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Université Toulon-Var : Motion adressée au ministre pour réclamer des élections - Nice Matin, 8 février 2010

mardi 9 février 2010

Une nouvelle vague de contestations vient de déferler sur les bureaux de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieure et de Philippe Tchamitchian, administrateur provisoire de l’Université du Sud-Toulon-Var (USTV). Dix membres du conseil d’administration (1) ont déposé une motion. Ils réclament notamment l’organisation d’élections générales.

Cette énième secousse sur le campus universitaire part d’une base légale solide. L’article 8 des statuts de l’université prévoit, en effet, qu’à la demande de plus d’un quart des membres du conseil d’administration, il est possible de réunir de plein droit la dite assemblée sur un ordre du jour précis. Ainsi est née la motion envoyée au ministère.

Pour apaiser les tensions

Les dix membres élus déplorent « une négation des principes inhérents à la démocratie et à la confiscation du droit de la communauté universitaire de choisir elle-même ses responsables et la politique qu’elle souhaite mener ». Ils considèrent que seules « des élections générales peuvent permettre d’apaiser les tensions qui se font jour et de rétablir la légitimité nécessaire au bon fonctionnement de l’université ».

Ces derniers mois, l’université du Sud-Toulon-Var a évolué en terrain instable. Entre la suspicion de trafic de diplômes en faveur d’étudiants chinois, la suspension du président Laroussi Oueslati, la nomination d’un administrateur provisoire (pendant la durée de la suspension du président), l’USTV vit au rythme des rebondissements.

C’était sans compter sur la démission, le 6 novembre, du responsable suspendu... Et depuis, les tensions ne se sont pas apaisées. Les membres élus du conseil d’administration se sentent spoliés. Mis à l’écart.

Des chargés de mission encombrants

Ils le rappellent d’ailleurs à Valérie Pécresse en mettant l’accent sur la nomination de chargés de mission au conseil d’administration, sans information des membres de cette même institution. Avec la particularité que leurs « domaines de compétences recouvrent ceux de vice-présidents (...). Le conseil d’administration est mis devant le fait accompli et, par suite, l’écarte de son rôle institutionnel de légitimation des choix politiques ».

1. Il s’agit de René Scognamiglio, Max Gounelle, Monique Léonard, Philippe Gorce, Didier Colas, Thierry Di Manno, Franck Renucci, Jospeh Cananzi, Patrick Valverde et Michel Cresp.

P. Poletto


Voir en ligne : http://www.varmatin.com/ra/var/2392...