Accueil > Revue de presse > Pour la jeunesse : nos idées et nos actes - Valérie Pécresse et Luc Chatel, Le (...)

Pour la jeunesse : nos idées et nos actes - Valérie Pécresse et Luc Chatel, Le Monde, 1er avril 2011 (Note de SLU : à vous de décider si c’est une farce ou non ; H. Audier a choisi : voir éducpros)

dimanche 3 avril 2011

Après avoir passé quatre années à s’opposer à chacune de nos actions en faveur de la jeunesse, le Parti socialiste semble se souvenir soudainement des jeunes. Mais n’en déplaise à Martine Aubry, même à l’approche d’une présidentielle, ce ne sont pas les mots et les promesses qui comptent, ce sont les idées et les actes. Et le contraste est saisissant.

Depuis quatre ans, nous agissons pour permettre à chaque élève, à chaque étudiant, à chaque jeune de réaliser tout son potentiel et rendre ainsi notre jeunesse maîtresse de son propre avenir et de celui de la nation.

Depuis quatre ans, le gouvernement investit pour sa jeunesse, dans le logement étudiant et les campus universitaires et dans l’accompagnement de ceux qui en ont besoin avec l’augmentation sans précédent des bourses étudiantes.

Depuis quatre ans, nous apportons des réponses concrètes à nos jeunes, avec l’interdiction des stages hors cursus, leur indemnisation obligatoire en cours d’études ou bien encore l’instauration du service civique pour répondre à leur volonté d’engagement. Ce sont autant d’acquis pour notre jeunesse, qui les plébiscite.

Depuis quatre ans, nos actes parlent d’eux-mêmes : nous avons réformé le lycée et refondé l’université en offrant plus d’autonomie aux équipes pédagogiques pour permettre à toujours plus de jeunes d’aller jusqu’au bout de leurs possibilités et de réussir, tout simplement.

Depuis quatre ans, nous agissons et depuis quatre ans, le Parti socialiste a systématiquement combattu ces avancées, sans jamais faire la moindre proposition. Prisonnière d’une vision profondément conservatrice de notre système éducatif, la gauche reste encore et toujours sourde aux attentes exprimées par les jeunes et leurs familles, auxquelles elle n’a rien d’autre à offrir que la défense perpétuelle du statu quo et la promesse d’un assistanat dont notre jeunesse n’a que faire.

Car ce que valorisent nos jeunes, c’est l’initiative, la réussite individuelle, mais aussi l’engagement collectif. En un mot : l’autonomie, mais une autonomie qui ne se décrète pas à coups d’allocations, une autonomie qui se conquiert et se construit tout au long d’un parcours qui amène chaque jeune à prendre la mesure de ses capacités et à les mettre à profit pour réussir.

Nous avons choisi d’accompagner notre jeunesse sur cette voie exigeante, faite de travail, de culture et d’audace, car c’est la seule qui lui permettra de prendre toute sa place dans le monde du XXIe siècle. Nous avons mis en place une véritable orientation active, pour permettre aux élèves de choisir leur voie au lieu de subir la sélection par l’échec. Car désormais, l’entrée dans l’enseignement supérieur se prépare tout au long des années de lycée, pour permettre aux futurs bacheliers de mûrir leur décision et de se diriger vers un cursus où ils auront toutes leurs chances. Et à l’université, ils sont accueillis dès le mois de septembre et accompagnés afin de réussir leur entrée dans l’enseignement supérieur.

C’est bien nous qui avons répondu aux attentes de nos jeunes, en réformant l’école et l’université pour leur offrir, de l’entrée en primaire à la sortie de l’université, un enseignement personnalisé. Pour lutter contre le décrochage à toutes les étapes de la scolarité, nous nous sommes donnés les moyens de repérer, de suivre et d’accompagner tous les jeunes qui, à un moment donné, commencent à s’éloigner de l’école.

C’est bien nous, et non la gauche, qui avons relancé l’ascenseur social, en créant les cordées de la réussite pour convaincre les élèves issus des quartiers populaires d’avoir l’audace de croire en eux et de s’engager dans ses études supérieures. Et pour leur donner toutes les chances de réussir, nous avons créé les internats d’excellence : en 2012, ils seront 20 000 à bénéficier de conditions d’études qui leur permettront d’oser : d’oser aller plus loin, d’oser l’université ou une classe préparatoire.

Mais à nos yeux, le succès du système scolaire et universitaire ne se mesure pas seulement au travers de la hausse de tel ou tel taux de poursuite d’études ou de réussite aux examens. Notre première responsabilité vis-à-vis des jeunes et de leurs familles, c’est de leur garantir une formation qui leur ouvrira les portes d’un emploi qui corresponde à leurs capacités, à leurs projets.

C’est la raison pour laquelle nous avons réformé la voie professionnelle, pour lutter contre les abandons en cours d’études qui empêchaient nombre de nos jeunes d’obtenir un baccalauréat qui est pourtant un véritable sésame vers l’emploi.

Et c’est pour cette même raison que nous avons confié à nos universités une nouvelle mission : celle de préparer l’insertion professionnelle de nos étudiants, en utilisant les nouvelles libertés que leur confère l’autonomie pour nouer un véritable dialogue avec le monde économique et concevoir des formations innovantes qui donneront à nos jeunes toutes les chances d’être recrutés à l’issue de leurs études.

Car pour nous, le système éducatif n’est pas un monde clos qui se suffirait à lui-même. Sa vocation fondamentale, c’est bien d’armer notre jeunesse pour la vie, en lui permettant de révéler toutes ses qualités de caractère, de cœur et d’esprit. C’est pourquoi, dans le prolongement des réformes éducatives, nous avons mis en place le service civique, qui offre dès cette année l’occasion à 15 000 jeunes de s’engager en faveur de l’autre. Nous avons confiance dans la jeunesse de France. Une jeunesse lucide, responsable et porteuse de valeurs fortes. Nous savons qu’elle attend de nous que nous lui donnions la liberté et l’opportunité de s’affirmer.

Le Parti socialiste prétend parler à la jeunesse. Une fois encore, il ne fait que se payer de mots.

Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ;

Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

***


Voir la chronique d’H. Audier ici
"… C’est une farce, une sorte de délire à deux, intense, qui évoque « la tirade » de Cyrano de Bergerac…"

Et les nombreux commentaires à la tribune du Monde…


Voir en ligne : http://www.lemonde.fr/idees/article...