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Pécresse s’en va, Wauquiez arrive au ministère - Sylvestre Huet, Libéblog "Sciences²", 29 juin 2011

mercredi 29 juin 2011

Valérie Pécresse prend le budget, donc quitte le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle est remplacée par Laurent Wauquiez, pas vraiment spécialiste du sujet. Elle devient en outre porte-parole du gouvernement.

C’est pour elle une étape importante puisqu’elle voulait à toute force quitter un ministère occupé depuis mai 2007 et jugé trop spécialisé avant la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy afin d’élargir sa surface politique.

Très volontaire, et très sûre d’elle, sortie d’HEC et de l’ENA après des études brillantes, elle avait en charge l’un des grands chantier sarkozyste, une réforme d’ensemble du système de recherche public et de l’enseignement supérieur. Une conséquence de la réflexion de la droite sur ce sujet qui faisait partie de ses grands ratages en 1986-88 et en 2002-2007. Ratages politiques, avec les mouvements étudiants en 1986, la révolte des scientifiques en 2004. Mais également ratages vis à vis de ses propres objectifs économiques et sociétaux.

De cette réflexion est sortie une vague de réformes de l’organisation de la recherche publique et de ses modes de financements, des relations entre organismes de recherche et universités et de ces dernières.

Parfois présenté et vécu comme une "casse", il s’agissait plus d’une réorganisation en fonction de l’objectif prioritaire : mettre la recherche publique au service d’une économie vue à travers les stratégies des entreprises privées. L’un des exemples les plus extrêmes de cette conception se lit dans le discours tenu aux responsables des laboratoires pharmaceutiques par Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy. L’explosion du crédit d’impôt recherche des entrprises (en avant vers les 5 milliards de remises...) est présenté comme un outil majeur de soutien à la recherche.

L’autre point clé de cette action consiste à mettre en cause toutes les structures permettant une co-gestion du système de recherche entre le pouvoir politique et les scientifiques eux-mêmes.

Avec la loi Liberté et responsabilités des universités (LRU) d’août 2007, c’est une vaste réforme visant la mise en concurrence des universités qui s’est engagée.

Malgré des promesses de moyens considérables faites aux scientifiques et universitaires - une pluie de milliards était annoncés - deux forts mouvements de contestation, l’un d’étudiants à l’automne 2007, l’autre d’universitaires et de chercheurs de février à mai 2009 se sont opposés à cette politique. Sans grand succès.

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