Lors des discussions sur la loi de programmation de la recherche, La République en marche a glissé un article punissant jusqu’à 3 ans de prison l’occupation des campus universitaires.
Et si le gouvernement voulait mettre fin aux mobilisations étudiantes ? Certains l’accusent de se servir pour cela du projet de loi de programmation de la recherche (LPR) en discussion au Parlement malgré la crise sanitaire. De quoi faire bondir la communauté universitaire.
« Votre loi restera peut-être dans (...)
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10 novembre 2020, par MariannickLoi votée, commission mixte paritaire passée : le pire est là. Les réactions sont à la mesure…
Le choix du pire contenu possible, et pire encore : compte-rendu de la CMP. Par les Rédacteurs d’Academia, 9 novembre 2020 (à lire ici)
Vingt-huit parlementaires se sont réuni·es cet après-midi, pour sceller le sort de la loi de programmation de la recherche. Parmi eux, quatorze avaient pouvoir de voter : neuf hommes et cinq femmes – formant ensemble une « commission mixte paritaire » (CMP) – qui avaient (...) -
Note sur les dernières dispositions quant à l’administration du Campus Condorcet introduites dans le débat au Sénat sur la LPR (article 10 A) - Jean-Louis Fournel, 6 novembre 2020
7 novembre 2020, par ElieDurant la discussion de la LPR au Sénat le gouvernement a présenté un micro amende-ment sur l’administration du campus Condorcet qui n’a pas suscité de réaction forte, au milieu d’un bombardement d’autres amendements cruciaux gravissimes pour l’avenir de l’ESR (notamment les trois amendements sur « les valeurs républicaines », sur le possible évitement des procédures de qualifications par le CNU pour l’accès au statut de professeur des universités et, enfin, de la création du délit d’entrave à la liberté (...)
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Lettre ouverte au Président de la République par la CP-CNU, 3 novembre 2020
6 novembre 2020, par ElieMonsieur le Président de la République,
La Commission permanente du Conseil National des Universités (CPCNU), ne parvenant pas à être entendue de sa Ministre de tutelle, s’adresse aujourd’hui publiquement à vous en dernier ressort. Malgré ses prises de parole répétées et sans équivoque, la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont le CNU est l’une des expressions, n’est malheureusement pas audible. Ni par Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de (...) -
Islamisme : où est le déni des universitaires ? - Alain Policar et Alain Renault, Libération, 4 novembre 2020
4 novembre 2020, par Camille PucessiDans une tribune publiée par « le Monde », une centaine de professeurs et de chercheurs dénoncent les « idéologies indigénistes, racialistes et décoloniales » de leurs pairs, lesquelles mèneraient au terrorisme. Les auteurs rejouent ainsi la rengaine du choc des cultures qui ne peut servir que l’extrême droite identitaire.
Tribune. Par Alain Policar, chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof) et Alain Renaut, philosophe, Université Paris IV-Sorbonne.
Comment peut-on (...) -
« Les libertés sont précisément foulées aux pieds lorsqu’on en appelle à la dénonciation d’études et de pensée » - Collectif, Le Monde, 4 novembre 2020
4 novembre 2020, par Camille PucessiEnviron deux mille chercheurs et chercheuses dénoncent, dans une tribune au « Monde », l’appel à la police de la pensée dans les universités signé par une centaine d’universitaires en soutien aux propos de Jean-Michel Blanquer sur « l’islamo-gauchisme ».
Nous avons lu le texte désolant intitulé « manifeste des cent ». Nous savons bien que nous ne convaincrons pas ses signataires : nous pourrions donc les laisser dire et les laisser faire. Cependant, leur appel à la police de la pensée dans les universités (...) -
« Cette attaque contre la liberté académique est une attaque contre l’Etat de droit démocratique » - Collectif, Le Monde, 2 novembre 2020
4 novembre 2020, par Camille PucessiDans une tribune au « Monde », des professeurs et des chercheurs répondent à la tribune d’universitaires qui critiquaient la « persistance du déni » sur l’islamisme à l’université. Ils dénoncent une « chasse aux sorcières » et appellent à faire front face au terrorisme djihadiste.
Le terrorisme djihadiste nous met devant l’obligation de faire front et de n’accepter aucune intimidation, de ne sacrifier aucune des libertés de l’esprit que la terreur veut détruire. Il est donc stupéfiant que, au nom de la (...) -
Intersectionnalité : Blanquer joue avec le feu - Rose-Marie Lagrave (sociologue, directrice d’études à l’EHESS), Libération, 3 novembre 2020
3 novembre 2020, par ElieEn France, un ministre de l’Education peut donc profiter des horreurs du jihadisme pour s’attaquer à une « matrice intellectuelle » dont il ignore visiblement les origines historiques, les conditions de circulation et jusqu’au contenu.
En tant que sociologue féministe spécialiste des études de genre, l’offensive de Jean-Michel Blanquer contre l’intersectionnalité, dans le JDD du 25 octobre, m’a profondément choquée. Qu’un ministre de l’Education se permette de livrer ses opinions personnelles à (...) -
Libertés académiques : des amendements à la loi sur la recherche rejetés par des sociétés savantes - Hervé Morin, Le Monde, 3 novembre 2020
3 novembre 2020, par ElieIntroduites au Sénat, ces mesures modifieraient les procédures de recrutement et porteraient atteinte à l’indépendance de la recherche vis-à-vis du politique, dénonce notamment un collectif de sociétés académiques.
usqu’au bout, l’élaboration de la loi sur la programmation de la recherche teste la vigilance de la communauté scientifique. Trois amendements adoptés en séance de nuit le 29 octobre au Sénat, avec le soutien du gouvernement, font ainsi l’objet d’une large condamnation, notamment par les (...) -
Les sciences sociales contre la République ? - Collectif des revues en lutte, Le Monde, 2 novembre 2020
3 novembre 2020, par Elie, MariannickUn collectif de revues de sciences humaines et sociales (SHS) met au défi le ministre de l’éducation nationale de trouver dans ses publications des textes permettant de dire que l’intersectionnalité inspire le terrorisme islamiste.
Mise à jour du 3 novembre : une fable illustrée.
Dans le JDD du 25 octobre, le ministre de l’éducation nationale déclarait qu’il y avait, dans les universités, un combat à mener. Contre l’appauvrissement de l’enseignement supérieur ? Contre la précarité étudiante ? Contre (...)