui ne relèvent pas des tâches pédagogiques (ni enseignement ni recherche), et qui souvent grèvent lourdement le temps qu’ils pourraient consacrer à leur activité de chercheur.

Ils refusent :

- la division entre les activités d’enseignement et de recherche,

- le discrédit porté sur un service d’enseignement conçu comme une punition, qui paraît dangereux à terme et pour l’enseignement et pour la recherche,

- les modalités selon lesquelles est actuellement envisagée l‘évaluation des carrières et de la recherche (cf notamment le principe de classement des revues qualifiantes au nom de la bibliométrie, dont une part croissante de la communauté scientifique dénonce les effets néfastes pour la recherche elle-même).

Paris, le 17 décembre 2008