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Dans l’Education nationale, un agent sur sept en épuisement professionnel, Libération, 31 janvier 2012

lundi 30 janvier 2012

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Selon une étude parue lundi, 14% des agents de l’Education nationale se disent en situation de burnout et 24% en état de tension professionnelle.

Un agent de l’Education nationale sur sept (14%) se dit en situation d’épuisement professionnel (ou « burnout ») et près d’un sur quatre (24 %) en état de tension au travail, selon une étude du Carrefour santé social, qui réunit la mutuelle MGEN et des syndicats, rendue publique lundi.

« Une proportion non négligeable des professionnels est en situation de risque psycho-social avéré, en particulier les conseillers principaux d’éducation (CPE), les personnels administratifs, les professeurs des écoles élémentaires et (ceux) exerçant en collège », résume le Carrefour santé social.

Selon l’étude, menée en mai 2011 auprès de 5 000 agents de l’Education nationale sur les risques psychosociaux, l’épuisement professionnel et les troubles musculosquelettiques (TMS), 24 % se disent en état de tension au travail et 14 % en épuisement professionnel.

Ce risque d’épuisement est supérieur à la moyenne des agents de l’Education nationale pour les CPE, les enseignants d’école élémentaire et du collège, les hommes et les plus de 55 ans.

Une grande majorité des agents déclare avoir connu un problème d’ordre musculosquelettique au cours des 12 derniers mois concernant la nuque ou le cou (78 %), le bas du dos (75 %), l’épaule (60 %), le genou ou la jambe (54%). Selon la zone du corps, entre un tiers et plus de la moitié des répondants déclare un problème au cours des sept derniers jours.

Par rapport à l’enquête « Sumer » qui constitue la référence en France (toutes professions confondues), l’étude montre que les agents de l’Education nationale sont soumis à une « demande psychologique » élevée mais ils bénéficient d’une « latitude décisionnelle » importante. Ce dernier critère, qui correspond à la marge de manoeuvre dont les personnels disposent pour mener leur activité, « contribue à réduire le niveau de risque psycho-social ».

Dans l’enquête Sumer, 12 % des cadres et 23 % de tous les salariés se disent « tendus » au travail, à comparer avec les 24 % de l’Education nationale.

Lieu d’échanges et de réflexion entre la MGEN et les principaux syndicats de l’éducation (FSU, UNSA-Education, Sgen-CFDT), le Carrefour santé social a publié deux premières enquêtes en 2006, sur la santé des jeunes enseignants, et en 2009, sur les fins de carrière. Son objectif est de déceler les situations à risque pour que des réponses adéquates y soient apportées.

(AFP)