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L’inspection générale juge sévèrement le plan de réussite en licence - Philippe Jacqué, Le Monde, 28 octobre 2010

jeudi 28 octobre 2010

Mise en place "aléatoire" et "inégale", financement détourné à d’autres fins… La mise en œuvre du plan de réussite en licence, lancée en décembre 2007 par la ministre de l’enseignement supérieur, est critiquée dans une note datée de juillet 2010 de l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), que Le Monde s’est procurée (ici en PDF). En 2007, Valérie Pécresse promettait de diviser par deux le taux d’échec en première année de licence, grâce à une multitude de mesures, comme l’augmentation de cinq heures du volume horaire de cours en première année. Deux ans plus tard, aucune université ne respectait cet engagement.

Après un "démarrage lent" en 2008 et 2009, le plan licence a du mal à s’appliquer de manière uniforme sur le terrain, expliquent les inspecteurs généraux. Au sein même des universités, la mise en œuvre est très disparate. Si en droit, les universitaires sont en retrait, en sciences ou sciences humaines, la greffe prend.

Certaines universités ont tout de même joué le jeu depuis le début, en mettant en place un grand nombre de dispositifs : augmentation du volume horaire de cours, semaine de prérentrée, licence plus progressive et généraliste, contrôle continu, soutien aux élèves en difficultés, tutorat, enseignants-référents, semestre de réorientation, etc.

Cependant, certains de ces dispositifs ne sont pas encore jugés très efficaces. Par exemple, les réorientations demeurent très "marginales", tandis que les cours de soutien sont largement boudés, car ils ne rapportent pas de crédits pour l’obtention de leur diplôme.


Voir en ligne : http://www.lemonde.fr/societe/artic...