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Le chèque éducation bientôt abandonné par les ultralibéraux et les partisans de l’école privée hors-contrat ? (Le Mammouth Déchaîné, 3 mai 2011)

jeudi 5 mai 2011

Les avancées de l’ultralibéralisme pour l’Ecole...

Le mammouth déchaîné a déjà signalé que les ultralibéraux de l’UMP (par exemple Billot de Lochner, qui est à la tête de la Fédération Banque-Finance-Assurance de l’UMP et qui dirige l’association Audace 2012) faisaient campagne pour la création à côté de l’Éducation Nationale, d’un secteur totalement libre qui serait financé par l’État, ce que réclament aussi des mouvements de soutien aux écoles privées hors-contrat (principalement catholiques).

On en sait maintenant un peu plus sur les modalités de financement de cet enseignement libre par l’État tel qu’il est envisagé par ces mouvements. Et c’est A. Coffinier qui l’explique dans un commentaire à la 12ème proposition de Lochner :
"Il faudra choisir la formule à la fois la plus conforme à la culture française et la plus simple. Sans doute est-ce de rembourser aux familles le coût des scolarités engagées sur une base forfaitaire fixée par la loi, et ce à travers soit une réduction de l’impôt dû, soit l’octroi d’une prime d’un montant équivalent si la famille n’est pas imposable." (voir ici)

De nombreux parlementaires sont en effet encore hostiles à la solution du chèque éducation et le ministre a déjà fait savoir que le gouvernement n’y était pas favorable (voir là)

Il est à noter que le système de la déduction fiscale permet déjà de financer indirectement des entreprises comme Acadomia pour les parents souhaitant faire donner des cours particuliers à leurs enfants. Les écoles privées hors contrat ne manqueront sans doute pas de se servir de cet argument pour réclamer le même type de financement public indirect...

Vive la libre entreprise (et les niches fiscales...) !"

Petite fâcherie, écoute brouillée, malentendu ?

Après son débat sur l’Islam et la laïcité (avec le brillant succès que l’on sait) , l’UMP souhaite-t-il éviter de se faire taxer de favoritisme en se montrant moins cul-bénit et en prenant un peu ses distances avec les milieux catholiques ? Ou le pouvoir a-t-il été vexé par le rejet très"oecuménique" de son débat par les religieux ? Ou déçu par le faible soutien des catholiques malgré les cadeaux qui leur ont été faits, en particulier dans le domaine de l’éducation ?

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