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Sommes-nous condamnés à d’impossibles gouvernances ?, Philippe Jamet, directeur de l’école des Mines de Saint-Etienne, blog EducPros, 19 avril 2011

vendredi 22 avril 2011

Voici que s’annonce la deuxième phase de la sélection des initiatives d’excellence (IdeX). Depuis l’origine, la question de la gouvernance apparaît comme un aspect essentiel de la qualité des projets présentés aux investissements d’avenir. Dans cette dernière ligne droite et pour plusieurs des sept projets présélectionnés, la gouvernance de l’Idex fera la différence.

La définition de gouvernances crédibles et transversales aux établissements n’était déjà pas un exercice simple dans le cas des Equipex et des Labex. Maintenant qu’il s’agit non plus d’équipements et de laboratoires, mais bien de politiques de sites, l’exercice prend un tour résolument plus institutionnel et se révèle d’un tout autre degré de complexité. La faiblesse de certains dossiers Idex sur ce plan n’est pas une marque de l’absence de vision ou de la mauvaise volonté des porteurs. Elle atteste plutôt de la difficulté à élaborer un schéma de gouvernance efficace et respectueux des identités. Elle illustre aussi les limites d’un cahier des charges exigeant, peu flexible et peu adapté à la réalité et aux capacités d’évolution à court terme du panorama national de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation.

Il reste que de nombreux établissements sont désormais face à un choix. Du moins certains responsables affectent de présenter ainsi la situation : être ou ne pas être de la gouvernance, qu’on l’appelle université fédérale ou confédérale, telle est la question. Sans doute ce choix binaire est-il pertinent dans quelques cas simples. Dans nombre d’autres cependant, il est réducteur et faible en sens. Et même dans certains cas, ce choix n’est pas seulement difficile, il est impossible.

Mieux qu’un long discours, un exemple (qui n’a pas valeur universelle, mais a le mérite d’exister) me permettra d’illustrer les paradoxes parfois insolubles qui entourent, dans les circonstances actuelles, les choix stratégiques que des établissements sont amenés à exercer.

L’établissement que j’ai l’honneur de diriger, l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne, a cette chance de faire partie d’un Idex présélectionné, celui porté par Lyon-Saint-Etienne. Je ne manquerai pas de saluer au passage l’effort collectif considérable conduit sous l’égide de l’Université de Lyon et qui a permis à 19 établissements très divers (des universités, des grandes écoles, dont plusieurs de statut privé) répartis dans la géographie compliquée de deux métropoles régionales, de parvenir à franchir le premier tour. Quelque chose me dit que cette diversité et la richesse qu’elle représente est l’atout maître de notre projet.

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