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Normale Sup’ : le gratin de la recherche mondiale “consterné” par Monique Canto-Sperber - Philippe Jacqué, blog "Peut mieux faire", Le Monde.fr, 22 mars 2011

mardi 22 mars 2011

Nous, soussignés universitaires américains, canadiens et britanniques ayant de nombreux et prolongés contacts avec la France, et qui avons longtemps admiré le rôle historique de l’Ecole normale supérieure dans la vie intellectuelle de ce pays, sommes consternés par les récents événements au sein de cette école”. Ainsi, commence une pétition signée par près de 160 chercheurs internationaux de premier plan de toutes les disciplines, issus des meilleures universités mondiales, comme Berkeley, Oxford ou Columbia. Elle a été évoquée, lundi 21 mars, par le site du Guardian.

Après les universitaires français, qui s’étaient indignés de l’annulation de la conférence de Stéphane Hessel, ce sont les universitaires anglo-saxons qui critiquent vertement la politique de Monique Canto-Sperber. Lancée par Judith Butler, professeure de rhétorique à Berkeley, Michael Harris, professeur de mathématiques à Paris-Diderot, Natalie Zemon Davies, historienne à Toronto et Joan Wallach Scott, historienne à Princeton, cette pétition réunit du très beau monde. De l’incontournable Noam Chomsky, qui est de tous les combats, à l’historien israélien Avi Schlaim en passant par Paola Bacchetta, spécialiste des “gender studies” à Berkeley ou Rashid Khalidi, historien à Columbia.

“Restaurer la liberté d’expression”

Dans ce texte, ces chercheurs condamnent non seulement l’interdiction de la conférence de Stéphane Hessel, mais aussi le refus d’organiser au sein de l’école des réunions publiques sur Israël à l’initiative du Collectif ENS Palestine.“Nous ne sommes guère convaincus, expliquent les pétitionnaires, par le raisonnement de la directrice et du Conseil d’Etat, qui estiment que ces réunions constituent une menace à l’ordre public ou bien que la responsabilité qu’a l’ENS de garantir à tous les étudiants leur liberté d’expression et le droit de réunion ne saurait s’aplliquer dans ce cas”.

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