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Laurent Wauquiez : « Je ne serai pas le ministre des affaires courantes » - Educpros, 13 juillet 2011

jeudi 14 juillet 2011

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis le 29 juin 2011, Laurent Wauquiez poursuit et assume les réformes engagées depuis 2007 par Valérie Pécresse. Il hérite en particulier de la nouvelle licence. Objectifs affichés : améliorer l’insertion professionnelle des étudiants, lutter contre l’échec et le décrochage. Il ouvrira une concertation sur les référentiels de compétences de la licence qui doit aboutir à la rentrée 2012.

Vous arrivez à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche moins d’un an avant l’élection présidentielle. Ce calendrier vous permet-il de ne pas seulement suivre les dossiers en cours, mais d’impulser de nouvelles actions ?

J’assume la continuité avec le travail précédent qui a été fait. Mais je n’ai aucune intention d’être le ministre des affaires courantes. Il y a des thèmes d’investissement très clairs sur lesquels je sais que je peux avancer : l’insertion dans l’emploi, dont la déclinaison de la réforme de la licence est une illustration, les conditions d’études, à travers notamment les questions de logement, de santé et la mise en œuvre du dixième mois de bourse. Je veux également mener tout un travail de simplification administrative pour faire en sorte que le changement soit plus palpable sur le terrain. Voilà ma feuille de route.

En outre, l’enseignement supérieur n’est pas un domaine que je découvre. J’y porte un réel intérêt qui se concentre tout d’abord sur la question de l’ascenseur social : cette question est au cœur de mes priorités car pour moi, une société sans ascenseur social est une société morte. D’autre part, je suis convaincu que sur ces sujets d’enseignement supérieur se joue aussi l’avenir de la relation de la France à la mondialisation : il s’agit de retrouver une place pour notre jeunesse et de restaurer notre compétitivité, donc de préparer nos emplois de demain.

Votre premier dossier a été le texte de l’arrêté licence, adopté par le CNESER le 12 juillet 2011, avec le soutien des organisations étudiantes. Quel est l’objectif de cette réforme ?

Remettre l’étudiant au cœur de la licence. C’est pourquoi j’avais fait le pari de réunir le soutien unanime des organisations étudiantes. Cela a été le cas, ce qui est pour moi un grand motif de satisfaction, d’autant, je crois, que c’est une première. En outre, la CPU s’est abstenue positivement. Ce vote du CNESER est à mes yeux un signe très fort.
Sur le fond, cette réforme vise à améliorer l’attractivité de la licence, diplôme national qui doit garantir une équité républicaine sur le territoire. Dans cette licence, nous avons prévu l’équilibre entre cours magistraux et d’autres formes d’enseignement, qu’il s’agisse de e-learning ou de travail en petits groupes.

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