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Face à la grogne des CRS, l’Intérieur renonce à fermer deux compagnies, Libération, 1er février 2011

mardi 1er février 2011

Le ministère de l’Intérieur a renoncé lundi soir à un projet de fermeture de deux compagnies de CRS à Lyon et Marseille, qui avait provoqué une grogne inédite dans leurs rangs.

Le ministre Brice Hortefeux a « décidé de ne supprimer aucune compagnie » de CRS, mais « de redéployer 280 postes de CRS vers des missions de sécurité publique sur le terrain », a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion avec les syndicats place Beauvau.

Brice Hortefeux a réfuté mardi sur Canal + avoir obéi à une injonction de l’Elysée, expliquant en être venu « personnellement » à cette « conviction ». Evoquant une réunion lundi entre les syndicats et le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, Brice Hortefeux a expliqué : « J’en ai tiré personnellement un certain nombre de convictions. Je suis allé en discuter avec le secrétaire général de l’Elysée, ce qui est une procédure tout à fait normale. » « J’ai évoqué ce qui était des convictions auprès du secrétaire général de l’Elysée qui les a parfaitement comprises et donc j’ai réuni ensuite les syndicats pour leur proposer une méthode », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.

La semaine dernière, en marge de voeux d’un syndicat, le ministre avait confirmé « des études en cours sur la fermeture » des compagnies de Marseille et Lyon.

Mais, au nom du « dialogue social et (de) la concertation », le ministre a expliqué lundi soir qu’il privilégiait finalement le redéploiement de 280 CRS, soit l’équivalent de deux compagnies, « prélevés sur les effectifs globaux de 12.000 CRS ».

Ce choix a été unanimement salué par les organisations syndicales à la sortie de leur réunion avec le ministre, annonçant la fin d’une grogne à l’ampleur inédite chez les CRS, une des deux forces mobiles de maintien de l’ordre en France.
Menace de manifestations

Plusieurs compagnies avaient été décimées par une multiplication des arrêts maladie comme à Nancy ou à Troyes, des actions symboliques avaient été menées et des CRS venus de Marseille avaient même entamé une grève de la faim à Rungis.

L’annonce de la place Beauvau est intervenue alors que le mouvement semblait se répandre et que les syndicats avaient mis en garde contre son extension, avec même la menace de manifestations, forme de protestation rarissime chez les policiers.

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