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Classement de Shanghai 2011 : Paris-Sud désormais première université française - Ph. Jacqué, blog "Peut mieux faire" du "Monde", 14 août 2011

lundi 15 août 2011

Si les universités américaines (Harvard, Stanford, MIT, Berkeley, ainsi que la britannique Cambridge) monopolisent toujours les premières places du classement de Shanghai, le palmarès 2011 de l’université Jiao-Tong propose quelques nouveautés pour les universités françaises.

Et la première d’entre elles est le classement même des universités françaises. L’université Paris-XI devient selon ce thermomètre toujours très critiqué, la première université française dite "de recherche" devant l’université Paris-VI. Pour la première fois, Orsay, ou Paris-Sud, dame donc le pion à l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC ou Paris-VI). Paris-XI grimpe à la 40e place du classement toujours dominé largement par les universités américaines. L’UPMC recule à la 41e place. En 2010, Paris-Sud était 45e, derrière l’UPMC, 39e. L’Ecole normale supérieure d’Ulm est pour sa part 69e, deux places de mieux qu’en 2010. Elle reste la troisième institution française de ce classement.

Le poids des "Médailles Fields"

Depuis 2003, et le premier classement de Shanghai, ces trois universités étaient dans le trio de tête hexagonale. Mais pour la première fois, l’ordre change. Et on le doit, à première vue, à l’attribution en 2010 de la médaille Fields au mathématicien Ngo Bao Chau. Il a en effet soutenu sa thèse à Paris-XI en 1997. Avec les prix Nobel, les médailles Fields (le Nobel de mathématiques) pèsent 10 % du score des universités classées.

La médaille Fields de 2010 du mathématicien Cédric Villani, qui a soutenu sa thèse à Paris-Dauphine en 1998, a pour sa part permis à cette dernière d’entrer dans le top 300 (au-delà du top 100, les universités sont classées entre 101 et 150, 151 et 200, puis 201-300, 301-400 et 401-500). Paris-Sciences et Lettres, qui rassemble entre autres l’ENS Ulm et Paris Dauphine et est sélectionné comme "initiative d’excellence", devrait à l’avenir grimper encore plus haut de le classement de Shanghai.

Des fusions "bénéfiques"

Autre enseignement pour la France de ce nouveau palmarès de Shanghai, pour la première fois l’université d’Aix-Marseille est prise en compte. Ce nouvel établissement, fruit du rapprochement programmé au 1er janvier 2012 des trois établissements des deux villes, est classé dans les 150 meilleures universités de recherche au monde tout comme les universités de Strasbourg et de Paris-VII, déjà à ce niveau depuis de nombreuses années. Par ailleurs, la future université de Lorraine (qui rassemblera au 1er janvier 2012 les universités de Nancy, l’INPL et celle de Metz) est également prise en compte et figure dans le top 300, alors que l’ancienne Nancy-I était classée dans le seul top 400.

Le classement de Shanghai classe parmi 500 universités 21 établissements français, contre 22 l’an dernier. La fusion d’Aix-Marseille-I et Aix-Marseille-II (toutes deux précédemment classées) explique cette baisse.


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