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Mobilisations dans l’ESR - Etat des lieux (màj 11 février 2020)

jeudi 6 février 2020, par par PCS (Puissante Cellule Site !)

« Non mais les tenure-tracks ne sont pas faits pour remplacer les MCF, c’est pour ceux qui en valent vraiment la peine »

Le propos ci-dessus vient de la VP recherche de l’université de Strasbourg…

PARIS

Arts et Facs en lutte à la BNF et à la Cinémathèque


Les géographes de l’enseignement supérieur tiennent à jour une géniale cartographie de TOUS les mouvements sociaux !
Aidons-les à alimenter cette carte en renseignant ce questionnaire participatif et anonyme

Voir en plein écran


Quatre "framapads" recensent les motions, textes d’oppositions, annonces de mise en grève :

- par discipline : https://mensuel.framapad.org/p/Motions_par_disciplines

- par structure (universités, conseils centraux, CNU, associations professionnelles et sociétés savantes) : https://mensuel.framapad.org/p/Motions_par_structure

- par laboratoire : https://mensuel.framapad.org/p/9eqw-motions-laboratoires?lang=fr

- par revue : https://mensuel.framapad.org/p/9eqw-motions-revues?lang=fr

Vous pouvez déposer vous-même les motions dont vous avez connaissance (pour les motions de labos, d’UFR et de départements, les déposer à la fois sur le framapad par structure ou UMR et sur le framapad par discipline).

N’oubliez pas de nous signaler les motions dont vous avez connaissance (externeslu@gmail.com).


Faites des journées portes ouvertes des journées d’information et de mobilisation !

C’est ce qu’ont fait les collègues de Paris 3 qui mettent à votre disposition deux exemples de documents :
- Un tract réforme des retraites / LPPR recto-verso, à distribuer en même temps que les fiches diplômes.

Word - 17.7 ko
Tract journées portes ouvertes Paris 3

- Une Lettre aux parents, à destination des parents d’élèves récalcitrants.

Word - 32.2 ko
Lettre aux parents

AIX-MARSEILLE

Motion du département d’histoire de l’université d’Aix-Marseille
Aix-en-Provence, le mercredi 22 janvier 2020

Réuni en conseil plénier extraordinaire ce mercredi 22 janvier, le département d’histoire prend acte du report d’un an de la réforme de a formation des enseignants et du CAPES, annoncé par le Ministre de l’Éducation Nationale le 16 janvier. Ce recul est la preuve que la mobilisation paie : à cet égard, le département d’histoire renouvelle son soutien aux enseignants du Secondaire et des INSPE dans leurs actions contre l’ensemble des réformes qui touchent leurs conditions de travail et l’avenir de la profession.

En outre, le département d’histoire se prononce contre le projet de réforme des retraites à points. En effet, il remettrait en cause le code des pensions qui fait partie intégrante du statut des fonctionnaires et ferait baisser les pensions de retraite de façon inacceptable (20 à 40% selon les calculs disponibles).
Cette réforme est liée par le gouvernement aux annonces sur la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche, présentée comme un moyen de maintenir le niveau des pensions. Or, les documents issus des groupes de travail montrent que ce projet de loi constitue une nouvelle attaque contre les statuts des enseignants chercheurs, des enseignants, et des chercheurs, contre le financement pérenne de la recherche, et qu’il ouvre la voie à une précarité et à une compétition encore accrues de nos métiers (CDI de mission, tenure tracks etc.).
Le département d’histoire demande l’abandon de ces projets de loi, et réaffirme son attachement au service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, à nos statuts, aux cadres nationaux de qualification, de recrutement et d’évaluation ; il s’oppose au développement de la contractualisation, à la modulation et a fortiori au déplafonnement des services. Il appelle les collègues à continuer ou rejoindre la grève et les mobilisations contre ces projets qui attaquent nos statuts et nos conditions de travail.

Le conseil du département d’histoire demande enfin au conseil et à la direction de l’UFR d’inviter le Président Éric Berton à venir clarifier sa position sur le projet de LPPR devant les personnels de l’UFR ALLSH.

Motion contre la réforme des retraites et contre la LPPR
Motion approuvée le 21/01/2020 par les membres du département de FLE de l’UFR ALLSH
Nous, membres du département de FLE de l’Université d’Aix-Marseille, nous déclarons mobilisé·e·s contre le projet de Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), dont les orientations figurent dans trois rapports récemment remis à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. La lecture de ces rapports est alarmante :
- le projet de loi envisagé remet en cause de manière fondamentale le statut des enseignant·e·s-chercheur·e·s (suppression de la clause d’accord des intéressé·e·s pour la modulation du service, fin de la référence aux 192 heures TD et donc du paiement des heures complémentaires) ;
- il menace d’accroître la précarisation de tous les personnels avec généralisation des CDD, multiplication des recrutements sur missions ponctuelles et mise en place d’un système de titularisation conditionnelle (tenure track) ;
- il ouvre la voie au localisme et aux inégalités de traitement en réduisant le rôle des instances nationales de qualification, de recrutement et de suivi des carrières ;
- il tente d’imposer à l’université « le déploiement d’une […] culture du management et de l’évaluation » qui lui est profondément étrangère et une logique délétère de concurrence généralisée (évaluation sur des critères étroits de productivité inadaptés à la recherche comme à l’enseignement).

De telles dispositions ne répondent en rien à la crise aiguë que traverse l’université (postes gelés, conditions de travail dégradées, personnels sous pression, précarité des étudiant·e·s et des personnels contractuels) et laissent au contraire présager son aggravation.

Par ailleurs, nous nous opposons au projet de loi de réforme des retraites.
Parce qu’il diminue le montant des retraites pour la grande majorité d’entre nous. Parce qu’avec la retraite à points, on connait le montant de la cotisation mais pas celui de la retraite, qui dépendra de la conjoncture économique et du profil de carrière et parce que ce projet creuse les inégalités sociales, notamment entre les hommes et les femmes.
Nous sommes pleinement investis dans les mobilisations à l’intérieur de nos laboratoires, dans nos départements et nos salles de cours.

Pour manifester notre opposition, nous retiendrons les notes de la première session des examens du 1er semestre.

Nous appelons les autres départements de l’UFR ALLSH d’AMU à la constitution d’une AG de tous les départements pour intensifier la mobilisation.

Motion de l’Ecole Doctorale 355 (Aix-en-Provence) :
Les membres du bureau de l’École doctorale 355, « Espaces, cultures, sociétés », réunis lundi 9 décembre 2019, dénoncent le projet gouvernemental de réforme du système de retraite, dont les conséquences seraient injustes et désastreuses pour tous les chercheurs, en particulier les doctorants. Devant effectuer de longues études, confrontés de surcroît à la pénurie des postes de titulaires dans l’université et les instituts de recherche publics, ils entrent tardivement dans l’emploi et, de ce fait, se trouvent déjà lourdement affectés par l’allongement de la durée de cotisation et la décote imposée à ceux qui n’ont pas une carrière complète. La réforme des retraites qu’envisage le gouvernement aggraverait très lourdement cette injustice : en substituant à la logique du salaire continué, calculé sur la base des six derniers mois, une logique qui est celle d’une épargne proportionnelle à l’ensemble des rémunérations perçues au cours d’une carrière commencée tard et avec un indice relativement faible, la retraite à points condamnerait les chercheurs à la pauvreté (de 25% à 44% de leur pension en moins, selon les cas). Ce projet s’avère donc d’une extrême iniquité à leur égard et, parce qu’il ne peut que décourager les jeunes talents de s’orienter vers les études doctorales, fait peser sur la recherche française des risques très graves.

Motion de l’UMR 7397 (Aix-en-Provence) :
Les enseignants chercheurs, chercheurs et chercheurs associés de l’UMR 7297, « Textes et documents de la Méditerranée antique et médiévale » (dite « Centre Paul-Albert Février ») dénoncent le projet gouvernemental de réforme du système de retraite, dont les conséquences seraient injustes et désastreuses pour tous ceux qui s’engagent dans une carrière universitaire et scientifique. Devant effectuer de longues études, confrontés ensuite à la pénurie des postes, ils entrent en effet tardivement dans l’emploi et se trouvent par là même déjà lourdement affectés par l’allongement de la durée de cotisation et la décote imposée à ceux qui n’ont pas une carrière complète. La réforme des retraites qu’envisage le gouvernement aggraverait très lourdement cette injustice : en substituant à la logique du salaire continué, calculé sur la base des meilleurs mois, une logique qui est celle d’une épargne proportionnelle à l’ensemble des rémunérations perçues au cours d’une carrière commencée tard et avec des salaires d’embauche relativement faibles, la retraite à points condamnerait de nombreux chercheurs à la pauvreté à partir du jour où ils cesseront leur activité (de 25% à 44% de leur pension en moins, selon les cas). Et cette situation serait d’autant plus scandaleuse qu’ils poursuivent en général leurs recherches au cours de leur retraite et continuent par leurs publications d’assurer le rayonnement de leur équipe et de leur établissement. Ce projet s’avère donc d’une extrême iniquité à leur égard et, parce qu’il ne peut que décourager les jeunes talents de s’orienter vers les études doctorales et les métiers liés à la recherche, fait peser sur la science française des risques très graves.

Motion des personnels de l’université d’Aix-Marseille réuni ce lundi 16 décembre en AG à Aix, site Schuman :

Les personnels de l’université d’Aix-Marseille réunis à Aix ainsi que leurs organisations syndicales Sud, FO, Snesup-FSU, CGT, exigent le retrait du projet de loi Macron-Delevoye, appellent à la grève mardi 17 décembre, et à poursuivre la grève les jours suivants si le projet de loi n’est pas retiré.
Ils appellent à intensifier la mobilisation contre toutes les attaques qui sont liées, notamment la LPPR dont l’examen est prévu au tout début de l’année 2020.
Ils interpellent la direction des UFR et la direction d’AMU afin qu’ils prennent toute mesure utile pour qu’aucun examen ne soit organisé un jour de grève nationale, pour que chacun puisse exercer son droit de manifester et de rejoindre la grève qui nous concerne tous, EC, BIATSS, étudiants.
Ils invitent tous ceux qui le peuvent à alimenter la caisse de grève.
Ils proposent de se rassembler dès 7h30 à l’entrée de la fac Schuman pour entrainer les collègues dans la grève et la manifestation et organiser le covoiturage à Marseille.
À Marseille, les personnels sont invités à se rassembler devant la fac St-Charles à partir de 10h. La manifestation se déroulera de la Canebière en direction de l’avenue du Prado.
Adoptée à l’unanimité


ANGERS

Motion Assemblée Générale du 11 février 2020 - Université d’Angers

Les enseignant·es-chercheur·es, les enseignant·es, les chercheur·es, les personnels BIATSS, les doctorant·es, les docteur·es, les post-doctorant·es et les étudiant·es de l’Université d’Angers réuni·es en Assemblée générale le mardi 11 février 2020 ont débattu du projet de Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR), et voté la motion suivante :

Attaché·es à une recherche et à un enseignement supérieur publics e qualité, nous nous inscrivons pleinement dans la mobilisation générale contre le projet de LPPR et de réforme des retraites, dont les enjeux sont liés. Nous estimons que l’absence de communication du gouvernement sur les contenus exacts de la future LPPR est dommageable à la qualité du débat public

Redoutant une déconstruction de l’Enseignement supérieur et de la recherche, nous rappelons notre attachement aux principes de l’ESR, promouvant les valeurs d’égalité et d’émancipation, à savoir :

- Le statut national des enseignant·es-chercheur·es garantissant leur indépendance scientifique, la qualité de leurs enseignements et leur liberté académique, loin des dispositifs de contractualisation proposés, notamment pour les jeunes chercheur·es ;

- La coopération entre tous les personnels et équipes de recherche, qui concourent de manière égale à la réalisation des missions de l’université, et non une mise en concurrence généralisée ;

- Le maintien du principe de démocratie universitaire, l’évaluation par les pair·es et notamment les prérogatives du Conseil National des Universités (CNU) ;

- Des financements récurrents et pérennes des laboratoires de recherche, dans un souci d’équité
territoriale, ces derniers devant être accrus ;

- L’articulation entre recherche et enseignement, fondement de notre identité professionnelle ;

- La qualité de la formation doctorale et des conditions de réalisation du doctorat.

Pour ces raisons, nous exigeons tout d’abord l’abandon des mesures législatives et réglementaires reprenant les préconisations des trois rapports préparatoires à la LPPR et que le gouvernement rende public le projet de LPPR
afin qu’il soit débattu publiquement.

Pour garantir une recherche et un enseignement supérieur publics de qualité, nous exigeons également :

- un plan de titularisation massif des précaires de l’ESR et la création de postes (EC, C et
BIATSS) ;

- une pérennisation et une augmentation des crédits récurrents des laboratoires afin de sortir de
l’appel à projet comme mode principal de financement de la recherche ;

- des mesures permettant la sortie de la précarité des étudiant·es et l’ouverture de
l’université à l’ensemble des étudiant·es, y compris les étranger·es ;

- une augmentation du nombre des contrats doctoraux permettant une contractualisation de l’ensemble des doctorant·es et l’octroi du titre de séjour « scientifique
chercheur·e » à tous les doctorant·es étranger·es.

Enfin, nous appelons à une mobilisation de l’ensemble de la communauté universitaire (personnels BIATSS, enseignant·es-chercheur·es, enseignant·es, chercheur·es, doctorant·es, post-doctorant·es, docteur·es et
étudiant·es) :

- organisation d’une nouvelle AG le mercredi 19 février 2020 sur le site de
Belle-Beille ;

- participation à la mobilisation contre le projet de réforme des retraites du jeudi 20 février
2020 ;

- organisation d’AG le mardi 3 mars 2020 sur les sites de Belle-Beille et de Saint-Serge ;

- participation à la journée nationale du jeudi 5 mars 2020 « L’université s’arrête »
par une grève (arrêt total des activités administratives, de recherche et
d’enseignement, actions ciblées et manifestations dans la journée) ;

- désignation d’une délégation angevine pour la coordination nationale des facs et labos en
lutte des vendredi 6 et samedi 7 mars 2020 ;

- organisation d’une caisse de grève pour soutenir prioritairement les plus précaires.

La motion est votée à l’unanimité des 119 présent·es moins une abstention


BORDEAUX

Face à la réforme des retraites et à la précarité étudiante (et de nombreux personnels), l’Université de Bordeaux se mobilise !!

Les personnels des différents sites de l’Université réunis ce matin en AG sur le site de Victoire ont voté les résolutions suivantes que nous relayons et qui seront transmises à la présidence :

- L’AG des personnels exige de reporter les examens programmés sur le site de Victoire en décembre comme ce qui a été décidé par la présidence et la direction du Collège SH pour le mardi 17/12
- L’AG des personnels exige de reporter l’ensemble des examens programmés en décembre pour tous les sites de l’Université de Bordeaux
- L’AG des personnels exprime son opposition à la réforme des retraites et appelle à faire grève et manifester mardi 17/12
- L’AG des personnels s’oppose fermement à toute intervention potentielle des forces de l’ordre ou de sécurité privée sur le site de la Victoire comme sur tous les autres sites universitaires.

Ces résolutions font suite aux différentes manœuvres de la Présidence qui a imposé la fermeture des locaux de Victoire tout en rendant responsables de ce blocage les étudiant.e.s.
Rappelons que la Présidence à déjà permis aux forces de l’ordre de rentrer sur ce campus il y a 18 mois, engendrant violences physiques et psychologiques envers les étudiant.e.s qui occupaient pacifiquement les lieux.

AGENDA des ACTIONS ET LUTTES :

- Prochaine AG INTER-CAMPUS des personnels = Lundi 16/12 à 9h30 (Victoire), le site est libre d’accès, venez participer aux débats entre personnels et avec les étudiants !
- Manifestation nationale unitaire Mardi 17/12 à 11h30 - Place de la République
Le droit de grève est constitutionnellement garanti aux agent.e.s de l’Etat en vertu du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946.
Tous les personnels sans distinction de statut ont le droit de grève et sont couverts par un préavis courant jusqu’au 5 janvier 2020 pour l’ensemble de la fonction publique et ce sans distinction de statut (Fonctionnaires, contractuels, vacataires / enseignant.e.s , BIATSS / CDI, CDD / cat. A , B, C , ATER, doctorant.e.s, ...).

C’est à l’administration centrale de recenser les grévistes, vous n’avez pas à vous déclarer gréviste vous même [1].

L’UNIVERSITÉ CONTRE LA PRÉCARITÉ DES ÉTUDES A LA RETRAITE !
TOU.TES en GREVE et EN MANIF LE 17 DECEMBRE !

Relevé des Décisions de l’Assemblée Générale des personnels et étudiant.e.s de l’Université de Bordeaux du vendredi 20 décembre

participante.s. = 80

1 - L’Assemblée Générale adopte la création d’une association (nom proposé : Solidarité ESR Bordeaux) servant à gérer la caisse de grève destinée aux personnels travaillant à l’Université et dans les EPST de Bordeaux.

Modalités : les demandes devront être adressées par mail sur présentation du bulletin de salaire notifiant la retenue sur salaire des jours de grève.
2- L’Assemblée Générale adopte la création d’un stand d’information permanent au bâtiment A22.
3 - L’Assemblée Générale s’exprime pour empêcher la tenue des examens la semaine 6 -10 janvier.
4 - L’Assemblée Générale appelle : à ne pas surveiller, à ne pas donner les sujets et à ne transmettre aucune note (examens ou contrôle continu, passé ou à venir durant la mobilisation) dans toutes les composantes de l’Université de Bordeaux.
5 - L’Assemblée Générale appelle chaque Unité de Formation à se réunir en AG et relayer la décision précédente (point 4). Elle donne mandat a ses participant.e.s d’initier ces AG d’UF par mail/
6- L’Assemblée Générale se réunira le lundi 6 janvier à 8H00 dans l’Amphi Franklin. Cette information sera communiquée à la présidence qui aura à charge de libérer cet amphithéâtre.
L’Assemblée Générale exprime son soutien aux salarié.e.s de la SNCF actuellement en grève et dont 2 représentant.e.s sont venu témoigner et partager leur expérience de lutte.

Motion des enseignants de géographie réunis en assemblée le vendredi 17 janvier 2020

« Confirmant leur engagement contre la réforme des retraites et la logique de précarisation dans laquelle elle s’inscrit, les enseignants du département de géographie de l’université Bordeaux Montaigne, réunis en Assemblée d’enseignants le vendredi 17 janvier 2020, s’opposent, pour les mêmes raisons, au projet de loi LPPR (« Loi de programmation pluriannuelle de la recherche ») ainsi qu’à la réforme des concours de l’enseignement. Ils dénoncent l’ensemble de ces réformes et leur logique néo-libérale, qui aboutissent, in fine, à la destruction de l’Université, de l’enseignement et de l’ensemble des services publics ».

L’AE du département de géographie de l’Université Bordeaux Montaigne du vendredi 17 janvier 2020 a décidé l’entrée dans une grève reconductible à compter du lundi 20 janvier 2020 et ne souhaite donc pas mettre en œuvre la rentrée universitaire du second semestre, pour participer aux AG (à commencer par celle du lundi 20 janvier à 10h30 à l’UBM), pour organiser et participer aux actions de mobilisation (notamment celles envisagées à l’occasion de la semaine des 50 ans de l’UBM).

Entrée en grève département d’histoire de Bordeaux Montaigne

"Confirmant leur engagement contre la réforme des retraites et la
logique de précarisation dans laquelle elle s’inscrit, les enseignants
du département d’histoire de l’université Bordeaux Montaigne,
réunis en Assemblée générale le mardi 14 janvier 2020, s’opposent, pour les
mêmes raisons, à la réforme des concours de l’enseignement ainsi
qu’au projet de loi LPPR (« Loi de programmation pluriannuelle de la
recherche »). Ils dénoncent l’ensemble des ces réformes et leur
logique néo-libérale, qui aboutissent, in fine, à la destruction de
l’Université, de l’enseignement et de l’ensemble des services
publics ».

L’AG a voté l’entrée dans une grève reconductible à compter du
lundi 20 janvier 2020
."

AG de l’UFR Langues et Civilisations (Université de Bordeaux Montaigne)

Nous, personnels et usager·e·s de l’UFR Langues et Civilisations (Université Bordeaux Montaigne), réuni·e·s en assemblée générale le 30 janvier 2020, nous opposons à l’idéologie des réformes en cours (loi de transformation de la fonction publique) ou annoncées par le gouvernement (retraites, CAPES, LPPR et éventuelles modifications réglementaires attenantes concernant la politique de recherche de la France). Nous estimons qu’en instituant une précarité généralisée, elles constituent une nouvelle atteinte grave au service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. La passivité du gouvernement face à une précarité étudiante devenue dramatique participe selon nous de la même rupture avec les principes qui animent l’université publique.

Sous couvert d’égalité devant les algorithmes, la réforme des retraites proposée, comme la course à l’évaluation quantitative promue dans le cadre de la LPPR et comme déjà Parcoursup, promeuvent une forme d’individualisation des droits, des devoirs et des prestations qui fait fi de l’histoire collective et de l’existence de discriminations systémiques, et s’oppose aux principes de redistribution et de solidarité auxquels de nombreux·ses Français·es sont attaché·es. L’université publique repose sur l’idée que l’individu ne se forme pas seul, mais s’inscrit dans un collectif à la fois au présent et dans l’histoire. De même, la recherche repose toujours sur la coopération et sur le partage de travaux antérieurs, et sa valeur se mesure à son appropriation par l’humanité. Nous nous inquiétons donc du hiatus croissant entre les principes directeurs de notre métier et la politique comptable menée aujourd’hui.
Nous formulons donc les revendications suivantes :

Abandon du projet de loi sur la réforme des retraites et dégel du point d’indice de fonctionnaires dont la charge du travail ne cesse d’augmenter ; rappelons ici que le projet des réformes de retraites prévoit une baisse drastique des cotisations patronales de l’état et donc une baisse du salaire réel de tous les fonctionnaires ;

Abandon du projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et de toutes les modifications réglementaires attenantes, qui détruiraient le statut de fonctionnaire dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche et généraliserait la précarité des personnels (enseignant·e·s, enseignant·e·s-chercheur·euse·s et BIATSS) en se fondant sur le principe de la mise en concurrence ;

Maintien du principe de collégialité à tous les niveaux de l’Université et d’une procédure nationale de qualification des enseignant·e·s-chercheur·euse·s garante de l’égalité de traitement et de la qualité de la recherche et de l’enseignement, qui ne sauraient être dissociés ;

Rejet d’un mode de financement de la recherche reposant essentiellement sur des appels à projets, qui menace la richesse, la diversité, la liberté et l’autonomie de la recherche scientifique.

Mise en place urgente d’un plan de recrutement massif de titulaires à la hauteur de l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s et des besoins publics de recherche (déficit de 104 postes dans l’UFR langues et civilisations de l’université Bordeaux Montaigne) ; cela afin de combattre la précarisation grandissante des personnels non-titulaires ;

Retrait du projet de réforme du CAPES qui précarise les futur·e·s candidat·e·s, vide le concours de l’essentiel de son contenu disciplinaire et placera devant les élèves des enseignant·e·s dont les compétences en langue étrangère n’auront pas été évaluées à l’oral ;

Ainsi nous estimons que l’université ne peut plus assurer ses missions en raison d’une politique de financement depuis trop longtemps délibérément insuffisant et inégalitaire, dont les étudiant·e·s et les personnels de l’université sont les premier·e·s à souffrir et qui entraîne de graves conséquences pour l’ensemble de la société.

Motion adoptée à l’unanimité (+ 2 non participation au vote).


DIJON

Ag du 9 janvier, motion

Depuis le 5 décembre, nous sommes engagé(e)s dans la grève et la mobilisation pour le retrait du projet de "retraites par points". Celui-ci est avéré comme étant un projet de baisse générale du montant des retraites, de destruction du système de retraite par répartition et de tout le fonctionnement de la Sécurité Sociale, en vue d’inciter à la capitalisation auprès des banques et assurances privées.
Nous estimons qu’un tel plan est purement et simplement une agression contre les travailleurEs et contre la jeunesse déjà durement frappée par la précarité.
Le gouvernement, malgré le rejet majoritaire de son plan dans le pays, persiste à vouloir imposer la retraite par points et manœuvre en évoquant l’"âge pivot" et une possible "conférence sur le financement". Tout cela pour ne pas répondre sur le point essentiel : l’exigence du retrait de la "retraite par points".

Mais si la grève venait à se transformer en grève générale, le gouvernement n’aura d’autre choix que le retrait. Nous y sommes prêts. Nous attendons que la même détermination se manifeste de la part des directions des organisations syndicales, qui ont affirmé leur fermeté quant au retrait de ce projet.
Nous communiquons cette prise de position aux grévistes de tous les établissements d’enseignement et aux comités de grève.
Restons en contact, pour agir ensemble, dans l’unité, jusqu’au retrait.

2. Une nouvelle Assemblée Générale s’est tenue mardi 10 décembre à 10h, préparant la manifestation qui eut lieu le même jour à 14h.
Nous avons confirmé le mandat que nous nous sommes donnés : tout faire pour l’unité, en vue du retrait du projet Macron/Delevoye de retraites par points, qui est avant tout un projet d’appauvrissement général par manipulation gouvernementale de la valeur du point.
Demain seront connues les nouvelles déclarations du gouvernement et les réactions des centrales syndicales. Nous sommes déterminés à poursuivre sur le même objectif : RETRAIT du projet de retraites par points.

En conséquence, l’AG a décidé à l’unanimité :
1) De continuer l’information dans les amphis (en tenant compte du fait que les partiels ont commencé). D’étendre cette information aux agents administratifs, techniques et de service. Tous comprennent les difficultés auxquelles se heurtent les agents, du fait du souci financier des familles et de la pression exercée par des chefs de service, ce qui fonde deux autres décisions :
2) Rendez-vous est pris avec le Président BONIN, jeudi à 13h30, afin de demander l’absence de retenues sur salaire pour fait de grève.
3) Une caisse de solidarité va se mettre en place. Les modalités pratiques seront définies. Que celles et ceux qui sont prêts à verser conservent par devers eux les sommes affectées à la solidarité. Plusieurs se sont déjà manifestés par mail. Comme les retenues éventuelles ne sont jamais effectuées à moins de deux mois de délai, cela nous laisse le temps de mettre en place un dispositif sérieux en faveur des BIATSS en particulier, et du personnel du CROUS.

LA PROCHAINE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE AURA LIEU JEUDI 12 À 10 h dans l’Amphi du Pôle Economie et Gestion.
Le département de sociologie de l’Université de Bourgogne (Dijon) a adopté à l’unanimité, la motion suivante :
Le département de sociologie de l’Université de Bourgogne par cette motion entend, comme tant d’autres, alerter la communauté universitaire sur le cataclysme que nous prépare la réforme de l’enseignement supérieur et du statut d’enseignant-chercheur concoctée par le gouvernement Macron. Cette motion entend également rappeler que le projet de réforme des retraites entraînera une diminution générale du niveau des pensions. Cette diminution est de l’ordre de 20 % à 40 % pour les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces projets participent du même contexte de destruction du service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et de la remise en cause de toutes les protections sociales. Il est inacceptable de continuer dans la voie de la précarisation et de la soumission à des intérêts économiques.
D’un point de vue professionnel et organisationnel, la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) est une aberration. Notre travail ne peut être réalisé qu’avec la garantie d’un statut assurant la liberté pédagogique et scientifique et dont les principales caractéristiques doivent être élaborées au niveau national. Nous refusons la mise en place d’instances décisionnaires soumises à des logiques externes au fonctionnement d’une profession qui se donne pour objectif l’enseignement et la recherche. Nos missions ne sauraient être subordonnées à des intérêts privés qui nuisent à la production et à la transmission de la connaissance.
L’enseignement et la recherche ne peuvent s’évaluer au prisme de logiques comptables, qui n’entraîneraient que le durcissement de nos conditions de travail. La sérendipité n’est pas, et ne peut pas être, réductible à une maximisation sous contrainte. Nos activités demandent du temps, de la patience et des moyens humains et financiers.
Ce qui se prépare – comme on le constate déjà dans les enseignements primaire et secondaire, et dans tant d’autres branches du système de production – est une régression totale. Ce sont les mêmes intentions qui gouvernent les projets de réforme des retraites et de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche : travailler toujours plus avec toujours moins de moyens.
Le département de sociologie se déclare solidaire du mouvement actuel face aux réformes du système des retraites et de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi qu’à la répression qu’il subit.

Personnels de l’UFR Droit science économique et politique (enseignants-chercheurs assimilés, administratifs et étudiants), nous sommes opposés à la remise en cause à venir du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche qu’entraînerait la mise en œuvre du projet Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).

Le projet LPPR annonce :

-  une évolution vers une université à deux vitesses et un appauvrissement des formations
-  l’amplification de la contractualisation et de la précarisation des enseignants-chercheurs et des personnels BIATSS et ITA ;
-  la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs
-  la remise en cause des fonctions du conseil national des universités et de la collégialité de l’évaluation des carrières par les pairs

Cette réforme poursuit un mouvement de précarisation déjà engagé avec la réforme des retraites. Si elle passait en l’état, cette réforme affecterait durement tout le personnel de l’enseignement et de la recherche, un secteur particulièrement marqué par des carrières tardives et accidentées.

Nous pensons qu’il est nécessaire et urgent d’informer les personnels et les étudiants de toutes les composantes de l’UB de ces menaces sur le devenir du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous les appelons à manifester leur soutien en signant cette motion.

Dijon, le 20 janvier 2020

Premiers signataires : Charamlabos Apostolidis (EC), Dominique Andolfatto (EC), Laurence Baghestani (EC), Anne Buttard (EC), Patrick Charlot (EC), Cécile Chaussard (EC), Mikael Clevenot (EC), Anne-Sylvie Courdier (EC), Eva Darnay (DC), Ludovic Desmedt (EC), Nathalie Droin (EC), Karen Fiorentino (EC), Elsa Forey (EC), Maryse Gadreau (EC), Aurore Granero (EC), Philippe Icard (EC), Anne-Charlotte Jacquin-Antony (D), Alexandre Jeannin (EC), Nathalie Joubert (EC), Philippe Juen (EC), Stéphane Kotovchikine (EC), Yann Laidié (EC), Mathieu Llorca (EC), Sébastien Manciaux (EC), Martina Mayer-Perreau (BIATSS), Joël Mekhantar (EC), Nbia Mezerai (BIATSS), Florence Monnier (EC assimilé), Mireille Monnier (EC), Sophie Monnier (EC), Juliette Olivier-Leprince (ITA), Christine Peyron (EC), Raphaël Porteilla (EC), Frédérique Segond (BIATSS), Stéphane Tizio (EC), Aurélie Tomadini (EC), Hélène Tourard (EC).


ECOLE FRANÇAISE DE ROME

Depuis l’Italie, une partie des personnels de l’École française de Rome tient à manifester sa solidarité avec le mouvement de grève initié le jeudi 5 décembre.
Pour cela, et parce que les politiques néo-libérales portées par le gouvernement visent à remettre en cause les solidarités, nous avons contribué à la caisse de grève intersyndicale suivante https://www.lepotcommun.fr/pot/solidarite-financiereà hauteur d’une journée de salaire, sous l’appellation collective « Personnel de l’École française de Rome ».

Les personnels solidaires.


EHESS

AG des personnels et étudiants, 7 janvier 2020
Une Assemblée Générale de 300 personnes (enseignants chercheurs, Administratifs, IATOS, étudiants) s’est tenue à l’EHESS Paris ce mardi 7 janvier 2020. Après les fermetures administratives des universités au mois de décembre, l’Assemblée déclare l’EHESS en lutte. Elle appelle à faire, dès demain (mercredi), de nos séminaires des lieux de luttes, d’échanges, de débats, de démocratie en acte, sur la réforme des retraites au moment où le gouvernement, un an après les ronds points, veut à nouveau mettre le couvercle sur nos espaces de délibération et de dialogue.

A compter du 9 janvier 2020, l’EHESS sera en grève active et reconductible, ouverte et solidaire de tout.e.s les grévistes. Non seulement nous ouvrons nos séminaires aux expériences de luttes, mais l’AG s’est aussi prononcée pour l’engagement des enseignants chercheurs et des étudiants dans le soutien sur les piquets de gréve (RATP, SNCF, Raffinerie etc).

Nous appelons les membres du réseaux Gilets Jaunes enseignements recherche à multiplier ces initiatives dans toutes les universités où cela est possible. La Sorbonne, Paris 7, Paris 8, Bordeaux ont lancé ou rejoint le mouvement.

Motion du Conseil scientifique de l’EHESS sur la LPPR, 28 janvier 2020

Les membres du conseil scientifique (CS) de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales expriment leur plus vive inquiétude quant à la loi de programmation pluriannuelle de la recherche en cours de rédaction sur la base des trois rapports commandés par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) et remis le 23 septembre 2019.

Le CS applaudit la volonté hautement affirmée de faire de la recherche une priorité nationale, en atteignant enfin l’objectif de 3% du PIB pour la recherche (1% pour la recherche publique, 2% pour la contribution du secteur privé), pourtant proclamé depuis 2000. Il convient aussi que des réformes sont nécessaires pour soutenir et développer la qualité de la recherche française dans les universités, les grands établissements et les organismes de recherche.

Mais le CS ne se reconnaît pas dans des rapports qui dressent un tableau dramatique de la situation actuelle de la recherche, tout en se situant dans la droite ligne des réformes imposées à l’ESR depuis 2003. Alors qu’ils ne cessent de mettre en avant « évaluation » et « performance », ces textes ne s’appuient pas sur une évaluation des politiques publiques appliquées à la recherche durant ces quinze dernières années. Leurs auteurs prétendent ne pas « méconnaître le rôle clé de l’environnement de recherche », mais leurs propositions visent à accroître encore davantage la compétition entre les établissements, entre les unités de recherche et entre les enseignant.e.s-chercheur.e.s ou chercheur.e.s sur la base d’une évaluation quantitative. Ils condamnent ainsi les enseignant.e.s-chercheur.e.s et les chercheur.e.s à passer l’essentiel de leur temps à trouver des financements et à remplir des objectifs bibliométriques plutôt qu’à produire des savoirs. Le renforcement du financement de la recherche sur projets, conjointement avec la centralisation accrue de l’ESR proposée, vise également à orienter et limiter leurs objets de recherche. Bien que les rapports affirment l’importance de la recherche fondamentale (« Blue Sky Research »), ils privilégient la recherche appliquée et partenariale (avec les entreprises) et tiennent très peu compte des spécificités des sciences humaines et sociales.

Si le CS partage le diagnostic sur l’emploi scientifique du deuxième rapport, qui dénonce des rémunérations inférieures aux normales dans l’OCDE, l’érosion de l’emploi permanent et des entrées dans la carrière très défavorables, il désapprouve les solutions proposées pour y remédier parce qu’elles tendent à accentuer encore davantage la précarisation grandissante des jeunes enseignant.e.s-chercheur.e.s et chercheur.e.s, ainsi que des personnels d’appui et de soutien à la recherche. Il considère également que, « pour relancer l’emploi scientifique permanent », le nombre d’emplois statutaires, pour toutes les catégories de personnel, ne devrait pas seulement être stabilisé mais augmenté et que la revalorisation des rémunérations ne devrait pas être indemnitaire mais indiciaire.

Enfin, le CS affirme son attachement à la vocation humaniste et universaliste de l’enseignement supérieur et de la recherche et au rôle critique et émancipateur des sciences humaines et sociales. La recherche doit demeurer un service public œuvrant au bénéfice de la société dans son ensemble. Afin de garantir la liberté de la recherche, celle-ci doit bénéficier de budgets récurrents, s’appuyer sur des emplois pérennes de fonctionnaires et reposer sur une évaluation qualitative par les pairs. S’il est nécessaire, en effet, d’établir des priorités, la détermination des politiques scientifiques doit revenir, pour l’essentiel, aux enseignant.e.s -chercheur.e.s et chercheur.e.s, aux unités de recherche et aux établissements.

Motion votée à l’unanimité.


GRENOBLE

Motion de l’assemblée générale de l’UGA
L’Assemblée générale des personnel·le·s de l’UGA qui a réuni une centaine de personnes ce 16 janvier 2020,

- fait l’analyse que les annonces du premier ministre n’apportent aucun changement et relèvent d’une manipulation visant à rompre le front syndical ;

- apporte son soutien à tous les secteurs en lutte et appelle à les rejoindre ;

- appelle à investir l’espace public, en particulier l’université, en inventant des formes multiples d’occupations joyeuses et déterminées ;

- soutient l’organisation du « semestre alternatif » initié par l’UFR autonome et appelle à y contribuer.

Elle salue le soutien apporté par la majorité du Conseil académique de l’UGA lundi 13 janvier aux grévistes étudiant·e·s et personnel·le·s.

Mais elle dénonce avec la plus grande fermeté le rejet du second point, qui demandait la suspension de l’obligation d’assiduité pour les étudiant·e·s jusqu’à la fin des préavis de grève déposés par les organisations syndicales. Ce vote contredit le soutien exprimé et créera de plus des inégalités de situations. Elle demande instamment à l’équipe présidentielle de lever cette obligation pour tou·te·s les étudiant·e·s jusqu’à la fin du préavis de grève en cours, et de proroger cette dispense si d’autres préavis devaient suivre.

L’AG dénonce la destruction du statut de fonctionnaire par la mise en place systématique des contrats précaires tels que les CDIC (Contrat à Durée Indéterminé de Chantier) renforcée par les orientations du projet de loi dit LPPR. Ce contrat consiste à rémunérer quelqu’un seulement sur ses temps de missions sans garantie entre les autres missions.

Le mouvement doit continuer de s’élargir et de converger. L’université peut peser dans le combat contre le modèle de société individualiste et injuste que veut nous imposer le projet de réforme des retraites : les représentant·e·s des grévistes cheminot·e·s, du CHU, des finances publiques, de l’éducation nationale, des travailleurs et travailleuses du social, tou·te·s présent·e·s à l’AG du campus le 15/01, sont venu·e·s nous le rappeler. L’université pèse de tout le poids symbolique de sa jeunesse, de sa fonction critique, de sa mission de service public. La construction de cette convergence en acte nécessite que les grévistes des différents secteurs discutent et se coordonnent. Des AG interprofessionnelles appelées largement à la suite des AG de secteur et des manifestations permettraient d’avancer dans ce sens.

Certaines UFR ont reporté les examens, d’autres ont voté la rétention des notes. L’AG invite l’ensemble des personnel·le·s à se mettre en grève les jours de mobilisation et à rejoindre les assemblées générales pour discuter ensemble de toutes les actions possibles. Cela permettrait d’obtenir le retrait du projet de loi sur les retraites et mettrait un point d’arrêt à toutes les réformes qui cassent les solidarités, qui précarisent et qui démantèlent les services publics.

L’Assemblée générale continue de revendiquer :
- Le retrait de la réforme des retraites
- Opposition aux mesures contenues dans les rapports pour la « Loi Programmation Pour la Recherche » (LPPR)
- Des contrats pour les précaires et pour la conservation du statut de fonctionnaire
- Un plan de titularisation à l’UGA
- La mensualisation des vacataires
- La suppression des Contrats à Durée Indéterminée de Chantier (CDIC)
- La baisse des prix des loyers des logements CROUS et des prix des restaurants universitaires
- Une allocation d’autonomie pour les étudiant·e·s
- La baisse du coût de la vie étudiante sur le campus


Université de LORRAINE

Motion prise par le Conseil Scientifique de l’Université de Lorraine le 28 janvier 2020

Le constat est unanime, l’Université et le monde de la recherche traversent une crise réelle.
Face au projet de la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), les membres du Conseil scientifique de l’Université de Lorraine tiennent à réaffirmer avec force les principes incontournables pour garantir, dans le cadre du service public de l’ESR, le bon fonctionnement et le rayonnement de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Les rapports préfigurant le projet LPPR plongent l’ensemble du monde universitaire dans l’inquiétude. Soucieux de préserver une université ouverte à tous et de lutter contre toutes les formes de précarité des personnels, le Conseil scientifique de l’Université de Lorraine réaffirme son attachement aux statuts pérennes des enseignants-chercheurs (Professeurs et Maîtres de conférences), des enseignants et des chercheurs et s’oppose au développement de toutes les formes de contractualisation. Il réaffirme la nécessité de trouver les moyens pérennes pour permettre la création de postes de titulaires (pour les EC et les BIATSS) et la revalorisation des traitements de l’ensemble des personnels (titulaires et non-titulaires). Il affirme encore sa volonté de défendre les cadres nationaux de qualification et d’évaluation.

Il appelle à augmenter significativement les dotations annuelles des unités de recherche, plutôt que de penser la recherche à partir d’un système uniquement basé sur des appels à projets compétitifs.

22 pour, 1 contre


LE HAVRE

PAS DE RETRAIT, PAS DE RENTRÉE. Vote de l’AG des personnels du 17 décembre.


LILLE

AG des personnels de l’université de Lille, 14 janvier
Une nouvelle AG des personnels de l’UdL s’est réunie aujourd’hui de 11h à 13h30 sur le campus Moulins. Elle a rassemblé 150 à 200 personnes et a accueilli des cheminot·e·s et des étudiant·e·s.
Après avoir échangé des informations sur les divers secteurs mobilisés et sur l’entrée en lutte de nombreux UFR, départements, laboratoires, revues, sociétés savantes, associations professionnelles, un point a été fait sur l’amplification de la mobilisation à l’UdL (https://www.lavoixdunord.fr/694851/article/2020-01-14/dans-les-facs-de-lille-la-greve-s-amplifie-chez-les-enseignants-et-va-impacter) et sur la caisse de grève (https://www.helloasso.com/associations/l-amul/collectes/sdfsdf).

L’assemblée générale a ensuite voté à l’unanimité la reconduction de la grève jusqu’à la prochaine AG (lundi 20 janvier, campus Pont de Bois, 11h avec "heure d’information syndicale").
Un programme d’actions a également été voté dont les modalités et détails seront précisés ultérieurement. Si vous souhaitez participer à leur organisation, vous êtes les bienvenu·e·s à "L’atelier des grévistes" sur le campus Moulins.
Un cortège "Université(s) en lutte" a ensuite rejoint la manifestation (https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/emissions/jt-1920-nord-pas-de-calais).

Motion de l’AG des personnels enseignants-chercheurs et chercheurs des trois départements de Sociologie et Culture de l’Université de Lille
(Institut de Sociologie et d’Anthropologie, Département Sociologie et Développement Social, Département Culture, 13 janvier)

Face à la réforme des retraites et au projet de loi LPPR (Loi de programmation pluriannuelle de la recherche), les enseignants-chercheurs et chercheurs de Sociologie, Anthropologie et Culture de l’Université de Lille réunis ce jour 13 janvier 2020, se déclarent en grève reconductible jusqu’au lundi 20 janvier 2020 (10h, salle à préciser, Campus Pont de Bois), date de la prochaine AG des personnels des trois départements réunis.
Ont été discutées et votées les modalités d’action suivantes :
- Afficher et publiciser notre mobilisation
- Accueillir et informer les étudiants de notre mobilisation, établir un programme et un calendrier de cours alternatifs, ouvrir les cours à des secteurs mobilisés (cheminots, avocats, santé, secondaire, secteur privé), organiser une journée d’étude sur la réforme des retraites
- Créer des ponts avec d’autres secteurs (publics et privés) à l’Université et à l’extérieur
- Reporter les jurys des semestres impairs
- Participer à l’AG des personnels de l’Université de Lille mardi 14 janvier à 11h campus Moulins amphi G et participer aux différentes actions intersectorielles proposées lors de ces AG.
- Participer aux AG de nos laboratoires de recherche dédiées à cette mobilisation et soutenir celle des revues scientifiques de sciences sociales
- Se doter d’un lieu ouvert et permanent, dédié à la mobilisation, pour les personnels et les étudiants
Vote : unanimité (31 pour, 0 contre)"


LYON 1

Le campus "LyonTech-La Doua" accueille Antoine Petit le 21 janvier pour l’inauguration du laboratoire commun ChemistLab. Le même type d’action est donc prévu pour le saluer. Vous êtes les bienvenu.e.s pour nous prêter main forte !

Rendez-vous le mardi 21 janvier 2020 de 16h15 devant le bâtiment CPE
Campus LyonTech-la Doua
3, rue Victor Grignard, Villeurbanne


LYON 2, université Lumière


Motion du Conseil Académique de l’Université Lumière Lyon 2

Dans le contexte de préparation d’une Loi de programmation pour la recherche, les membres du Conseil Académique de l’Université Lumière Lyon 2 tiennent à réaffirmer avec force les principes incontournables qui garantissent, dans le cadre du service public de l’ESR, le bon fonctionnement, la qualité et le rayonnement de ses missions de recherche, d’enseignement, d’innovation et de diffusion des savoirs.

Soucieux de préserver une université ouverte à toutes et tous et de lutter contre toutes les formes de précarité des personnels, le Conseil Académique réaffirme son attachement au statut pérenne des enseignant.es-chercheur.es, des enseignant.es, des chercheur.es et des BIATSS et s’oppose au développement de la précarité dans l’ESR. Il réaffirme la nécessité de financer de manière structurelle la création de postes de titulaires (pour les EC et les BIATSS) et de revaloriser les traitements de l’ensemble des personnels. Il affirme encore sa volonté de défendre les cadres nationaux de qualification et d’évaluation (CNU) et s’oppose à la modulation des services. Il s’oppose à toutes les formes de marchandisation de la recherche et de l’enseignement, au développement d’une concurrence exacerbée entre établissements, entre équipes et entre chercheur.es, ainsi qu’à toute mesure dégradant les conditions de travail. Il soutient le principe d’un financement pérenne des activités de recherche pour l’ensemble des établissements et des équipes de recherche, condition indispensable d’une activité scientifique sereine et indépendante. Il appelle aussi à mieux prendre en compte les spécificités des Sciences Humaines et Sociales dans la définition des orientations des programmes scientifiques et dans les processus d’allocation des ressources.

Le Conseil Académique demande un moratoire sur la préparation de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche. Il demande également que le ministère s’engage dans un véritable processus d’élaboration démocratique, en organisant notamment des Etats généraux de la recherche et de l’enseignement supérieur avec les acteurs concernés afin de débattre de l’esprit et des orientations de la future loi.

Motion adoptée à l’unanimité, le 27 janvier 2020

Motion de l’Assemblée générale du Centre Max Weber, réunie à la Maison des Sciences de l’Homme, Lyon, le 06 janvier 2020

Contre la destruction du service public de l’enseignement et de la recherche : Mobilisation de tous les personnels !

Nous, membres du Centre Max Weber, réuni·es en Assemblée générale le 06 janvier 2020 à la MSH de Lyon, dénonçons un programme concerté de destruction de nos conditions d’emploi, de travail et de vie par de nombreuses contre-réformes en préparation. C’est pourquoi nous appelons à la grève reconductible jusqu’au retrait du projet de loi sur les retraites. Nous affirmons également notre soutien aux mouvements étudiants qui s’organisent contre les conditions de vie précaires qu’ils et elles subissent, revendiquons l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage et appelons à ne pas sanctionner celles et ceux qui se mobilisent.
Nous nous opposons également aux propositions des rapports préparatoires à la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) de 2020, dernier coup de boutoir de la politique de l’Enseignement supérieur et la recherche depuis 15 ans. En effet, nos laboratoires et universités font face au plus grand plan social de leur histoire avec un effondrement des postes de titulaires de l’enseignement, de la recherche et de l’administration. Loin de proposer un plan massif de recrutement et la pérennisation des crédits de recherche, ces rapports et les premières annonces d’Emmanuel Macron à l’occasion des 80 ans du CNRS annoncent au contraire plus de mandarinat, plus de précarité, plus d’inégalités entre les établissements et les personnels ainsi que des conditions moins favorables à la réalisation de nos recherches : multiplication et création de nouveaux contrats précaires (dont des « CDI-chantier », pour le temps limité d’un projet), possibilité de recruter sans la qualification par le CNU, suppression de la référence aux 192 h TD pour les enseignant·es-chercheu·ses, modulation de services obligatoire en fonction des besoins de chaque UFR, fin du paiement des heures complémentaires, renforcement de la logique d’appels à projets comme mode unique de financement de la recherche et augmentation de la concurrence entre unités de recherche, etc.
Ces transformations de l’enseignement supérieur et de la recherche, conjuguées à la sélection des étudiant·es que permet Parcoursup, à la réforme des lycées et du baccalauréat, aux réformes de la formation des enseignant·es et à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant·es étranger·es, vont avoir des conséquences dramatiques pour les enseignant·es et chercheu·ses mais aussi pour les étudiant·es et remettraient gravement en cause l’accès de tou·tes à des études gratuites de qualité.
La précarité structurelle et la dégradation des conditions de travail affectent d’ores et déjà l’ensemble du monde universitaire. Non seulement les personnels titulaires sont en surcharge de travail permanente, mais une part importante de l’enseignement et du travail administratif est effectué par des personnels non titulaires. Nombreu·ses sont les doctorant·es et jeunes docteur·es qui alternent contrats ponctuels et périodes de chômage pour produire des recherches. Le recours aux vacations se fait la plupart du temps hors de tout cadre légal (pas de contrat de travail, notamment). Les discriminations sous toutes leurs formes, notamment de genre ou ethno-raciales, sont monnaie courante. Les éléments de démocratie universitaire comme le Conseil National des Universités et le Comité national du CNRS sont progressivement dépouillés de leurs prérogatives.
Nous devons mettre un coup d’arrêt à cette logique mortifère et inverser la tendance en gagnant enfin la titularisation des milliers de personnels précaires. Dans cette perspective, nous appelons à participer aux manifestations des semaines à venir contre la réforme des retraites en constituant des cortèges de l’Enseignement supérieur et de la recherche en lutte.

Pour un service public de l’enseignement et de la recherche de qualité, nous sommes :

- Pour une université gratuite et accessible à toutes et tous et une recherche scientifique publique au service de toutes et tous.
- Pour la titularisation des précaires qui remplissent des fonctions pérennes et pour un plan de recrutement massif de titulaires à la hauteur de l’augmentation du nombre d’étudiant·es et des besoins publics de recherche.
- Pour la mensualisation des paiements des vacations et le respect de la législation en vigueur. Pour une revalorisation des vacations au moins au SMIC.
- Pour la création massive de postes pérennes à la hauteur de la mission de service public que nous assurons. Contre la casse du statut de fonctionnaire (refus des CDI-chantier, des tenure track qui ouvrent la voie à la remise en cause des statuts de MCF et de CR) ; contre la dérégulation des carrières ; pour la revalorisation du point d’indice ; contre la modulation des services des enseignant·es chercheu·ses, pour la réduction du temps de travail de l’ensemble des personnels de l’ESR ;
- Contre l’imposition du modèle de l’entreprise privée à l’ESR (et la concurrence généralisée et déloyale qui creuse les inégalités existantes et la précarisation de tous les personnels) ;
- Pour la mise en place de moyens effectifs de lutte contre toutes les discriminations ;
- Pour une véritable démocratie universitaire, contre l’augmentation du pouvoir gestionnaire des directions des universités et des établissements de recherche (refus du contournement des instances nationales d’évaluation par les pairs – CNU, Comité national du CNRS) ;
- Pour des mesures efficaces de lutte contre la précarité étudiante (revalorisation des bourses, création de logements étudiants salubres et à faible loyer, amélioration de l’accès à la médecine universitaire).

Texte adopté par l’AG du Centre Max Weber à l’unanimité.


MONTPELLIER

Motion de l’Assemblée générale des personnels de l’université Paul-Valéry Montpellier 3 du 22 janvier 2020.
Nous, personnels de l’université Paul-Valéry Montpellier 3, réunis en Assemblée générale le 22 janvier 2020, affirmons notre opposition au programme concerté de destruction de nos conditions d’emploi, de travail et de vie par les contre-réformes voulues par le gouvernement d’Edouard Philippe, en particulier le projet de réforme des retraites et la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). La précarité structurelle et la dégradation des conditions de travail affectent d’ores et déjà l’ensemble du monde universitaire : titulaires en surcharge de travail permanente, précaires assurant une part croissante de l’enseignement et du travail administratif, jeunes chercheur.se.s alternant entre contrats ponctuels et périodes de chômage pour produire des recherches, étudiant.e.s en voie de paupérisation. Loin de proposer un plan massif de recrutement et la pérennisation des crédits de recherche, les propositions contenues dans les rapports préparatoires à la LPPR de 2020 annoncent au contraire plus de précarité et plus d’inégalités entre les établissements et les personnels.

La logique néolibérale qui préside à ces politiques est non seulement la même que celle de la contre-réforme des retraites ou encore celle de l’assurance chômage, mais leurs effets délétères se conjuguent. À titre d’exemples :

• Dans un secteur où l’entrée en poste se fait tardivement, avec des carrières en pointillés, la réforme des retraites va directement nous affecter en nous faisant perdreplusieurs centaines d’euros par mois à l’âge de la retraite.

• Dans un secteur où de nombreux précaires pâtissent de carrières hachées, la réforme de l’assurance-chômage va rendre encore plus difficiles les conditions de vie de nombreux.ses travailleurs et travailleuses de l’ESR.

Ces transformations de l’ESR, conjuguées à la sélection des étudiant.e.s que permet Parcoursup, à la réforme des lycées et du baccalauréat, aux réformes de la formation des enseignant.e.s et à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s, ont des conséquences dramatiques pour les personnels et les étudiant.e.s. Elles remettent gravement en cause l’accès de tou.te.s à des études gratuites de qualité.

Revendications (58 votants)

L’Assemblée générale adopte les revendications suivantes :

1) Retrait du projet de réforme des retraites ;

2) Pour une université gratuite et accessible à tou.te.s et une recherche scientifique publique au service de tou.te.s ; (1 abstention)

3) Pour une véritable démocratie universitaire et une réappropriation de l’université par ses acteurs ; contre la dérégulation, la re-féodalisation et l’augmentation du pouvoir gestionnaire des directions des universités et des établissements de recherche ;

4) Pour le retrait de Parcoursup (1 abstention ; 2 NPPV) ;

5) Contre la remise en cause du statut de fonctionnaire (refus des CDI-chantier, des tenure tracks qui ouvrent la voie à la destruction des statuts de MCF et de CR, à la dérégulation des carrières et à la modulation des services des enseignant.e.s-chercheur.se.s) ; (1 abstention)

6) Pour des mesures efficaces de lutte contre la pauvreté et la précarité étudiantes (revenu étudiant, revalorisation des bourses, création de logements étudiants salubres et à faible loyer, amélioration de l’accès à la médecine universitaire) ; (2 NPPV, 1 abstention)

7) Réaffectation des fonds du Crédit Impôt Recherche (CIR) vers l’Enseignement supérieur et la Recherche publics ; (1 abstention)

8) Pour la mise en place de moyens effectifs de lutte contre toutes les discriminations dans l’ESR qui utilisent et renforcent les situations de précarité et les inégalités entre personnels ; (2 NPPV)

9) Pour le maintien du CNU et de la procédure de qualification ; (2 NPPV)

10) Pour la suppression de l’ANR, du HCERES et des autres outils de management néolibéral de l’université et de la recherche ; pour un financement pérenne et la fin de la culture de l’évaluation et des appels à projets, dispendieux en temps et en énergie ;

11) Pour un plan de recrutement massif de titulaires à la hauteur de l’augmentation du nombre d’étudiant.e.s et des besoins publics de recherche ;

12) Pour la suppression de la mastérisation des concours d’enseignement ; contre l’attaque des socles disciplinaires et contre la pré-professionnalisation dès la L2.

Actions : « Pas de retrait, pas de rentrée »

L’Assemblée Générale appelle dès à présent les collègues à ne pas faire la rentrée et à se mettre en grève afin d’organiser des États généraux de l’université Paul-Valéry Montpellier 3 pour affiner les revendications et réfléchir aux moyens d’obtenir la victoire ; communiquer autour de l’idée qu’on ne produira pas de diplômes à la fin de l’année universitaire si les projets de contre-réformes ne sont pas abandonnés. (6 contre et 1 abstention)

Par ailleurs, elle appelle à :

• Retenir les notes de seconde évaluation ; (4 abstentions, 2 contre)

• Mandater des représentant.e.s pour participer à la Coordination nationale de l’ESR les 1 et 2 février (2 collègues sont mandatés en séance) ; (2 abstentions)

• S’engager à démissionner des charges administratives et à organiser une conférence de presse autour de cette démission (4 abstentions) ;

• Organiser des actions visibles : intervenir dans l’espace public pour faire connaître nos positions et relayer les informations (médias, réseaux sociaux, conférences, universités populaires, etc.) ;

• Venir aux prochaines AG avec un t-shirt ou un brassard « Pas de retrait, pas de rentrée ! » (10 abstentions, 1 contre)

• Organiser des votes au sein des laboratoires, composantes et conseils autour de la LPPR ;

• Ne pas faire remonter de nouvelles maquettes (8 abstentions) ;

• Ne plus déposer de projets ANR et ERC ;

• Participer aux caisses de grève, aux AG interprofessionnelles et intersyndicales et aux manifestations en cortège unitaire dont celle du vendredi 24 janvier ; participer à l’AG étudiante le 4 février ; à la marche aux flambeaux le 23 janvier ; à la manifestation des enseignants en grève contre les E3C le 23 janvier à 7h30 devant le lycée Jules Guesde ; (2 abstentions)

• Interpeller les parlementaires et les candidat.e.s aux prochaines élections municipales ; (9 abstentions, 1 contre)

• Interpeller les candidat.e.s aux prochaines élections universitaires en adressant un courrier leur demandant de se positionner publiquement et par écrit sur les prochaines réformes (2 abstentions, 2 NPPV).

Elle appelle à une nouvelle Assemblée générale le lundi 27 janvier à 12h15

Motion transmise par la section locale de SLU ! nouvellement créée


NANTERRE

Motion du bureau de l’université de Nanterre
Le bureau de l’université s’oppose à la LPPR telle que les rapports la dessinent, dont les conséquences concernent l’ensemble des personnels, enseignant.e.s-chercheur.e.s et administratif.ve.s, ainsi que les étudiant.e.s. Il soutient le principe d’une mobilisation intelligente de la communauté universitaire et un appel à une concertation collective pour l’élaboration de contre-propositions constructives et inventives. Dans cette perspective, le bureau invite les directions de laboratoire de Paris 8 à signer la pétition appelant à un moratoire (cf. Sauvons l’Université et RogueESR :https://framaforms.org/moratoire-lppr-1579126603) et demande la tenue d’états-généraux de la recherche et de l’ESR.

Deux motions du département de sociologie de l’université Paris Nanterre
Nanterre, le 17 janvier 2020.
MOTION 1, sur les partiels
L’assemblée générale des enseignant.e.s-chercheur.e.s du département de sociologie réunie ce jour réagit vivement aux conditions dans lesquelles ont été organisés les examens du premier semestre.

Alors que la présidence a souhaité coûte que coûte que les examens se tiennent sans tenir compte des cas particuliers, nous avons constaté les très grandes difficultés (fatigue, stress, financières), auxquelles ont été confronté.e.s certain.e.s étudiant.e.s pour venir composer, mettant parfois en danger leur intégrité physique et psychologique.

Face à ces difficultés, nous avons été confronté.e.s à des situations anormales pour tenir les examens et avons dû dans l’urgence trouver des solutions. Nous sommes profondément choqué.e.s par la façon dont notre discernement et le bien fondé de nos initiatives ont été remis en cause par l’UFR, faisant peser sur nous un soupçon d’irresponsabilité professionnelle.

Nous nous interrogeons sur cette situation de défiance qui amène le conseil d’UFR à s’arroger le droit d’évaluer au cas par cas la validité des examens en lieu et place des jurys. Nous nous étonnons enfin de l’ensemble des pressions qui ont été exercées à l’encontre du personnel enseignant pour que les examens se tiennent coûte que coûte, au mépris du droit de grève, des conditions de transport et de la responsabilité pédagogique des enseignant.e.s. Nous nous inquiétons des pressions exercées individuellement sur des étudiant.e.s pour que les examens se tiennent, allant jusqu’à les perturber pendant les épreuves mêmes.

Nous demandons que les cas des étudiant.e.s n’ayant pas pu venir composer, en raison des conditions de transport, soient pris en compte au cas par cas et que, comme tous et toutes les autres, ils et elles aient droit à deux sessions. Ceci afin que cette session d’examen ne participe pas à renforcer les inégalités sociales et territoriales : les étudiant.e.s habitant le plus loin, et donc ayant le plus de problème de transport, sont souvent les plus précaires.

Nous demandons la prise en charge des coûts (taxi, hôtel) engagés par les étudiant.e.s pour se rendre à leurs examens. Nous souhaitons également obtenir une comparaison précise des taux de présence aux partiels avec ceux des années antérieures pour chaque examen.

Nous refusons, dans l’intérêt des étudiant.e.s, de mettre mécaniquement zéro aux étudiant.e.s absent.e.s comme l’a demandé la présidence. Cela constitue une remise en cause du droit à avoir deux sessions d’examens et dégrade le relevé de notes.

Nous souhaitons enfin que nous soit réitérée la confiance nécessaire à l’exercice serein de nos missions.

Le «  oui  » l’emporte à 92% sur le «  non  » (8%).
Nombres de voix :
Oui : 24
Non : 2
Ne se prononce pas : 2

MOTION 2, sur les réformes
Les enseignant.e.s du département de sociologie de l’Université de Paris-Nanterre réuni.e.s en assemblée générale aujourd’hui ont adopté à l’unanimité la motion suivante et la proposent à leurs collègues.

Dans un contexte de dégradation de nos conditions de travail et de précarité croissante des étudiant.e.s et des personnels, nous prenons position contre le projet de LPPR qui entend enfermer l’enseignement et la recherche dans une logique de compétition de gestion à court terme et de précarisation généralisée annonçant ainsi :

- la remise en cause des fonctions du CNU et de la collégialité de l’évaluation des carrières par les pairs ;

- l’amplification de la contractualisation et de la précarisation dans l’ESR et des personnels BIATSS et ITA ;

- la remise en cause du statut des Enseignant.e.s-Chercheur.e.s et des Chercheur.e.s avec la disparition de la référence aux 192h équivalent TD.

Cette réforme s’inscrit dans un mouvement plus général de destruction du service public et de remise en cause de la protection sociale, mouvement que l’on retrouve dans la réforme des retraites. Les enseignant.e.s-chercheur.e.s, particulièrement touché.e.s par la réforme des retraites en cours, rappellent qu’elle annonce :

- la remise en cause de la logique de solidarité nationale, fondement du principe de la retraite par répartition ;

- la baisse des pensions ;

- l’allongement de la durée des carrières.

Nous appelons l’ensemble des collègues, administratifs et enseignants, précaires ou titulaires, de l’ESR à s’exprimer et à se mobiliser selon les modalités qu’elles et ils choisiront (ne pas faire cours, faire cours avec un brassard ‘en grève’, ouvrir l’espace de cours et en faire un lieu de discussion sur les réformes, informer systématiquement les étudiant.e.s sur le contenu des réformes, ne pas pénaliser les étudiant.e.s qui participent à la mobilisation, participer aux manifestations et à la mobilisation nationale, grève et/ou démission des responsabilités administratives, rétention des notes, et/ou toute autre initiative jugée souhaitable et pertinente).

Nous nous inscrivons ainsi dans la lignée de multiples initiatives des UFR, départements, laboratoires et revues et appelons à amplifier le mouvement.

Le «  oui  » l’emporte à 97% sur le «  non  » (3%).
Nombres de voix :
Oui : 30
Non : 1
Ne se prononce pas : 1

Motion de l’Assemblée générale des personnels de l’UFR de Droit et Science politique de l’université Paris-Nanterre
Lundi 27 janvier 2020

Face aux graves menaces que font peser sur le service public de l’enseignement et de la recherche le projet de loi Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) et celui de réforme des retraites, l’Assemblée générale des personnels de l’UFR de Droit et Science politique de Nanterre a adopté la motion suivante à l’unanimité des présent.e.s moins une abstention.
Nous, personnels présents à l’Assemblée générale de l’UFR de Droit et Science politique, déclarons être mobilisés contre le projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) qui poursuit et aggrave la situation difficile de nos universités, qui systématise la précarisation de ses personnels, qui renforce la mise en compétition des établissements et des chercheur.ses ainsi que la bureaucratisation de nos activités. La LPPR annonce des carrières hachées pour nos collègues les plus jeunes et précarisés. Associée à la réforme des retraites qui entraîne une réduction des pensions, elle constitue une remise en cause fondamentale du statut des enseignants-chercheurs et entrainera une baisse d’attractivité des métiers de l’enseignement et de la recherche. Ces réformes mettent gravement en danger le service public de l’Université, déjà sévèrement affaibli.
Contre cette logique, nous défendons une recherche créative et un enseignement de qualité : la coopération plutôt que la concurrence, un plan pluriannuel de recrutement d’enseignant.e.s-chercheur.ses et de personnel administratif, la revalorisation des traitements et salaires, l’augmentation du nombre de contrats doctoraux, la hausse des budgets récurrents des laboratoires et la préservation des 192 heures d’enseignements, seuls compatibles avec le maintien d’une activité de recherche à l’université.
Enfin, nous regrettons la stratégie de contournement du débat démocratique dans l’élaboration de ces réformes, par le biais de méthodes que même le Conseil d’État vient de déplorer au point de ne pas pouvoir garantir leur sécurité juridique. Nous demandons des projets plus justes et largement concertés, qu’il s’agisse des retraites ou de l’enseignement supérieur et de la recherche.
En conséquence, nous lançons un appel à la grève des enseignants de notre UFR, les jours de mobilisation nationale, dès le mercredi 29 janvier 2020.
Nous convions l’ensemble de nos collègues et étudiant.e.s à venir s’informer et débattre de ces réformes avec des enseignant.e.s de DSP durant la matinée du mercredi 29 janvier 2020. Pour permettre cet échange, nous demandons la banalisation des enseignements durant cette conférence.
Nous rejoindrons ensuite, ensemble, la manifestation.
Une nouvelle assemblée générale se tiendra jeudi 30 janvier à 9h30 (lieu à préciser).

Communiqué des doctorant.e.s du département
de philosophie de l’Université de Nanterre

en grève des surveillances depuis le 14 janvier :

Nous, doctorant·e·s et vacataires enseignant·e·s non-titulaires du
département de philosophie, nous déclarons dès ce mardi 14 janvier en
grève des surveillances dans le cadre de la mobilisation contre la
réforme des retraites et la future loi LPPR. Par cette décision de faire
grève, sans pour autant faire obstruction à la tenue des examens EAD,
nous rappelons aussi combien nous n’en pouvons plus d’attendre la
revalorisation des salaires dans l’enseignement supérieur, l’exemption
des frais d’inscription en thèse, la contractualisation et la
mensualisation des vacations, alors que le département de philosophie ne
pourrait pas fonctionner sans notre travail.

Nous refusons fermement la réforme des retraites et la future loi LPPR qui
mettent en danger la recherche et l’enseignement en philosophie, notre
avenir professionnel et celui de nos étudiant-e-s. Nous dénonçons par
ailleurs les conditions de travail inacceptables imposées par les
instances dirigeantes de l’université, qui prétendent maintenir les
partiels de cette première session d’examens malgré leur annulation,
report ou changement des modalités des épreuves, dans la plupart des
établissements de région parisienne (Paris 1, 4, 7, 8...).

Inviter les étudiant-e-s faisant face à des difficultés de transports à
dormir dans un gymnase, exiger des personnels de recourir aux vigiles en
cas d’interruption des épreuves et vouloir à tout prix respecter les
impératifs calendaires ont pour effet de briser la grève et celleux qui
la font, malgré les préavis syndicaux. Pour l’ensemble de ces raisons,
nous appelons tou·te·s nos collègues titulaires à nous rejoindre en
solidarité pour défendre ensemble nos retraites et l’avenir de notre
métier d’enseignant-e-s chercheuses et chercheuses.

Les doctorant-e-s surveillant-e-s du département de philosophie.

Motion d’un collectif d’enseignant.e.s chercheurs.ses titulaires et non-titulaires du département de Lettres Modernes de l’université Paris Nanterre.

Nous, signataires de cette motion rédigée à l’issue de l’assemblée extraordinaire du département de Lettres Modernes du lundi 13 janvier 2020, tenons à manifester notre opposition résolue aux orientations qui s’expriment dans les trois rapports remis à la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche en vue du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (« Financement de la recherche », « Attractivité des emplois et des carrières », « Recherche partenariale et innovation »), notamment :
- la remise en cause radicale du statut d’enseignant-chercheur (disparition de la clause d’accord pour la modulation du service, du référentiel d’heures d’enseignement à l’année et donc du paiement des heures complémentaires ; recours massif à des enseignant.e.s non chercheurs et/ou précaires) ;
- la mise en danger, sinon la disparition programmée, du corps des maître.sse.s de conférence au bénéfice de tenure tracks (carrière soumise à une évaluation permanente et à des impératifs de productivité quantitative, peu favorables à une recherche sereine) ;
- l’affaiblissement des instances nationales de qualification, de recrutement et de suivi de carrières des enseignants-chercheurs (disparition du CNU avec risque accru de recrutements arbitraires, inégalités dans les promotions, etc.) ;
- la mise en concurrence des personnels au sein des unités de recherche et des départements (primes à la performance, inégalités de traitement, modulation des services d’enseignement selon une logique d’économies collectives, et sans reconnaissance des spécificités de l’enseignement et des innovations pédagogiques) ;
- limitation radicale de la liberté de la recherche (généralisation d’un financement de la recherche par projets ; marginalisation de la recherche fondamentale au profit d’orientations déterminées au niveau ministériel ; risques inhérents au déploiement d’une science d’État).

Sans remédier à la dégradation générale de notre métier, pourtant constatée, dans ces trois rapports, la mise en application de ces préconisations aggraverait à la fois nos conditions de travail (enseignement, administration, recherche) et celles, corrélées, de nos étudiant.e.s ainsi que des personnels administratifs.
En outre, ces préconisations s’inscrivent dans le contexte
- des projets de réforme des retraites (les « compensations » salariales aux pertes de pension sont explicitement renvoyées par Mme Vidal au « contexte particulier du projet en cours d’élaboration de loi de programmation pluriannuelle de la recherche » - préparant la fragilisation des statuts par les primes différenciées) ;
- ou encore de la loi PACTE (qui touche déjà les personnels administratifs, notamment à travers ses « CDI de chantier »), allant dans le sens d’une précarisation généralisée des métiers de l’enseignement et de la recherche.

Leur logique rejoint les récentes réformes du baccalauréat, les refontes des concours de recrutement des enseignants et la création récente des établissements « expérimentaux » d’enseignement supérieur. C’est pour dénoncer cette logique que nous proposons la mise en place, à différentes échelles, d’actions permettant de manifester notre grande préoccupation.

Signataires (liste en cours) :
Albertan-Coppola Marianne, Bernard Mathilde, Boidin Carole, Boucharenc Myriam
Bros Sophie, Bucchi Déborah, Campa Laurence, Cernagora Nadia, Champetier de Ribes Marine, Clerc Thomas, Cubeddu Stefania , Da Rocha Joao, Davoine Hélène , Dehgan Lauren, De La Gorce Mathieu, Drobinsky Julia, Dubail Hélène, Duflo Colas, Fabre Isabelle, Ferrer Véronique, Frenay Adrien, Gabet Julien, Goldschmit Marc, Haddad Karen, Kerautret Flavie, Laborie Jean-Claude, Lebarbier Amandine, Legros-Lefeuvre Lou, Leroux Pierre, Lesage Augustin, Letourneux Matthieu, Martineau Jacques, Mortgat Emmanuelle, Moulin Fabrice, Moura Jean-Marc, Novak-Lechevalier Agathe, Parent Hélène, Peureux Guillaume, Pont Julia, Ribeiro Julia, Robic Sylvie , Roudier Luce, Roulier David, Routisseau Marie-Hélène, Rubio Emmanuel, Schuh Julien, Tanniou Florence, Tilliette Marie-Agathe, Vaillant Alain, Vanoflen Laurence, Viart Dominique, Zard Philippe

Liste (non exhaustive) d’actions à discuter  :
- Organisation, au sein de l’UFR, de demi-journées banalisées lors de la première semaine de cours du semestre (qui pourrait être baptisée « semaine d’auto-modulation de nos services »), dédiées à l’information et à la discussion avec les étudiant.e.s et l’ensemble des personnels administratifs, pour expliquer notre situation, les orientations de la réforme et ses effets pour la communauté ; mais aussi de moments pédagogiques originaux, comme des ateliers de lecture des rapports, de discours de ministres, d’analyse sociologique des médias.
- Reversement solidaire dans une cagnotte destinée aux étudiant.e.s et vacataires les plus précaires du département (voire de l’UFR si les collègues des autres départements adhèrent au principe de cette action) : plutôt qu’une grève traditionnelle, participer à la constitution d’une cagnotte où serait versé un montant estimé du taux horaire pour les activités qui se substitueraient aux cours. Ainsi serait soulignées symboliquement la solidarité de notre communauté.
- Réclamation de la tenue d’états généraux de l’université.

Département de Géographie Nanterre
le 13 janvier 2020.

Les Enseignant.e.s-Chercheur.e.s du département de géographie et aménagement de l’Université de Paris-Nanterre réuni.e.s en assemblée générale aujourd’hui prennent collectivement et unanimement position (26 votants) contre le projet de LPPR qui entend enfermer l’enseignement et la recherche dans une logique de compétition de gestion à court terme et de précarisation généralisée annonçant ainsi :
- la remise en cause des fonctions du CNU et de la collégialité de l’évaluation des carrières par les pairs ;
- l’amplification de la contractualisation et de la précarisation dans l’ESR et des personnels BIATSS et ITA ;
- la remise en cause du statut des Enseignant.e.s-Chercheur.e.s et des Chercheur.e.s avec la disparition de la référence aux 192h équivalent TD.

Cette réforme s’inscrit dans un mouvement plus général de destruction du service public et de remise en cause de la protection sociale, mouvement que l’on retrouve dans la réforme des retraites. Les enseignant.e.s-Chercheur.e.s s’opposent également à la réforme des retraites en cours qui annonce :
- la remise en cause de la logique de solidarité́ nationale, fondement du principe de la retraite par répartition ;
- la baisse des pensions ;
- l’allongement de la durée des carrières.

Nous appelons l’ensemble des collègues, administratifs et enseignants, précaires ou titulaires, de l’ESR à s’exprimer et à se mobiliser selon les modalités qu’elles et ils choisiront.

Nous nous inscrivons ainsi dans la lignée de multiples initiatives des UFR, départements, laboratoires et revues et appelons à amplifier le mouvement.


NICE

Les enseignants de philosophie et d’épistémologie de l’Université Côte d’Azur affirment solennellement leur opposition à la réforme des retraites telle qu’elle est proposée par le gouvernement et s’alarment des attaques portées contre les services publics et leurs agents.

Ils manifestent tout particulièrement leur opposition aux orientations qui s’annoncent dans le cadre de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche :
- Remise en cause du statut national des enseignants-chercheurs
- Fin de la référence aux 192 heures équivalent travaux dirigés et de la rémunération des heures supplémentaires
- Extinction du corps des maîtres de conférences, remplacé par des formes de contractualisation aggravant encore la précarisation des chercheurs, et tout particulièrement des plus jeunes chercheurs
- Désolidarisation de l’enseignement et de la recherche et dévaluation aggravée de l’enseignement
- Alourdissement de la charge de travail administratif et bureaucratique déjà intolérable des personnels enseignants et administratifs
- Mise en concurrence des individus au nom d’une « excellence » indéterminée et d’une application aberrante d’un modèle prétendument « darwinien » et explicitement inégalitaire.

Le même attachement au cadre national du recrutement, à un service public de qualité et aux libertés académiques conduit les enseignants de philosophie et d’épistémologie de l’Université Côte d’Azur à s’opposer résolument à la réforme de la formation des enseignants du secondaire et du concours du CAPES, réforme qui répond manifestement à des motivations budgétaires et managériales, et non pas aux exigences d’une formation et d’un concours de qualité.

Comme l’écrivait Montaigne, à propos de l’Etat : « renverser une aussi grande masse et changer les fondations d’un aussi grand bâtiment, c’est l’affaire de ceux qui pour décrasser une peinture l’effacent, qui veulent réparer des défauts particuliers et partiels par un bouleversement général et guérir les maladies par la mort  » (Essais, III, 9, « De la vanité »).

Les enseignants de philosophie et d’épistémologie de l’Université Côte d’Azur déclarent leur soutien aux luttes actuellement menées et s’associent à la mobilisation de toute la communauté universitaire (étudiants, personnels administratifs, enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs) contre l’ensemble de ces « réformes ».


Université de PARIS

Motion adoptée par l’UFR d’Etudes Anglophones de l’université de Paris

L’UFR d’Etudes Anglophones de l’Université de Paris, réunie en AG le 21 janvier 2020, se déclare opposée à la réforme des retraites et à la LPPR. Nous appelons tou.te.s les collègues de l’UFR (EC et BIATSS) et les étudiant.e.s à faire grève le vendredi 24 janvier et à participer à la manifestation interprofessionnelle (départ de République à 11h). L’AG encourage les collègues à participer au mouvement inter-UFR de l’Université de Paris et inter-fac national.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion de l’AG de l’Université de Paris – Campus Saint-Germain-des-Prés
du 13 janvier 2020

Nous, personnels titulaires, personnels précaires et étudiant·e·s d’Université de Paris – Campus Saint-Germain-des-Prés, nous sommes réuni·e·s le lundi 13 janvier pour discuter et débattre des réformes en cours touchant les conditions d’exercice de nos métiers et nos conditions d’étude.

Restriction des droits à la retraite avec pour horizon une baisse généralisée des pensions, allongement du temps d’enseignement des universitaires pour pallier le manque de recrutement, précarisation accrue des statuts d’emploi et des conditions d’étude, mise en concurrence exacerbée des Universités, des laboratoires et des personnels : ces réformes mettent en péril notre capacité individuelle et collective à produire et diffuser des savoirs autonomes, informés et pertinents.

L’AG réaffirme avec la plus grande force son attachement au service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, à la défense d’un système d’enseignement supérieur public et ouvert à tou·te·s, et appelle fermement de ses vœux un réel investissement financier et public dans la recherche.

L’AG demande le retrait du projet actuel de réforme des retraites. Et elle s’oppose à la conception de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche telle qu’elle se dégage du projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche.

L’AG appelle à soutenir les actions locales et manifestations nationales (notamment des 14, 16 et 18 janvier 2020), à participer aux assemblées générales interprofessionnelles et celles du mouvement des "Facs et labos en lutte", à contribuer aux caisses de grève, pour intensifier et élargir la mobilisation.

L’AG appelle à la participation aux États généraux de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche prévus les 1er et 2 février 2020.

L’AG appelle les départements et laboratoires de l’Université à se concerter sur les modes d’action qui leur sembleront pertinents pour construire collectivement une mobilisation contre la réforme des retraites et le projet de Loi pluriannuelle de programmation de la recherche.

L’AG appelle à se réunir à nouveau lundi 20 janvier 12h30 sur le campus St-Germain-des-Prés.

Vote : 63 pour ; 0 Contre ; 1 Ne prend pas part au vote.

Motion du Département Études Psychanalytiques et du laboratoire CRPMS de l’UFR IHSS de l’Université de Paris, 22 janvier 2020

Nous, travailleuses et travailleurs du département EP et du laboratoire CRPMS, BIATSS, doctorant.e.s et enseignant.e.s, titulaires et contractuel.le.s, réuni.e.s en Conseil de Département en formation élargie le 22 janvier 2020 :

- Affirmons notre pleine opposition au projet de réforme des retraites et à la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), qui contribuent à la précarisation de nos conditions d’emploi, de travail et de vie, à la destruction du service public et accroissent davantage la marchandisation de la connaissance ;

- Adhérons pleinement aux revendications de l’Assemblée Générale des « Facs et labos en lutte » réunie le 18 janvier 2020 et demandons un moratoire sur la LPPR au Gouvernement ;

- Réaffirmons la convergence entre nos intérêts et ceux des étudiant.e.s, dans la lutte contre la précarité étudiante et pour l’amélioration des conditions d’accès et d’études à l’Université ;

- Affirmons notre solidarité aux côtés des autres secteurs mobilisés dans la lutte, en nous déclarant, pour deux semaines reconductibles, en grève de nos activités d’enseignement et de recherche selon les modalités suivantes :

-  Grève de la recherche :
- Suspension des activités scientifiques (colloques, journées d’étude, séminaires),
- Suspension du travail d’expertise et d’évaluation (le Conseil de Département invite les enseignant.e.s/chercheur.e.s à refuser de siéger dans les différentes instances de l’ESR, et à refuser d’effectuer un quelconque travail pour les agences de financement de projets) ;

-  Grève pédagogique et administrative :
- Suspension des activités liées à Parcours Sup
- Grève des enseignements (avec présence des enseignant.e.s pour en informer les étudiant.e.s)
- Rétention des notes (à l’exception de celles des étudiant.e.s boursier.e.s et étrange.r.e.s)

-  Soutien d’une mobilisation inter-laboratoires

-  Appel à la mobilisation lors de la journée de manifestation interprofessionnelle du 24 janvier 2020

-  Visibilisation de notre mobilisation à travers nos signatures électroniques et/ou réponses automatiques d’absence : le Conseil de département invite ses membres à joindre à leurs messages électroniques la formule « J’accuse réception de votre message. Étant opposé.e au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche et au projet de réforme des retraites, je ne suis pas en mesure de vous répondre dans l’immédiat. »

-  Convocation d’une AG enseignant.e.s, BIATSS et étudiant.e.s le mercredi 29 janvier 2020 de 12h à 14h en Amphi 1A.

Motion de l’UMR CEPED (IRD-Université de Paris), 28 janvier 2020

Nous, membres du Centre Population et Développement (CEPED), affirmons avec force notre opposition à la réforme des retraites et à l’entreprise de destruction de nos conditions de travail dans la recherche et l’enseignement supérieur que le gouvernement actuel met en oeuvre par le projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR).
Les carrières dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche commencent après des études particulièrement longues, elles sont de plus en plus caractérisées par des contrats courts et précaires et une titularisation tardive. Ces carrières hachées seront fortement affectées par la réforme des retraites. Nous soutenons donc le mouvement social en cours. Nous nous opposons à la destruction de notre régime de retraite par répartition basé sur la solidarité intergénérationnelle et la redistribution.
Le projet de réforme de la recherche et de l’enseignement supérieur s’inscrit dans une logique de casse du service public déjà engagée par la LRU de 2007, la loi Fioraso de 2013 et la loi ORE de 2018.
Il propose de contourner la diminution accrue des financements publics, notamment par : la précarisation accrue des statuts d’emploi (« CDD par projet », titularisation conditionnée et incertaine), l’allongement du temps d’enseignement pour pallier le manque de recrutements, la fin du paiement des heures complémentaires, la remise en cause du principe de gratuité de l’enseignement supérieur, le renforcement de la logique d’appels à projets comme mode principal de financement de la recherche, l’instauration de critères arbitraires d’évaluation. Ce projet de réforme qui exacerbe la concurrence entre institutions de l’ESR, entre unités de recherche et personnels met en péril notre capacité individuelle et collective à produire et diffuser des savoirs autonomes et pertinents.
Ce qui se dessine est la marchandisation des connaissances au nom d’une supposée excellence et, pour tous les personnels (enseignant·es chercheurs·euses, BIATSS, ITA, chercheurs·euses), c’est la remise en cause du statut de fonctionnaire, qui seul protège la liberté d’exercice des missions d’enseignement et/ou de recherche. Nous réaffirmons notre attachement à un enseignement et une recherche ouverte / et au service de tous et de toutes.
Nous appelons à la mobilisation contre la réforme des retraites et le projet de loi LPPR selon les modalités suivantes :
- pratiquer la grève de la recherche : suspendre les activités scientifiques (colloques et journées d’étude, séminaires), suspendre le travail d’expertise et d’évaluation, refuser de siéger dans les différentes instances des ESR, refuser d’effectuer un quelconque travail pour les agences de financement, etc. ;
- se joindre ou relayer, à l’échelle des départements pédagogiques, la mobilisation sous la forme de différentes actions (réunions d’information auprès des étudiant·es, banalisation des cours, université populaire ou ouverte, journées interprofessionnelles, etc.) ;
- soutenir les actions et mouvements des vacataires et non-titulaires et s’engager à ne pas assurer les heures complémentaires d’enseignement par solidarité ;
- communiquer cette mobilisation et ses raisons auprès de nos partenaires à l’étranger.

AG des personnels et étudiants de Paris 7, 28 janvier 2020

Nous, étudiant·e·s et personnels (BIATSS, enseignant·es, ITA) de l’université Paris 7, réunis en assemblée générale le mardi 28 janvier, actons de la nécessité de généraliser la grève dans notre lieu de travail et d’études.

Depuis 54 jours, un mouvement de lutte de très grande ampleur, contre la réforme des retraites, la destruction de nos systèmes de solidarité et la casse de nos services publics est en cours. La RATP et la SNCF ont été au front de cette mobilisation, en tenant une grève illimitée pendant des semaines. Aux autres secteurs, désormais, de prendre le relais ! Or, le service public de l’université est évidemment concerné par la réforme des retraites : baisse drastique des pensions à prévoir pour les enseignant·e·s chercheurs·euses et es BIATSS, jeunesse étudiante sacrifiée qui subira de plein fouet la précarisation du travail. Nous sommes également mobilisé·e·s contre la future loi de programmation de la recherche, qui vise à détruire la fonction publique universitaire, à accroitre la précarité, à dégrader nos conditions de travail et à inféoder la recherche.

Le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche ne peut rester passif. L’heure n’est plus à l’analyse ni aux tergiversations : il nous faut renforcer nos positions. C’est pourquoi nous appelons à l’arrêt des cours sur l’ensemble des UFR afin de permettre aux étudiant·e·s, personnels et enseignant·e·s de se mobiliser et de s’investir dans cette lutte. Être en grève signifie concrètement :

• ne plus donner cours,
• refuser d’organiser les partiels ou de noter des évaluations,
• refuser de participer à la sélection via ParcourSup
• empêcher la remontée des notes si celles-ci sont déjà mises,
• interrompre l’activité des revues scientifiques,
• annuler les événements scientifiques,
• annuler les déplacements professionnels.
• refuser de recruter des contractuel·le·s et exiger des titularisations,
• cesser toute activité de recherche (terrain, expériences, traitement de données, écriture…) afin de pouvoir participer activement à la mobilisation,
• participer massivement à la caisse de grève

Nous appelons à la participation de toutes et tous au cortège de l’enseignement supérieur et de la recherche demain, lors de la manifestation du 28 janvier ainsi qu’à toutes les activités organisées nationalement et localement jusqu’au retrait.


PARIS SORBONNE-UNIVERSITE

Motion de l’AG des personnels de l’UFR de maths de Sorbonne Université
(Paris 6)

La réforme des retraites imposée par le gouvernement, qui conduira à une
baisse drastique des pensions de millions de personnes, est inacceptable.
La loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR) qui se
profile est tout aussi inquiétante.

L’AG de l’UFR de maths appelle à la grève et à la manifestation
demain mardi 17 décembre, et propose une nouvelle AG jeudi midi pour
discuter des modalités précises de la mobilisation : grève des
enseignements, suspension des examens, rétention de notes, autres ?

Appel à la grève de l’université Paris-Sorbonne

Chers collègues,
Le mouvement de grande envergure en cours dans notre pays contre la casse du système de retraite actuel s’amplifie, d’autres corporations du public et du privé rejoignent les cheminots de la SNCF et de la RATP, les hôpitaux en grève pour la défense de l’intérêt général. Les métiers de l’enseignement supérieur et la recherche sont évidemment concernés comme en témoigne le nombre non négligeable de professeurs, maîtres de conférences, chercheurs, PRAG, PRCE, techniciens, ingénieurs, administratifs qui participent déjà à ce mouvement. Ce lundi 6 janvier a connu une rentrée très perturbée avec les sites de la Sorbonne, Malesherbes et Clignancourt bloqués. Notre communauté est doublement concernée, à la fois par la régression sur les retraites et par la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) qui prévoit une attaque profonde contre le statut des enseignant-chercheurs, en particulier la fin de la référence aux 192 heures annuelles, autrement dit la mise en place de la modulation de service ! Cette loi prévoit également d’accentuer encore plus la précarisation des jeunes diplômés par la mise en place de contrats dits de « chantier » ou de postes de « tenure-track » ! C’est inacceptable ! La LPPR est programmée pour passer au parlement mi février 2020 ; nous devons agir de toute urgence. Le seul moyen efficace à notre disposition est l’arrêt des examens et enseignements. Le choix du gouvernement nous laisse très peu de marge de manœuvre pour organiser la protestation. Alors c’est le moment d’agir toutes et tous ensemble.
Nous appelons tous les collègues désireux de défendre l’avenir de nos statuts à se mettre en grève et à convaincre autour d’eux pour nous rendre visibles. Les premiers signataires sont ci-dessous. Vous pouvez soutenir ce mouvement en signant en ligne sous forme de pétition : http://chng.it/N5YnbgfVkS

Une version longue explicative de cet appel est en pièce jointe.

Signataires :
Sébastien Abramson (MCF, PHENIX, UMR 8234)
Fatiha Alabau (PR, LJLL, UMR 7598)
Jean-Noël Aqua (MCF, INSP, UMR 7588)
Marie-Anne Arrio (CR, IMPMC, UMR 7590)
Tamara Bardon-Brun (doctorante MCE, LKB, UMR 8552)
Christine Bertrand (MCF, UFR Math)
Antoine Boulangé (PRAG, INSPE)
Thibault Capelle (doctorant MCE, LKB, UMR 8552)
Marc Chardin (CR, IMJ-PRG, UMR 7586)
Frédérique Charles (MCF, LJLL, UMR 7598)
Jean-Yves Chemin (PR, LJLL, UMR 7598)
Sergio Chibbaro (MCF, IJLRDA, UMR 7190)
Marie d’Angelo (MCF, INSP, UMR 7588)
Stéphanie Deboeuf (CR, IJLRDA, UMR 7190)
Sylvie Decroix (PRCE, INSPE)
Alexandrine Flambard (MCF, IPCM, UMR 8232)
Pierre Fouilhoux (MCF, UFR d’ingénierie, UMR 7606)
Adrien Frantz (MC iEES Paris UMR 7618)
Stéphane Gancarski (MCF, LIP6, UMR 7606)
Michela Gribinski (PRAG, INSPÉ)
Frédérique Harry (UFR d’Etudes germaniques et nordiques)
Marie Herve (CR, INSP, UMR 7588)
Yacine Ikhlef (CR, LPTHE, UMR 7589)
Nicolas Illy (MCF, IPCM, UMR 8232)
Alexandre Jedrecy (doctorante MCE, IMPMC, UMR 7590)
Frederic Kapusta (CR, LPNHE, UMR 7585)
Pascale Kummer (MCF, UFR Ingénierie)
Gaelle Lacaze (PR, UFR de géographie, UR médiations)
Bertrand Laforge (PR, LPNHE, UMR 7585)
Amaury Lambert (PR, LPSM, UMR 7599)
Sylvain Lamprier (MCF, LIP6, UMR 7606)
Nathalie LARROUTUROU (PRAG, Langues)
Emmanuel Lefevre (enseignant, INSPE)
Marion Magnan (MCF, UFR de géographie)
Jean-Marie Maillard (DR, LPTMC, UMR 7600)
Jean-Marie Mangin (CR, IBPS, UMR 8246)
Jamal Moussa (MCF, IPCM, UMR 8232)
Grégoire Nadin (CR, LJLL, UMR 7598)
Jacques Pédron (MCF, iEES, UMR 7618)
Hélène Pelczar (MCF, UR6, UFR 927)
Joel Potier (MCF, Retraités)
Cécile Rizzi (MCF, PHENIX, UMR 8234)
Carlos Sanchez (CR, LISE, UMR 8235)
Jean-Pierre Simonin (DR, PHENIX, UMR 8234)
Hedi Soula (PR, Nutriomics, UMR 1269)
Romain Telliez (MCF, histoire, UMR 8596)
Thomas Tully (MCF, INSPE, UMR 7618)

Motion des personnels de l’UFR de Physique de Sorbonne Université, 30 janvier 2020

L’assemblée générale des personnels de l’UFR de physique de Sorbonne Université du jeudi 30 janvier 2020 appelle à la mobilisation l’ensemble des personnels et les étudiant-es convaincu-es de l’inanité et l’injustice de la réforme des retraites imposée aujourd’hui jusqu’au retrait du projet de loi. Elle conteste la nécessité de dégrader les systèmes solidaires qui fondent la société française. La richesse du pays est suffisante pour maintenir simultanément les retraites et les salaires à condition de faire cesser son appropriation grandissante par une minorité toujours plus réduite.

Face à l’entêtement et l’amateurisme gouvernemental épinglé par le conseil d’Etat, l’amplification du rapport de force est une priorité pour tous.

Elle exige la construction d’une loi de programmation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche répondant aux vrais problèmes identifiés (la mise en concurrence des personnels au détriment de la collaboration, le sous-financement chronique, la décrue constante des embauches, la baisse importante des salaires depuis 20 ans et la montée permanente des tâches administratives et de gestion) et conçue avec les personnels qui font avancer la connaissance en parfaite opposition à la manière dont la future loi LPPR et autres décrets prévus ce printemps ont été mis au point.

A l’invitation des 46 présidentes et présidents des sections et commissions interdisciplinaires du Comité national de la recherche scientifique (CPCN), elle appelle à soutenir la motion qu’ils ont voté à l’unanimité disponible à l’adresse suivante :
https://www.c3n-cn.fr/survey/index.php/317533

Elle appelle également à participer à la grève et aux manifestations lors de toutes les journées de mobilisation nationale liées au mouvement. Un départ groupé de Jussieu est organisé au niveau de l’Université pour donner un maximum de visibilité au cortège de Sorbonne Université.

Elle appelle à l’organisation de permanences, de tournées dans les services et laboratoires ainsi que de réunions d’information à destination des étudiant.e.s pour discuter des sujets de mobilisation et des moyens d’action : grève des cours, des évaluations et des tâches administratives, motions des AG de laboratoires affichées sur les sites des laboratoires....

En plus de son impact direct, la grève doit permettre de libérer du temps : pour les discussions avec les collègues et les étudiant-es, pour l’organisation de la lutte, pour réfléchir à un autre modèle de l’Enseignement Supérieur et la Recherche, et pour permettre aux étudiant-es de se mobiliser de leur côté.


PARIS 1

Communiqué de l’AG des étudiant.e.s et personnels de Paris 1 du lundi 3 février (environ 500 participants)

Les étudiant.e.s et personnels de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, réuni.e.s en Assemblée générale à 500 personnes ce lundi 3 février réaffirment leur opposition à la casse du système de retraite et à la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, qui viendra achever la destruction de l’université publique.

La casse des retraites s’inscrit dans la droite ligne du projet de destruction de nos systèmes de protection sociale. Le système à points, loin d’être juste, ne porte que l’augmentation des inégalités. Il ne protégera plus des débuts de carrière hachés, ni des « erreurs de parcours » : désormais, toutes les années compteront – y compris les plus mauvaises. Dès lors, comment croire qu’il est plus avantageux de compter toutes les années travaillées plutôt que les 25 meilleures pour le privé, et les 6 derniers mois pour le public ? Ces effets néfastes seront plus importants encore pour les femmes, particulièrement touchées par les carrières hachées, les faibles rémunérations, et que le gouvernement semble réduire au statut de mère.

La prochaine réforme de l’université, portée par Frédérique Vidal, va accentuer la logique de financement par projets, dépossédant les chercheur.se.s de leur liberté académique, tout en renforçant la mise en concurrence entre les personnels, les laboratoires mais aussi, et surtout, les universités. L’objectif de cette réforme est clair : mettre en place une université à deux vitesses et ouverte aux intérêts privés. Dans cette logique, certaines universités « d’élite », bien financées, seraient tournées vers la recherche alors que d’autres, moins bien dotées, seraient dédiées à l’enseignement de premier cycle. En plus d’une dégradation des conditions d’étude des étudiant.e.s, ce projet porte les bases d’une hausse des frais d’inscription qui viendra encore aggraver la précarité. A cela s’ajoute le projet de réforme de la formation des enseignant.e.s qui prépare un recours massif à la contractualisation dans les premier et second degrés.

Ces réformes, comme toutes les précédentes, vont venir renforcer des situations de précarité qui marquent déjà le monde universitaire. Comment étudier dans de bonnes conditions quand les bourses ne permettent pas de vivre dans la dignité, que les enseignant.e.s précaires sont payé.e.s sous le SMIC et travaillent parfois hors de tout cadre légal, que certains personnels n’arrivent pas à vivre de leur travail ? La précarité nous touche tou.te.s, affecte nos conditions de travail et d’étude, mais aussi notre vie personnelle.

L’assemblée générale réaffirme sa solidarité à l’ensemble des secteurs en lutte (RATP, cheminot.e.s, nettoiement et collecte des déchets, éducation nationale, culture, énergie, avocat.e.s, hôpitaux, etc.), particulièrement face à la répression policière, juridique et administrative. Elle n’acceptera aucune pression ou répression contre les étudiant.e.s et personnels mobilisé.e.s. Dans ce sens, elle exige la fin du contrôle des cartes à l’entrée des centres de Paris 1, et la fin du contrôle de l’assiduité ainsi qu’un amphi à disposition quotidiennement pour permettre la mobilisation des étudiant.e.s et des personnels.

Les raisons de se mettre en grève sont nombreuses. Nous appelons tou.te.s les étudiant.e.s et personnels de l’université Paris 1 à se mettre en grève, à se saisir de la mobilisation et à lutter, aux côtés des autres secteurs en grève, contre la casse de notre système de sécurité sociale, nos services publics et la précarité qui nous concerne toutes et tous.

Contrairement à ce que laisse penser le traitement médiatique de la grève dans l’enseignement et la recherche, la mobilisation se poursuit localement et s’organise nationalement, à l’image des coordinations nationales de l’éducation et celle des facs et labos en lutte des 1 et 2 février, ainsi que de la coordination nationale lycéenne à venir.

Motion de l’UFR d"Histoire de Paris 1-Panthéon-Sorbonne, 17 janvier 2020

Les enseignant.e.s chercheur.e.s de l’École d’histoire de la Sorbonne (Université Paris 1–Panthéon-Sorbonne) réuni.e.s en assemblée générale aujourd’hui vendredi 17 janvier 2020 prennent collectivement position contre le projet de loi programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et les préconisations des groupes de travail qui s’y rapportent. Ils dénoncent l’absence de réelle concertation et contestent le diagnostic sur lequel s’appuie le gouvernement, contredit par des analyses scientifiques non prises en compte. Le projet LPPR entend enfermer l’enseignement et la recherche dans une logique de compétition, de gestion à court terme (passant par le renforcement du financement sur projet au détriment du financement pérenne) et de précarisation généralisée annonçant ainsi :

- la remise en cause des fonctions du conseil national des universités et de la collégialité de l’évaluation des carrières par les pairs ;
- l’amplification de la contractualisation et de la précarisation des enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels BIATSS et ITA dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ;
- la remise en cause du statut des enseignant.e.s chercheur.e.s et des chercheur.e.s avec la disparition de la référence aux 192 heures équivalent TD et la modulation des services.

L’École d’histoire de la Sorbonne insiste sur la nécessité de créer des postes de fonctionnaires titulaires (en particulier de maître.sse.s de conférences et de chargé.e.s de recherches) à la hauteur des besoins. Elle souligne aussi la nécessité de revaloriser les traitements des personnels qui ont connu un décrochage depuis plusieurs décennies (et non de développer la logique des primes).

Cette réforme s’inscrit dans un processus plus général de destruction du service public et de remise en cause de la protection sociale, projet que l’on retrouve dans la réforme des retraites. Les enseignant.e.s chercheur.e.s s’opposent également à la réforme des retraites en cours qui annonce :
- la remise en cause de la logique de solidarité nationale ;
- la baisse des pensions ;
- l’allongement de la durée des carrières.

Les enseignant.e.s chercheur.e.s de l’École d’histoire de la Sorbonne se déclarent mobilisé.e.s contre ces projets.

Motion votée à l’unanimité moins trois abstentions

Motion adoptée par le Conseil d’administration de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Le 8 janvier 2020.
Face au projet lié à la publication annoncée de la Loi de programmation pour la recherche, les membres du Conseil d’administration de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne tiennent à réaffirmer avec force les principes incontournables pour garantir, dans le cadre du service public de l’ESR, le bon fonctionnement, le rayonnement et l’excellence de ses missions de recherche et d’enseignement.

Soucieux de préserver une université ouverte à tous et de lutter contre toutes les formes de précarité des personnels, le Conseil d’administration réaffirme son attachement aux statuts pérennes des enseignants-chercheurs (Professeurs et Maîtres de conférences), des enseignants et des chercheurs et s’oppose au développement de toutes les formes de contractualisation. Il réaffirme la nécessité de trouver les moyens pérennisés pour permettre la création de postes de titulaires (pour les EC et les BIATTS) et la revalorisation des traitements de l’ensemble des personnels. Il affirme encore sa volonté de défendre les cadres nationaux de qualification et d’évaluation et s’oppose à la modulation des services.

Le Conseil d’administration s’oppose avec conviction à toutes les formes de libéralisation et de marchandisation de la recherche et de l’enseignement liées aux injonctions des appels à projets qui méconnaissent nos libertés académiques ainsi qu’à l’ensemble des textes déjà adoptés dégradant les conditions de travail.

Assemblée générale de l’UFR 11 de science politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 7 janvier 2020
L’ssemblée générale de l’UFR 11 de science politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne réunie le 7 janvier 2020 se déclare en grève générale et reconductible contre la réforme des retraites. Elle appelle les autres composantes de l’Université, les autres Universités et tou.te.s les étudiant.e.s à rejoindre le mouvement de contestation. Nous invitons l’ensemble des personnels et des étudiant.e.s à participer à la prochaine AG de l’UFR qui se tiendra vendredi 10 à 12h30 dans un lieu à préciser.

Communiqué de l’AG des personnels de Paris 1, mardi 10 décembre 2019

Dans le cadre d’une mobilisation sociale déjà historique, l’AG des personnels de Paris 1 réaffirme son engagement dans le mouvement de grève interprofessionnel. La présidence de Paris 1 doit rouvrir l’ensemble des centres pour permettre aux étudiant·e·s et aux personnels de s’organiser collectivement et l’université doit respecter le droit de grève de tou·te·s les agent·e·s, quel que soit leur statut.

Il est également impensable de demander aux étudiant·e·s de rendre des devoirs à distance dans des délais très courts alors que la rupture d’égalité est déjà patente. La présidence doit se positionner clairement dans un contexte où les enseignements et les examens ne pourront pas se dérouler comme à l’ordinaire d’ici Noël.

L’AG de personnels de Paris 1 a voté la reconduction de la grève jusqu’à jeudi inclus
et appelle à se réunir nombreuses et nombreux en AG à 10h ce même jour (12 décembre)
(Amphi IIA, centre Panthéon).

>>> Participez à la caisse de grève

L’AG propose aussi de se retrouver autour des événements suivants :
- Mercredi 11 décembre de 12h30 à 13h30 : visionnage et discussion des annonces gouvernementales et auto-formation sur la "réforme" des retraites (Amphi III, centre Panthéon)
- Vendredi 13 décembre de 12h à 14h : déjeuner partagé & projection du film La Sociale de Gilles Perret, pour (re)découvrir l’histoire et les enjeux politiques de la Sécu (Amphi IIB, centre Panthéon)

Motion de l’UFR de philosophie de Paris 1 Panthéon-Sorbonne réunie en assemblée générale le 20 janvier 2020

Les membres de l’UFR de philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, réunis en assemblée générale ce jour, le 20 janvier 2020, s’alarment de la simultanéité et de la coordination des attaques portées contre le système de retraite de toutes et de tous, contre la fonction publique et ses agents, et contre le service public d’enseignement supérieur et de recherche. Ils s’opposent aux orientations contenues dans les rapports préparatoires à la loi de programmation pluriannuelle de la recherche :
- désolidarisation de l’enseignement et de la recherche, et dévaluation de l’enseignement,
- démantèlement du statut national des enseignants-chercheurs et fin du référentiel de 192h,
- liquidation du corps des maîtres de conférences, remplacé par des contrats aggravant la précarisation des jeunes chercheurs,
- alourdissement de la charge de travail déjà intolérable des personnels enseignants et administratifs,
- mise en concurrence des individus au nom de « l’excellence »,
- attaque contre la vocation critique des sciences humaines et sociales.

Toutes ces évolutions font peser des menaces graves sur la qualité de la recherche et la formation des étudiants. Elles compromettent l’exercice futur des missions de l’Université.

Le même attachement à un service public de qualité et aux libertés académiques conduit l’assemblée générale de l’UFR de philosophie à s’opposer résolument à la réforme du lycée, de la formation des enseignants du secondaire et spécialement du concours du CAPES, définitivement vidé de ses exigences et de son contenu disciplinaire.
L’assemblée générale de l’UFR de philosophie soutient les luttes en cours et appelle la communauté universitaire dans son ensemble (étudiants, personnels administratifs, enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs) à se mobiliser pour empêcher la mise en œuvre de ces « réformes ».


PARIS 3

Motion sur la réforme des retraites adopté au Conseil d’administration de Paris 3 du 20 décembre 2019.

Les élus au Conseil d’administration de l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 estiment qu’ils ne peuvent ignorer les inquiétudes qui s’expriment à la fois au sein de la communauté universitaire et à l’extérieur au sujet du projet gouvernemental de réforme des retraites.

La réforme envisagée ne peut que contribuer à réduire l’attractivité des métiers de l’enseignement et de la recherche, qui s’exercent déjà dans des conditions dégradées. Elle va également rendre plus difficile le recrutement et la stabilisation des personnels administratifs, trop souvent oubliés dans les discours officiels sur l’enseignement et la recherche.

La mise en place progressive d’un système de retraites par points accroît les incertitudes pour les personnes qui travaillent dans des conditions déjà précaires. Elle est particulièrement injuste à l’égard des jeunes générations.

Le Conseil d’administration exprime ainsi ses plus vives préoccupations à l’égard de ce projet de réforme."

Motion du département de Littérature générale et comparée (LGC) de l’université Sorbonne Nouvelle, adoptée à la suite de son AG du 21/01/20

Nous, signataires de cette motion rédigée à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire du département de LGC, mardi 21 janvier 2020, tenons à manifester notre opposition résolue aux orientations qui s’expriment dans les trois rapports remis à la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche en vue du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (« Financement de la recherche », « Attractivité des emplois et des carrières », « Recherche partenariale et innovation »), notamment :
- la remise en cause radicale du statut d’enseignant-chercheur(disparition de la clause d’accord pour la modulation du service, du référentiel d’heures d’enseignement à l’année et donc du paiement des heures complémentaires ; recours massif à des enseignant.e.s non chercheurs et/ou précaires) ;
- la mise en danger, sinon la disparition programmée, du corps des maître.sse.s de conférence au bénéfice de tenure tracks (carrière soumise à une évaluation permanente et à des impératifs de productivité quantitative, peu favorables à une recherche sereine) ;
- l’affaiblissement des instances nationales de qualification, de recrutement et de suivi de carrières des enseignants-chercheurs (disparition du CNU avec risque accru de recrutements arbitraires, inégalités dans les promotions, etc.) ;
- la mise en concurrence des personnels au sein des unités de recherche et des départements (primes à la performance, inégalités de traitement, modulation des services d’enseignement selon une logique d’économies collectives, et sans reconnaissance des spécificités de l’enseignement et des innovations pédagogiques) ;
- limitation radicale de la liberté de la recherche (généralisation d’un financement de la recherche par projets ; marginalisation de la recherche fondamentale au profit d’orientations déterminées au niveau ministériel ; risques inhérents au déploiement d’une science d’État).
Lire la suite dans le .pdf ci-joint

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Motion LGC Sorbonne U

Conseils centraux de Paris 3

L’assemblée des trois conseils (CR, CFVU, CA) a voté vendredi 17 JANVIER la motion suivante :

"Nous, élu.e.s des trois conseils centraux de l’université Sorbonne Nouvelle Paris 3 réunis pour débattre du projet d’établissement, déclarons :
- nous associer à la « motion sur la réforme des retraites » votée au CA du 20 décembre 2019
- être très inquiets du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche tel qu’il se diffuse actuellement (site officiel du gouvernement)
- encourager les discussions, AG, moments de réflexions ouvertes et collectives qui s’organisent dans les composantes et ailleurs
- encourager la sensibilisation des étudiant.e.s aux enjeux de la réforme et de l’avenir de l’ESR."


PARIS 8

Compte rendu AG du 13 décembre à Paris 8
L’AG a rassemblé environ 70 personnes, malgré tous les transports bloqués et une fac vide.
Décisions :
- On reconduit la grève jusqu’à la prochaine AG, mercredi à 12h, amphi B1 (unanimité)
- On accueille l’AG intersyndicale le jeudi 19 dec, à 12H, à la fin de la manif du 93 (unanimité). On envoie un mail à la présidence pour que cet accueil soit « officiel ».
- L’AG de Paris8 soumet à la coordination nationale ESR l’idée de faire une liste publique des personnels de l’ESR qui donnent des jours de grève en soutien au mouvement.
- Soutien aux piquets de grève RATP et SNCF, notamment à Aubervilliers lundi 5h (devant le théâtre de la commune) et au « barrage », 39 avenue Lénine (derrière Paris8).
- L’AG de Paris8 propose d’ores et déjà un cortège jeune et fac dans la manif de mardi, à proposer à l’AG interfac de lundi soir qui fixera le lieu de rdv à République.

Motion de l’assemblée générale (AG) des personnels de l’université Paris 8 réunie le lundi 16 décembre 2019

Nous, personnel·le·s de l’université Paris 8 réuni·e·s en Assemblée générale le 16 décembre contre la réforme des retraites prévue par le gouvernement, votons la reconduction de la grève.
Nous rappelons à tou·te·s nos collègues qu’en tant que personnel·le·s de l’université, nous ne sommes pas prélevé·e·s de nos salaires les jours de grève. En conséquence, nous incitons toutes et tous à rejoindre le mouvement de mobilisation nationale.
Nous exigeons également de la présidence de l’université :
- Qu’elle se positionne clairement contre les pressions à poser des jours de congé pendant la grève
- Qu’elle se positionne auprès des prestataires de service (CROUS, ménage, sécurité) pour refuser que les jours de grève fassent l’objet d’un retrait de salaire et pour refuser les pressions à poser des jours de congé
Nous invitons collectivement à rejoindre la manifestation du 17 décembre, et à se joindre au rendez-vous du secteur de l’éducation, de la maternelle à l’université, à 13h au coin du boulevard du Temple et de la rue des Filles du Calvaire.

AG des personnels et étudiants de Paris 8, 13 janvier 2020
13 janvier. L’Assemblée générale de Paris 8 a réuni le lundi 13 janvier un peu plus de 70 personnes (BIATOSS, enseigant·es-chercheur·es, et étudiant·es).
Prochaine AG : lundi 20 janvier, 12h, amphi B1
Localement à P8

L’AG a voté la reconduction de la grève jusqu’au 20 janvier, date de la prochaine AG.
L’AG a voté la mise en place de deux commissions :
* une commission "condition de vie étudiante" qui a pour mission de proposer à la prochaine AG une plateforme de revendications suivant deux axes :
- les revendications nationales,
- les revendications immédiates locales à P8 ;
* une commission "précarité ESR - LPPR" chargée de proposer à la prochaine AG une plateforme de revendications concernant la précarité dans l’ESR suivant deux axes :
la situation catastrophique actuelle,
ce qui va empirer avec la LPPR.

L’AG appelle les différentes UFR et labos de l’université à organiser des AG de composante le lundi 20 janvier matin, date de la rentrée du second semestre dans la plupart des UFR. Les motions votées par ces différentes AG pourront être portées à l’AG de P8 prévue le 20 janvier à midi.

L’AG appelle l’ensemble des grévistes de l’université à se mobiliser lors des piquets de grève les 14 et 15 janvier 2020 à partir de 9h dans le hall de l’université.

L’AG a voté l’ouverture de notre université aux luttes de notre territoire. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’espace pour organiser vos luttes, pour organiser une soirée ou une projection de soutien à une caisse de grève.
Concernant le niveau national :
L’AG de P8 est signataire de la motion Ne perdons plus.
L’AG a validé la motion suivante :
"Nous sommes pour le retrait total, ni amendable ni négociable de la réforme des retraites.
La grève dure maintenant depuis 40 jours et les grévistes sont déterminés à poursuivre la grève jusqu’au retrait.
La grève générale est le moyen de faire reculer pour de bon ce gouvernement en réalisant l’unité dans la grève entre tous les travailleurs et les étudiants du pays. Et les travailleurs et les étudiants y sont prêts.
Les principaux syndicats se sont prononcés pour la grève jusqu’au retrait, il faut maintenant que les directions syndicales appellent à la grève générale jusqu’au retrait, pour que partout la grève s’organise et que nous fassions plier ce gouvernement.
"

L’AG appelle à la participation aux États Généraux de l’ESR les 1er et 2 février 2020.

Motion du conseil de l’UFR LLCER-LEA, 30 janvier 2020

Le Conseil d’UFR LLCER-LEA réuni le jeudi 30 janvier 2020 en assemblée plénière, après avoir discuté du mouvement social en cours et des différents rapports préparatoires à la LPPR, tient à exprimer ses inquiétudes et son rejet des réformes engagées pour les raisons suivantes :
D’une part, nous nous alarmons de l’idéologie managériale et inégalitaire des rapports préalables au futur projet de LPPR et rejetons avec force : - La compétition accrue entre les universités et les enseignant.e.s-chercheur.se.s - Le renforcement du financement par projet et la concentration annoncée des moyens sur quelques universités - La remise en cause du statut des enseignant·es-chercheur·ses et des chercheur·ses et l’introduction de modulations de service contraintes - La remise en cause des fonctions du CNU et la suppression de la procédure de qualification nationale - La création de nouveaux contrats de travail d’exception aux dispositions statutaires qui précariseraient davantage les BIATSS et ITA, les non-titulaires et les jeunes chercheur·ses, mais aussi les chercheur·ses et enseignant·es-chercheur·ses - Les conséquences de ce projet de loi sur l’enseignement et les étudiant·e·s, avec un accroissement de l’inégalité de l’accès aux études
D’autre part, nous nous opposons au projet de réforme des retraites conduit par le gouvernement, dont l’impréparation a été sanctionnée par le Conseil d’État. Cette réforme entraînera une baisse généralisée des pensions. Elle affectera très durement tout le personnel de l’enseignement et de la recherche, un secteur de plus en plus marqué par des carrières tardives et accidentées. Cette réforme touchera d’autant plus violemment les plus précaires et les moins bien payé·e·s, et surtout les femmes. Ce projet actera la fin de la solidarité intergénérationnelle pour la “capitalisation” individuelle.
Nous tenons à souligner le fait que ces projets concernent en premier lieu les étudiant·e·s, eux aussi déjà souvent en situation de précarité. Le manque de moyens en personnel, la dégradation des conditions matérielles et la multiplication des obligations bureaucratiques empêchent de plus en plus les enseignant·e·s de se consacrer pleinement à l’accueil et au soutien nécessaire aux étudiant·e·s.
Les membres du Conseil d’UFR LLCER-LEA demandent que le constat partagé unanimement quant à la situation très préoccupante de l’université française et aux dégradations constantes des conditions d’exercice de leur métier inspire une autre réforme qui renforce le statut des chercheur·es et des enseignant·es-chercheur·es, les libertés académiques, le fonctionnement démocratique et paritaire des instances de tous les établissements d’enseignement supérieur, l’égalité entre les territoires, le financement pérenne des laboratoires et des universités et la sauvegarde d’une recherche fondamentale détachée des obsessions de l’innovation et des classements internationaux. Ils demandent en outre un plan d’action contre la précarité étudiante et le retrait de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers.
L’UFR appelle, par la voix de ses conseillers, à se mobiliser selon les modalités suivantes :
- identification des personnels en lutte par un symbole ;
- accroissement de la visibilité et publicité du mouvement : campagne d’affichages et d’information sur les projets de réforme dans le bâtiment B1, incluant la création d’un mur de motions (impression en grand format des motions votées par les laboratoires et départements), etc. ;
- banalisation des créneaux retenus par les étudiant.e.s de l’UFR pour tenir des AG ;
- non pénalisation des étudiants qui assisteraient aux AG ;
- transposition des réflexions en cours dans des formats pédagogiques ;
- mise en place de cours alternatifs d’esprit critique et comparatistes : travail sur comparaison, rédaction de contenus, présentation d’idées et d’arguments, présentations en plusieurs langues ;
- délégation d’un mandat représentatif à Elen Cocaign au sein de la "Coordination des Facs et Labos en Lutte des 1er et 2 février"
- et à inventer d’autres modalités qui s’inscrivent dans cette dynamique.

Motion du CA de Paris 8, 31 janvier 2020

Le Conseil d’administration de l’université Paris 8, réuni le 31 janvier 2020, s’inquiète des préconisations exposées dans les rapports préalables au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche. Il rappelle son attachement au statut des enseignant.e.s chercheur.e.s, garantie de leur liberté académique, au travail du CNU, et s’oppose à l’extension d’un système global de mise en concurrence des universités comme des enseignant.e.s chercheur.e.s entre eux.elles. Il refuse l’idée d’une modulation des salaires, des services ou encore des dotations collectives et individuelles sur des critères managériaux de "performance", tout comme la généralisation de contrats précaires pour les personnels, BIATSS et enseignant.e.s-chercheur.e.s.

Le Conseil d’administration de l’université Paris 8 défend une université publique, démocratique et émancipatrice qui obtienne des moyens substantiels pour élaborer et mener sa politique de formation et de recherche en toute collégialité. Il soutient les actions menées par l’équipe présidentielle pour sensibiliser la CPU et les parlementaires sur ces enjeux, afin de faire entendre la voix de Paris 8. Il souhaite une mobilisation constructive qui permette une concertation large et collective visant à l’élaboration de contre-propositions qui témoigneront du dynamisme de notre université et de son rôle social et critique par l’alliance qu’elle opère des Arts, Lettres et Langues, des Sciences Humaines et Sociales mais aussi des Sciences et Techniques.


PARIS 13

Une Assemblée générale s’est réunie le 27 janvier 2020 sur le campus de Bobigny de l’Université Paris 13. Elle a rassemblé plus d’une centaine de personnes représentant les différentes composantes du campus (IUT Carrières sociales et Gestion des entreprises et des administrations et UFR Santé médecine, biologie humaine, notamment en PACES, dans les licences sciences sanitaires et sociales, STAPS et en master de santé publique). Elle a adopté les positions suivantes.

Nous, personnels et étudiant-e-s mobilisé-e-s de l’Université Paris 13, campus de Bobigny, nous inscrivons dans la mobilisation nationale contre la réforme des retraites et la future Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), ainsi que contre la casse du modèle social, du système de santé et les violences policières.

Nous appelons à la participation aux différentes journées nationales de mobilisation dans les semaines à venir (notamment la journée du mercredi 29 janvier 2020). À cette fin, nous appelons à la banalisation des cours et des examens les jours de mobilisation, mais aussi nous appelons nos collègues enseignant-e-s à ne pas sanctionner les absences pour que les étudiant-e-s puissent se mobiliser et préparer des actions.

De manière générale, l’assemblée générale appelle les enseignant-e-s à se mettre en grève et à utiliser ce temps pour participer, aux côtés des étudiant-e-s et personnels administratifs, à l’organisation d’actions locales, en particulier l’organisation d’une université populaire sur le campus de Bobigny, afin de proposer des cours alternatifs ou des lieux de débat sur le campus.

Un comité de mobilisation s’est créé à l’issue de l’Assemblée générale pour préparer des actions locales en lien avec l’ensemble des mouvements sociaux en cours.

L’AG a mandaté des représentant-e-s étudiant-e-s et enseignant-e-s pour la Coordination nationale des facs et labos en lutte (les 1er et 2 février à Saint-Denis).

Enfin, nous condamnons fermement la décision de la présidence de l’Université de refuser l’entrée à des syndicalistes d’autres secteurs en lutte (RATP, SNCF, Éducation nationale), venus témoigner de leur mobilisation. Il aura fallu que l’ensemble de l’AG se déplace physiquement jusqu’aux grilles de l’Université pour obtenir leur entrée sur le campus. Cet épisode rappelle la nécessité d’une mobilisation collective contre les entraves opposées au mouvement social.


PARIS-EST CRÉTEIL

AG des personnels de l’UPEC, 9 décembre 2019. Communiqué de l’Intersyndicale de l’UPEC
L’Assemblée générale réunie lundi 9 décembre à l’UPEC à l’appel de l’Intersyndicale (CGT, FO-ESR, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, UNEF) appelle à la poursuite du mouvement de grève et à la participation à la manifestation du mardi 10 décembre pour obtenir le retrait du projet de retraite à points du gouvernement, contre la précarité tout au long de la vie.

Une délégation s’est rendue à la présidence et a été reçue par le Président, la Vice-présidente du CA et le DGS. Pour mettre fin à une situation d’inégalité entre personnels enseignants et personnels BIATSS, elle a demandé et obtenu la neutralisation de la badgeuse pour tous les personnels BIATSS à compter du 5 décembre jusqu’à la fin du mouvement de grève. Cela signifie que, compte-tenu des difficultés de transport et de l’appel à la grève, l’horaire journalier habituel sera réputé fait.

Pour les mêmes motifs, ​il a également été demandé que les absences des étudiants ne soient pas comptabilisées durant toute la période de grève.

TOUS A LA MANIFESTATION à PARIS demain mardi 10 décembre - Rendez-vous à 13h30 à l’angle de la rue de l’Université et de la place des Invalides (côté est de la place).

Un cortège UPEC est organisé ; il rejoindra ensuite le cortège de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Prochaine Assemblée Générale des personnels et étudiants de l’UPEC : Mercredi 11 décembre à 16h, amphi 6.

AG de l’UPEC ; 16 décembre 2019
L’AG du 16 décembre (environ 40 personnes dont quelques étudiant.es de l’IUT et une dizaine de Biatss) a voté :
- la reconduction du mouvement de grève à l’UPEC ;
- l’appel à participer à la manifestation de demain :
le rdv pour le cortège UPEC a été fixé au 11 bd du Temple à 13H30, de manière à pouvoir nous joindre au cortège unitaire ESR ;
- le principe d’un appel aux étudiant.es (cf. ci-joint) avec un tirage de 600 exemplaires qui a été entièrement distribué aux étudiants cet après-midi et à diffuser largement par mail ;
- l’envoi d’une délégation à la présidence pour reconduire la neutralisation de la badgeuse ;
- la constitution d’une délégation avec des étudiants de l’IUT, présents à l’AG, pour les aider à obtenir le report des contrôles prévus cette semaine, certains contrôles étant maintenus aujourd’hui avec la moitié des étudiants !

La reconduction de la neutralisation de la badgeuse a été actée, de même que la réaffirmation par la présidence d’une demande de report des contrôles dans toutes les composantes.
A notre connaissance, seuls SESS (Sciences de l’éducation sciences sociales), l’IUT Créteil-Vitry et l’INSPE n’ont pas pris la décision de reporter tous leurs examens à début janvier. SESS attend demain pour prendre cette décision.
A 14h, une délégation composée de 20 à 30 étudiants accompagnés d’une douzaine d’entre nous s’est rendue à la CFVU qui se tenait aujourd’hui ; elle a obtenu de la Vice-Présidente CFVU une mise à l’ordre du jour "exceptionnelle" de cette question et l’engagement que tout serait fait pour organiser les reports d’examens.

Département des Lettres de l’UFR LLSH de l’Université Paris-Est
Les membres du département des Lettres de l’UFR LLSH de l’Université Paris-Est Créteil réunis le 28 janvier 2020, attachés à un service public de qualité et aux libertés académiques, s’opposent aux orientations contenues dans les rapports préparatoires à la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LLPR), reposant sur des principes favorisant des inégalités et des formes multiples de précarisation. Ils soulignent le lien entre ces orientations et le projet de réforme des retraites. Ils déplorent notamment :
- la désolidarisation de l’enseignement et de la recherche, la dévalorisation de l’enseignement,
- la mise en place d’un système universitaire à deux vitesses qui oppose les universités et compromet l’accès égalitaire au savoir sur l’ensemble du territoire national,
- le démantèlement du statut national des enseignants-chercheurs (à la loi de transformation de la fonction publique déjà votée s’ajoutent la fin du référentiel de 192h et la nouvelle remise en cause des missions du CNU),
- l’alourdissement de la charge de travail déjà très conséquente des personnels enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs et administratifs,
- la mise en concurrence des individus,
- la part croissante des financements sur appel à projets.

Toutes ces évolutions font peser des menaces graves sur la qualité de la recherche et la formation des étudiants. Elles compromettent l’exercice futur des missions de l’Université.

Attachés à une conception collective et collaborative de la recherche, soucieux de préserver une université publique ouverte à tous, nous avons voté les actions suivantes :

1.1. Nous appelons à venir en AG et à faire grève les jours de mobilisation nationale,
2. 2. Nous appelons à une réunion commune avec les autres départements de l’UFR pour décider collectivement des moyens à mettre en œuvre (notamment une réunion d’information avec les étudiants),
(vote à l’unanimité pour 1. et 2.)
3.3. Nous procéderons à la rétention des notes et refuserons de tenir les jurys
4.4. Nous annonçons que nous démissionnerons de toutes nos tâches administratives (y compris celles qui sont liées à Parcoursup) le 24 février si nos revendications ne sont pas satisfaites.

(vote à l’unanimité moins une voix pour 3. et 4.)

Les membres du département des Lettres demandent à la présidence de l’UPEC de faire remonter leurs revendications (retrait de la réforme du système des retraites, de la réforme sur la formation des enseignants et de LLPR) par tous les moyens à sa disposition, entre autres auprès de la CPU.


PARIS EST MARNE-LA-VALLEE

Communiqué de l’AG des personels et étudiants de l’UPEM, 4 décembre 2019
A l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, une quarantaine de personnes, personnels et étudiant-es, se sont réunies en AG de grève, le 4 décembre.
Les personnes réunies ont réaffirmé leur opposition à la réforme des retraites qui, si elle s’applique, consacrera la baisse drastique des pensions, un allongement de la durée de cotisation, et surtout touchera durement les strates les plus précaires de la société. Elle constitue plus largement une atteinte grave au système de protection sociale.
Les personnes réunies se déclarent solidaires du mouvement national contre la réforme des retraites et défileront avec un cortège UPEM dans la manifestation du 5 décembre à Paris. Elles ont voté la grève jusqu’au 9 décembre inclus et la tenue d’une AG à cette date pour décider des modalités de la reconduction. Une caisse de grève a été mise en place.
L’AG s’engage à constituer une mobilisation à base locale s’inscrivant dans le mouvement national aux côtés d’autres secteurs d’activités à proximité de Champs s/ Marne.
L’AG appelle donc les personnels et étudiant-es à se rendre en AG le 9 décembre, à participer aux initiatives locales et aux actions nationales dans la perspective d’amplifier le mouvement !

L’AG des UFR de Mathématiques et de l’Institut Gaspard Monge de l’UPEM
réunie ce 14 janvier 2020
 :

- appelle à faire grève lors de la journée nationale de mobilisation
jeudi 16 janvier, et à participer à la manifestation ce jour-là,

- appelle à une nouvelle AG vendredi 17 janvier à 12h30, pour discuter
notamment de la non-tenue des cours la semaine du 20 janvier,

- appelle à mettre en œuvre toutes les actions suivantes :
- rétention des notes d’examen,
- ne pas mettre les affiliations dans les signatures d’articles de
recherche,
- blocage administratif des activités universitaires (refus de :
participation aux jurys, participation aux différents conseils, réponse
aux sollicitations des diverses instances, transmission des rapports
d’activités, etc.),
- annonce aux étudiants d’une probable grève des cours la semaine
du 20 janvier,
- réponse à tous les méls professionnels par un message
automatique expliquant les raisons de la grève (par exemple "en raison
d’un mouvement social d’une partie du personnel, nous sommes dans
l’incapacité de donner suite à votre message, les revendications de ce
mouvement sont : retrait du projet de réforme des retraites, retrait du
projet de réforme sur la formation des enseignants, abandon de
l’avant-projet actuel LPPR"),
- demande à la présidence de l’université de faire remonter nos
revendications (retrait du projet de réforme des retraites, retrait du
projet de réforme sur la formation des enseignants, abandon de
l’avant-projet actuel LPPR) par tous les moyens à sa disposition"


PAU ET PAYS DE L’ADOUR

Les personnels de l’UPPA réunis ce 28/01/2020 se prononcent en faveur de la mobilisation
contre la « loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) ». Le projet de LPPR
annonce :
- L’amplification de la contractualisation et de la précarisation dans l’Enseignement
Supérieur et la Recherche (tenure tracks, CDI de projets, etc.) et des personnels
BIATSS et ITA ;
- La remise en cause du statut des enseignant.es-chercheur.es et des chercheur.es
avec la disparition de la référence aux 192h équivalent TD ;
- La remise en cause des fonctions du CNU et de la collégialité de l’évaluation des
carrières par les pairs (ces fonctions seraient alors assurées par les Universités, ce
qui ouvrirait la voie à des logiques localistes).
Cette réforme généralise la précarisation, asservit la pensée à une logique managériale,
anéantit la liberté d’étude et de recherche.
Nous appelons tous les personnels de l‘UPPA à se mobiliser et à manifester par tous les
moyens leur opposition au projet de LPPR.
Les personnels de l’UPPA expriment en outre leur soutien au mouvement social en cours
contre la réforme des retraites. Si elle était appliquée en l’état la loi sur la réforme des
retraites conduirait à :
- L’allongement de la durée des carrières ;
- La baisse des pensions ;
- La remise en cause de la logique de solidarité nationale, fondement du principe
de retraite par répartition.
Ce projet de loi entraînerait une dégradation des conditions de vie des futur.es retraité.es.
Les personnels réunis le 28/01/2020 vous invitent à manifester votre soutien à cette
motion.


POITIERS

Motion de l’Assemblée Générale des membres des laboratoires réunis le 21/01/20

Par cette motion, l’Assemblée Générale des membres des laboratoires réunis le 21/01/20 affirme son opposition résolue à une série de réformes et de projets annoncés :

1. Réforme du système de retraite par répartition.

De multiples analyses, depuis plusieurs semaines, montrent le caractère régressif de cette réforme établissant un système « par points ». Son véritable but est de limiter – et de fait de diminuer – le montant des pensions de retraite, tout en allongeant la durée des carrières. La plupart des actifs (publics et privés) et des retraité·e·s seraient « perdant·e·s » dans cette réforme, et particulièrement les fonctionnaires, alors que leur niveau de vie ne cesse déjà de diminuer depuis de nombreuses années. Cette réforme affecterait très durement tout le personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche, un secteur de plus en plus marqué par des carrières tardives et accidentées. Les plus précaires et les moins bien payé·e·s, surtout les femmes, en seraient les principales victimes.

2. La Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR) en préparation.

Cette loi « inégalitaire et darwinienne » (dixit le PDG du CNRS), loin d’apporter des éléments pour lutter efficacement contre la précarité et la surcharge de travail des personnels des universités et des laboratoires, dégraderait encore nos statuts et nos conditions de travail, dans le prolongement d’une politique menée depuis une vingtaine d’années. Sa logique est de parachever la mise en place d’un système universitaire à deux vitesses, au détriment de la grande majorité des étudiant·e·s. Pour une grande partie des enseignant·e·s-chercheur·se·s, elle signifierait encore plus de difficultés à accomplir leur mission de recherche (modulation imposée des services, non-paiement des heures supplémentaires, recherche sur projet, concurrence accrue entre pairs et affaiblissement des instances nationales de régulation comme le CNU…). Pour les jeunes chercheur·se·s, elle signifierait une entrée encore plus difficile dans la carrière, avec la généralisation de la logique de
contractualisation (« contrats de projet »). L’horizon est bien celui d’un précariat généralisé et d’une caporalisation des personnels, à l’encontre de tous les objectifs et de toutes les valeurs du service public d’enseignement et de recherche.

3. La précarisation des personnels enseignants, chercheur·se·s, administratifs et techniques de l’Université.

Avec la réforme de l’assurance-chômage de 2019, qui cible les contrats courts, les précaires de l’enseignement et de la recherche voient leur situation s’aggraver. Cependant, la précarité n’est pas seulement le résultat de ces politiques récentes, mais le résultat d’une dégradation continue des moyens, des conditions de travail et des statuts à l’université. Aujourd’hui, les universités et les laboratoires vivent de l’exploitation des précaires, que ce soit pour l’enseignement, la recherche ou l’administration. La précarité qui marque l’ESR est aussi celle des étudiant·e·s, parfois obligé·e·s de cumuler études et emploi dans des conditions toujours plus difficiles.

Notre lutte s’inscrit dans la défense du principe de solidarité et des services publics. Elle vise à défendre l’université comme lieu ouvert à tout·e·s, et producteur de connaissances qui ne sont pas dictées par les impératifs du marché.

Devant cette accumulation d’attaques contre nos métiers, la production et transmission du savoir, mais aussi contre nos disciplines et plus généralement contre les valeurs de solidarité et d’intelligence collective qui fondent le service public d’enseignement supérieur, l’AG des membres de laboratoires réunis ce jour refuse la résignation. Elle demande :

- Qu’un CA extraordinaire de l’université de Poitiers prenne rapidement position sur
l’ensemble de ces réformes.
- Que soient organisées dans nos divers locaux des réunions d’information et de débat sur ces projets et sur l’avenir de l’ESR.
- Que la mobilisation des personnels et étudiant·e·s soit autorisée et facilitée au plan
administratif, dans le respect des personnes (mobilisées ou non) et du matériel commun.

Elle appelle en outre à une vaste mobilisation lors du passage du projet de réforme des retraites devant le conseil des ministres (vendredi 24/01/20).

Des membres des laboratoires FoReLLIS, Migrinter, GRESCO, CRLA, CeRCA, MAPP, CAPS, Ruralités, HeRMA, CESCM, CRIHAM, et des revues REMI, Licorne, e-migrinter, et ITTI

AG du département de sociologie, 27 janvier 2020

En grève reconductible depuis le lundi 13 janvier, les membres de l’AG du département de sociologie (et du GRESCO Poitiers) ont voté hier soir à la majorité une grève des cours jusqu’au lundi 3 février. L’AG a donc décidé de reconduire le mouvement de contestation contre les projets gouvernementaux (Retraites, LPPR, Assurance chômage...). Elle invite les collègues des autres composantes et les étudiant.e.s de l’université à poursuivre ou à rejoindre le mouvement des facs et des labos en lutte (université ouverte, manif de mercredi, etc.). Nous appelons également à soutenir les luttes interprofessionnelles et à donner aux caisses de grève.


RENNES 1

Motion votée le 11 décembre par l’UFR de maths de Rennes 1

"Réunis en Assemblée Générale le mercredi 11 décembre 2019, les personnels
de l’UFR de Mathématiques de l’Université Rennes 1 demandent le retrait du
projet de réforme des retraites du gouvernement et décident de ne pas participer
au déroulement des examens et des contrôles continus du premier semestre
."

Compte-rendu de l’AG Lundi 16 décembre, Université Rennes 1 des personnels et
étudiants (une soixantaine de personnels, effectif en hausse, l’AG était
déclarée en HMI pour que les collègues BIATSS notamment puissent venir plus
facilement).

Caisse de grève  :
Une caisse de grève a été mise en place, pour soutenir les personnels en
grève. L’AG des personnels vote un forfait de 50 euros par jour de grève
décompté, sur présentation d’un bulletin de salaire. Les personnels sont
encouragés à demander ce forfait sans hésiter dès le premier jour de grève.
Les personnels qui le peuvent sont encouragés à alimenter la caisse de grève.

Les étudiant.es avaient une AG à midi, et nous rejoignent à la sortie de leur
AG.

Mention des décisions d’AG à l’UFR Maths de Rennes 1 et l’UFR SHS de Jean
Monnet (St Etienne) sur les examens.

La motion suivante a été adoptée :
«  Les personnels de l’université Rennes 1, réunis en assemblée générale ce
lundi 16 décembre, ont décidé de ne pas participer au déroulement des examens
et des contrôles continus du premier semestre.
 »

Les actions suivantes ont été décidées :
● Envoi d’un communiqué de presse lundi 16/12
● Actualisation du tract de la semaine dernière
● RDV mardi 17/12 dès 7h30 à Tournebride pour distribuer des tracts
● RDV mardi 17/12 avant 10h à la présidence avec les étudiant.es pour partir
en cortège commun vers le rdv de départ de la manifestation à 11h à l’espace
des sciences
● participation à l’AG éducation nationale 35 mardi 17/12 à 14H30, amphi B8 à
Rennes 2
● AG étudiants et personnels : mercredi 18/12 à 12H amphi Louis Antoine

L’assemblée générale des personnels de l’Université de Rennes 1, réunie le
mercredi 18 décembre à 12 h s’associe au communiqué intersyndical de l’Université de Rennes 2, se félicite de l’intervention du président de l’Université de Rennes 2 et dénonce l’illégalité des interventions policières qui se multiplient sur les campus
(Brest et Rennes 2)

Position de l’AG

MOTION de l’AG des personnels de l’université Rennes 1
soutenue par les syndicats CGT, FO, FSU, SNPTES et SOLIDAIRES
lundi 20 janvier 2020
L’AG des personnels de l’Université de Rennes 1, soutenue par leurs syndicats locaux CGT, FO, FSU, SNPTES et SOLIDAIRES, mobilisée contre la réforme des retraites depuis le 05 décembre 2019, demande instamment aux directions syndicales nationales FO, FSU, CGT, SOLIDAIRES, CFDT, UNSA et CFE-CGC d’appeler explicitement d’ici fin janvier à une journée de grève générale interprofessionnelle, Public-Privé, afin de bloquer TOUS ENSEMBLE le pays au même moment. Cela nous semble aujourd’hui le meilleur moyen de gagner contre cette réforme ultra régressive pour l’ensemble de la population et afin de ne pas laisser place à la stratégie de pourrissement voulue par le gouvernement Macron.

***

L’AG appelle l’ensemble des collègues à rejoindre la grève et les actions de mercredi 22 à vendredi 24 janvier (http://comitegreve35educ.e-monsite.com/blog/) et plus particulièrement à participer à la manifestation de vendredi 24 (RV à 11h00 devant les champs libres, autour de la banderole Rennes 1).
La prochaine AG des personnels aura lieu le lundi 27 janvier à 12h30 Amphi B (bâtiment 2).
Le soir à 17h00 (accueil dès 16h15) : Projection du film "La Sociale" à l’amphithéâtre Louis Antoine, suivie d’une présentation sur les fonds de pension par Marion Del Sol, professeure de droit social à l’université de Rennes 1, puis d’un débat sur les retraites.
A noter :
Prochaine rencontre du collectif des précaires rennais de l’ESR : 22 janvier 12H45 salle B334 à l’université de Rennes 2.


RENNES 2

AG des personnels de Rennes 2, 6 décembre 2019
L’Assemblée Générale des personnels de Rennes 2 a réuni 200 personnes ce midi.
L’AG des personnels se déclare en grève jusqu’à jeudi 12/12, date de la prochaine AG, prévue à 9h30.
Elle appelle à cesser le travail et à participer massivement à la manifestation interprofessionnelle du mardi 10 décembre.
Le rendez-vous est donné pour un cortège commun avec Rennes 1
mardi 10 décembre à 11h devant l’Espace des Sciences des Champs Libres, Esplanade Charles de Gaulle.
Une caisse de grève interne à Rennes 2 va être mise en place pour assurer la solidarité financière entre les personnels.

L’intersyndicale appelle les personnels à participer, partout où ils sont, aux actions de mobilisation contre la réforme des retraites, contre tous les reculs sociaux, pour les salaires, l’emploi et les services publics.

Par un communiqué, le président de l’université Rennes 2 a banalisé la journée du 10 décembre : les cours et les examens sont suspendus pour faciliter la participation à la manifestation de la #Greve10décembre contre la réformes des retraites !

Appel à la grève à partir de lundi 9, manif mardi 10, piquet de grève, et blocage des notes ou examens.

Motion du CA, 24 janvier 2020

Notre établissement connait depuis le début du mois de décembre une mobilisation
importante de ses étudiant·e·s et personnels sur la question de la réforme du système de retraites. Cette réforme vise à mettre à mal le système par répartition et de solidarité entre les générations fondement de notre état social depuis la libération, poussant notamment les cadres et professions intermédiaires à se tourner vers des offres de capitalisation privées.

Cette réforme aura des effets très concrets pour les personnels et étudiant·e·s de notre université :

- En instaurant un système par points dont la valeur pourra être révisée par le
parlement elle institue la révision permanente du niveau des pensions selon les
impératifs budgétaires.
- En instaurant une règle d’or interdisant tout déficit du système de retraites et une
part fixe du PIB alloué aux pensions, celles-ci baisseront quasi-automatiquement en
cas d’augmentation du nombre de retraité·e·s
- En passant des dernières meilleures années pour la base de calcul des pensions à la prise en compte de l’intégralité de la carrière du job étudiant à l’emploi fixe elle
pérennise dans les pensions de retraites la précarité subit pendant nos études.
- En maintenant un âge pivot ou d’équilibre pour un départ à la retraite à taux plein
cette réforme repousse l’âge de départ à la retraite jusqu’à 64 ans.

Après avoir pris connaissance du projet de loi portant réforme du système de retraites, le conseil d’administration de l’université Rennes 2 réuni le 24 janvier 2020 s’y oppose et rappelle son attachement à un système de retraites juste et solidaire.


Université de SAVOIE

Contre le projet de loi dite "programmation pluriannuelle de la recherche",

Motion de l’UFR LLSH, Université de Savoie Mont Blanc,

Le 24 janvier 2020

Les membres de l’UFR LLSH, enseignant.e.s chercheur.e.s, enseignant.e.s, doctorant.e.s, étudiante.s, BIATSS, réunis en AG le 24 janvier 2020 se déclarent fermement opposés au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), qui répond à une logique de remise en cause accélérée de l’ensemble de nos service s publics, dont l’enseignement supérieur et la recherche.

Nous dénonçons la faute morale grave à l’égard des plus jeunes. Nous souhaitons leur garantir la transmission des institutions de service public (éducation, enseignement supérieur et recherche, santé, justice) au lieu de condamner les étudiant.e.s et la jeunesse à la précarité, à une compétition stérilisante au service d’autres intérêts que le bien commun.

Nous faisons l’analyse que la LPPR prolonge et aggrave très fortement la dégradation des conditions d’exercice dans l’enseignement et de la recherche avec :

- Le développement de recherches sur projets fléchés en fonction de priorités définies selon des logiques managériales destinées à décider à la place et au nom de toutes et tous ce dont une société a besoin, mettant en péril la recherche fondamentale, notamment en Arts et SHS.

- La mise en concurrence des établissements, des disciplines, des équipes, des personnes, et des institutions entre pays, alors même que nous savons à quel point celle-ci est désastreuse, réduit le partage et la coopération, accroît considérablement les risques de fraudes, et ouvre la porte à des dérives éthiques graves ;

- L’accroissement de la pression exercée sur tou.te.s les travailleur.e.s de l’enseignement supérieur et de la recherche notamment à travers la disparition de la référence aux 192h équivalent TD et la proposition de CDI de projets (qui n’ont donc de CDI que le nom) ;

Nous appelons les personnels et étudiants de l’Université de Savoie Mont-Blanc à se mobiliser et à manifester par tous les moyens leur opposition au projet de la LPPR.

Décisions votées :
- grève et présence à la Journée du Lycéen le 28 janvier 2020 et à la Journée Portes Ouvertes le 8 février pour communiquer sur les problèmes soulevés par la LPPR.
- mise en ligne de la motion pour permettre sa signature électronique par les collègues n’ayant pu assister à l’AG
- visibilisation de la mobilisation dans les interventions publiques, dans les manifestations, et dans les signatures électroniques.
- participation à la manifestation du 24 janvier 2020.
- délégation de membres aux assemblées réunissant les collectifs en lutte, à commencer par celle des 1er et 2 février 2020.
- une prochaine réunion lundi 27 janvier 2020 12h, salle 103.

Motion élaborée en AG et signée par une 50aine de collègues via un framapad


STRASBOURG

Motion du congrès de l’Université de Strasbourg. 28 janvier 2020

Le Congrès de l’Université de Strasbourg réuni le 28 janvier 2020 est inquiet quant aux perspectives que dessine l’avant-projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Plusieurs éléments actuellement proposés sont en effet de nature à porter un préjudice irréversible à la recherche publique : concentration accrue des financements sur quelques établissements et équipes, choix de privilégier les financements sur projet au détriment de financements récurrents pour refinancer l’ESR, modulation des services des enseignants-chercheurs, arrêt des recrutements d’enseignants-chercheurs et d’autres personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche titulaires au profit de recrutements temporaires et précaires.

Par conséquent, le Congrès s’oppose à tous ces éléments qui remettraient en cause les principes suivants :

1/ Toute politique de recherche suppose que soit garanti le principe de liberté et de pluralité des activités académiques et scientifiques et d’en assurer la mise en œuvre par des financements récurrents et importants.
2/ Une politique des sciences doit se fonder sur une approche coopérative de la production de la connaissance et non pas seulement sur la mise en concurrence systématique des laboratoires et des personnes qu’induisent les instruments de sélection par appels à projets.
3/ Toute politique de recherche doit s’appuyer sur un plan ambitieux de recrutements de titulaires (enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATSS et IT) permettant au minimum de revenir aux effectifs de 2005 et de résorber une précarité endémique des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur, nuisible non seulement à leur qualité de vie mais aussi à la production et à la diffusion scientifique.

Motion adoptée à l’unanimité

Motion de l’Assemblée générale de l’Université de Strasbourg
Le 15 janvier 2020

Des personnels de l’université de Strasbourg, réunis en Assemblée générale ce 15 janvier 2020 à l’appel de l’intersyndicale de l’université, invitent les collègues à se mettre en grève et à organiser, dans les laboratoires et les composantes, des réunions d’informations et des AG afin de déterminer toutes les actions utiles pour mettre un point d’arrêt aux réformes néolibérales en cours qui revêtent un caractère systémique et destructeur : réforme des retraites, Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), décrets d’application de la Loi de transformation de la Fonction publique, réforme de la formation des enseignants, précarisation de la vie étudiante et des salarié·es de la Fonction publique, etc.

Parmi les actions possibles, nous appelons à la grève de la recherche dans les laboratoires (refus de participer aux évaluations, grève des revues et des manifestations scientifiques …), au refus de surveiller les examens, à la rétention des notes et au boycott des jurys d’examen. Nous encourageons les enseignant·es et enseignant·es-chercheur·es à interpeller les étudiants dans leurs cours.

Nous appelons les collègues à participer massivement à la manifestation du jeudi 16 janvier ainsi qu’aux AG Éducation/Supérieur et aux AG interprofessionnelles qui se réunissent régulièrement à l’université. Nous les invitons à abonder les caisses de grève locales, celle de l’éducation et du supérieur comme que celle des cheminots de Strasbourg.

Nous demandons à la présidence de l’université de prendre une position publique sur la LPPR.

Une nouvelle AG se tiendra le jeudi 23 janvier en vue de mandater des collègues pour participer aux États Généraux de l’ESR des 1er et 2 février à Paris.

Motion adoptée à l’unanimité
L’AG s’est tenue à l’initiative des organisations suivantes : SES-CGT, SNTRS-CGT, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, DICENSUS, SUD Éducation Alsace, FO ESR, CNT-STP 67, SNIRS CFE-CGC

Motion de l’AG des personnels de l’université de Strasbourg, 31 janvier 2020

La loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), la retraite à points et la
réforme de la formation des enseignants font système et constituent une même politique.
Cette politique tourne le dos aux valeurs du Service public que nous défendons. Cette
politique attaque nos statuts, brise les solidarités et accroît la précarité, des titulaires comme des non titulaires, des enseignants comme des personnels Biatss, et des étudiants. De plus les conditions d’étude ne cessent de se dégrader. Il faut mettre un point d’arrêt à cette politique.
L’Assemblée générale des personnels de l’Université de Strasbourg fait deux constats.
D’une part, malgré les fortes oppositions, le gouvernement entend bien imposer ses trois réformes en adoptant une stratégie de l’enfumage permanent, des fausses informations ou des reports tactiques. Ainsi, concernant la LPPR, la ministre Frédérique Vidal promet que la loi, déjà écrite mais toujours pas transmise aux organisations syndicales ni aux acteurs de l’ESR, ne contient pas de mesure de modulation à la hausse du service des enseignants-chercheurs (EC). Or le statut des EC ne relève pas du législatif, mais du réglementaire. De multiples décrets d’application de la loi sont prévus. Un décret statutaire peut très bien être pris au coeur de l’été prochain.
D’autre part nous observons qu’un mouvement significatif de protestation contre les
réformes prend corps dans une cinquantaine d’universités, à des degrés divers. Des actions de démissions collectives sont engagées. Des décisions de grève de la recherche sont prises par un grand nombre de laboratoires. Des centaines de motions sont adoptées. À l’Université de Strasbourg plusieurs laboratoires ont entrepris une grève de la recherche, des réunions d’information ou des assemblées générales se sont tenues dans une dizaine de composantes.
Des motions sont rédigées et votées. Le Congrès de notre université, grâce à l’action des élu.es d’opposition et les élu.es syndicaux, a adopté à l’unanimité une motion pointant les dangers de la LPPR et formulant trois principes que nous soutenons :
1/ Toute politique de recherche suppose que soit garanti le principe de liberté et de pluralité des activités académiques et scientifiques et d’en assurer la mise en oeuvre par des
financements récurrents et importants.
2/ Une politique des sciences doit se fonder sur une approche coopérative de la production de la connaissance et non pas seulement sur la mise en concurrence systématique des laboratoires et des personnes qu’induisent les instruments de sélection par appels à projets.
3/ Toute politique de recherche doit s’appuyer sur un plan ambitieux de recrutements de titulaires (enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATSS et IT) permettant au minimum de revenir aux effectifs de 2005 et de résorber une précarité endémique des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur, nuisible non seulement à leur qualité de vie mais aussi à la production et à la diffusion scientifique.”
Sur la base de ces deux constats - un gouvernement qui reste sourd et qui louvoie, une protestation qui s’amplifie et une colère légitime qui croît – l’AG de l’Université de Strasbourg lance un appel à tous les personnels et à tous les étudiants visant à inscrire la protestation dans la durée et à obtenir satisfaction sur notre demande de retrait des trois réformes :
1. Appel à initier et tenir des réunions d’information et des AG dans toutes les
composantes, dans tous les laboratoires et dans tous les services. A cette fin nous
demandons aux directions de composantes de banaliser les cours lors des AG
étudiantes ou des AG personnels/étudiants. Nous invitons également les collègues à
faire des points d’information dans leurs cours, à destination des étudiants.
2. Appel à se mettre en grève reconductible ou en grève perlée, selon les décisions prises en AG.
3. Appel à mettre en débat la mise en oeuvre de démissions collectives des
responsabilités administratives (pédagogiques et de recherche) et des mandats
électifs.
Face au mépris et à l’autoritarisme du gouvernement, seules des actions fortes et résolues permettront de défendre les valeurs de l’Université et le bon fonctionnement du Service public de l’ESR. Pour arrêter le gouvernement, nous n’avons pas le choix. Soyons fermes et déterminés : « Mettons l’université à l’arrêt ».

Unanimité moins une abstention et un contre

Motion de la Faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg
Le 3 février 2020, à Strasbourg

Nous, étudiant.e.s et personnels de la Faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg, réuni.e.s en assemblée générale le lundi 3 février, dénonçons le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignant.e.s (masters MEEF, CRPE et CAPES) ainsi que le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Nous nous alarmons de la situation de précarité dans laquelle se trouvent déjà nombre de personnels et nombre d’étudiant.e.s et de l’aggravation que provoquerait la mise en œuvre de telles réformes. Nous affirmons en outre notre solidarité avec la mobilisation en cours contre la réforme des retraites.

1. Formation et recrutement des enseignant.e.s du primaire et du secondaire

Nous nous opposons au projet de réforme des masters Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (1er degré et 2nd degré) et des concours auxquels ces masters préparent (le Concours de Recrutement de Professeur des Écoles et le Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré). En effet, au vu des informations dont nous disposons, ce projet remet en cause le rôle des formations disciplinaires et dégrade encore davantage l’attractivité du métier d’enseignant.e.

S’ajoutant aux réformes de la formation des enseignant.e.s qui se sont succédé, sans véritable évaluation, depuis 2009, cette nouvelle réforme désorganisera nocivement le Master Enseigner les lettres et obligera la mise en place d’années de transition, préjudiciables à une formation et à une préparation au concours sereines et de qualité. En deuxième année de Master, les étudiant.e.s « alternant.e.s » devront à la fois avoir des classes en responsabilité et préparer leur concours, ce qui engendrera de facto une surcharge de travail. Tou.te.s les étudiant.e.s ne bénéficieront pas de ce statut (les critères de sélection et la proportion d’étudiant.e.s concerné.e.s ne sont aujourd’hui pas connus), ce qui créera une inégalité entre les étudiant.e.s et constituera également une forme de concurrence. Par ailleurs, ils et elles seront nettement moins bien rémunéré.e.s que les actuel.le.s Fonctionnaires-Stagiaires de M2 et ne seront considéré.e.s comme tel.le.s qu’après leur M2. C’est une nouvelle voie de précarisation des étudiant.e.s.

Quant aux nouvelles épreuves du CAPES, elles minorent dangereusement l’évaluation portant sur la maitrise du champ disciplinaire, ce qui augure d’un recrutement au rabais (et ce, alors même que la faiblesse disciplinaire des candidat.e.s et des stagiaires est déjà manifeste). Nous rappelons à ce titre la nécessité d’une évaluation exigeante en littérature, en langue française et en langues anciennes pour enseigner le français, le latin et le grec dans le secondaire, de même que la nécessité d’une évaluation exigeante en langue française pour enseigner au primaire. Les savoirs et les savoir-faire disciplinaires sont des fondements sans lesquels didactique et pédagogie sont en quelque sorte des coquilles vides. Enfin nous nous inquiétons vivement de la baisse annoncée de moitié des postes aux concours 2021 et 2022.

Suite à ces constats, nous demandons l’abandon du projet de réforme des masters MEEF et des concours de recrutement des enseignant.e.s. Nous réclamons le maintien de toutes les épreuves disciplinaires avec leurs spécialités respectives et restons mobilisé.e.s contre toute atteinte à l’intégrité de l’enseignement du français, des langues anciennes et des lettres. Nous réclamons en outre, tout comme dans la motion adoptée par l’INSPÉ de l’Académie de Strasbourg, « l’ouverture d’une véritable concertation associant tous les partenaires de la formation », afin de réfléchir à des propositions concrètes pour améliorer la qualité des formations, les conditions de préparation aux concours et les conditions de préparation à l’entrée dans le métier.

2. Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche

Le congrès de notre université a pointé les dangers de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche en affirmant que plusieurs éléments de l’avant-projet de loi sont « de nature à porter un préjudice irréversible à la recherche publique : concentration accrue des financements sur quelques établissements et équipes, choix de privilégier les financements sur projet au détriment de financements récurrents pour refinancer l’ESR [l’Enseignement Supérieur et la Recherche], modulation des services des enseignants-chercheurs, arrêt des recrutements d’enseignants-chercheurs et d’autres personnels de l’ESR titulaires au profit de recrutements temporaires et précaires ».

Nous partageons cette analyse mais ajoutons que l’avant-projet de loi ne met pas seulement en danger la recherche mais aussi l’enseignement supérieur public et donc l’Université toute entière. Nous nous opposons à une réforme qui entrainerait une nette dégradation des conditions de travail de l’ensemble des personnels de l’Université (enseignant.e.s, enseignant.e.s-chercheur.e.s, doctorant.e.s contractuel.le.s, BIATSS) ainsi qu’une très forte dégradation des conditions d’étude de l’ensemble des étudiant.e.s.

Nous demandons non seulement l’abandon de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche mais réclamons encore la mise en place de toute urgence d’une politique d’enseignement et de recherche digne de ce nom, à même de résorber la précarité endémique des universités et de soutenir véritablement, et égalitairement, la production et la transmission des savoirs.

3. Précarité et précarisation dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche

La précarité est une réalité sur laquelle on ne peut plus fermer les yeux dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Elle touche en priorité les étudiant.e.s, les enseignant.e.s non titulaires, les personnels ITA (ingénieurs, techniques, administratifs) et les personnels BIATSS (personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé).

Nous réclamons :
- que les étudiant.e.s puissent étudier dans des conditions décentes. L’attribution d’une allocation d’autonomie mériterait à ce titre d’être portée à la réflexion au niveau national ;
- que l’investissement pédagogique des enseignant.e.s non titulaires soit reconnu et rémunéré à sa juste valeur. La signature d’un contrat en bonne et due forme et la mensualisation des vacataires sont les premières des mesures à prendre ;
- que les postes existants soient maintenus et que de nouveaux supports de titulaires (tout type de personnel confondu) soient créés, à hauteur des besoins réels.

4. Actions

En conséquence, nous, étudiant.e.s et personnels de la Faculté des Lettres :

- appelons à la vigilance de tous et toutes vis-à-vis des projets de réformes qui menacent de détruire l’enseignement public en France, en continuité avec des réformes antérieures (loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants, Parcoursup, réforme du lycée) et, plus largement, vis-à-vis des projets de réformes qui remettent en cause notre système de protection sociale (retraites, assurance chômage) ;

- invitons pour ce faire l’ensemble des membres de la Faculté à s’informer et à se réunir régulièrement pour échanger et construire la mobilisation, sur une base de solidarité entre étudiant.e.s et personnels ; un point d’information sera mis en place à cet effet au Portique :

- encourageons les enseignant.e.s qui le souhaitent à organiser des moments d’information et de discussion pendant une partie de leur temps d’enseignement, usant ainsi de la « pleine indépendance » et de l’ « entière liberté d’expression » dont ils jouissent, en vertu de l’article L952-2 du Code de l’Éducation ;

- appelons à la banalisation des cours sur les horaires de manifestation et d’AG et à la mise en place de dispense d’assiduité les jours de mobilisation nationale ;

- demandons que le Conseil de Faculté exprime sa position sur les réformes en cours ;

- demandons à la présidence de l’Université de transmettre la présente motion à nos tutelles.

De surcroit, l’assemblée générale invite les enseignant.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s de la Faculté des Lettres :

- à démissionner de leurs responsabilités pédagogiques et administratives (responsabilités de diplômes, examen des dossiers d’équivalence, gestion des stages, Parcoursup...) si ces revendications ne sont pas entendues ;

- à ne pas tenir les jurys d’examen, en concertation avec l’équipe de la scolarité.

Motion votée à l’unanimité des 87 présent.e.s


TOULOUSE JEAN-JAURES

AG commune de l’université Jean-Jaurès, 16 décembre 2019
Voté le 16 décembre en assemblée générale commune (environ 700 personnes) à une très large majorité à Toulouse Jean Jaurès (Le Mirail) et qui a été présenté en délégation à la présidence (et accepté sous pression du mouvement, mais on attend le communiqué officiel) :
- Annulation des cours – suspension pédagogique à partir lundi après-midi 14h jusqu’à la rentrée.
- Report de tous les examens à partir de lundi après-midi 14h jusqu’à la rentrée
- Absence totale de recensement pour tous les personnels de lundi après-midi 14h jusqu’à la rentrée
- Suspension totale des activités administratives les après-midi (pour l’ensemble des personnels non enseignants à savoir BIATSS) de lundi après-midi 14h jusqu’à la rentrée
À la suite de l’assemblée générale, une rencontre avec la Présidente a eu lieu, celle-ci a accepté toutes les modalités ci-dessus.

Combattons cette réforme, défendons-nous, défendons les futures générations !

Motion de l’AG interlaboratoire du 30 janvier 2020

L’AG inter-laboratoires réunissant plus de 200 membres des laboratoires de l’Université Toulouse II-Jean Jaurès, le 30 janvier 2020 (Chercheur.e.s, Enseignant.e.s-chercheur.e.s, Personnels d’appui BIATSS et ITA, Doctorant.e.s), informée des rapports de préparation à la LPPR et des déclarations de Mme la ministre F. Vidal : Exprime son rejet catégorique de toute mesure tendant à mettre en cause le statut des chercheur.e.s et des enseignant.e.s chercheur.e.s et à précariser davantage encore l’emploi universitaire comme celui des différents EPST (Tenure track, « CDI sur projet »). Et son rejet de toute politique tendant à vider les laboratoires de toute substance en les privant de financements récurrents au profit des seuls financements sur projet. Exige le maintien des structures paritaires d’évaluation, avec prise en compte de toutes les activités. Affirme son soutien aux logiques de coopération scientifique contre la mise en concurrence systématique et son attachement au pluralisme et à la liberté de la recherche. Nous réaffirmons notre attachement au modèle d’enseignement supérieur et de recherche français et notre adhésion aux conclusions de la consultation réalisée en 2019 par les sociétés savantes et aux propositions élaborées au printemps 2019 par le Comité national de la Recherche Scientifique et notamment : L’augmentation du budget des ressources publiques afin d’atteindre au total 3 % du PIB consacrés à la recherche Le renforcement de l’emploi permanent et statutaire, pour lutter contre la précarité croissante des docteur.e.s et des personnels de l’ESR La garantie et l’augmentation significative des budgets récurrents des laboratoires afin de permettre à toutes et tous les chercheur.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s d’avoir les moyens de mener leurs missions sans avoir nécessairement à recourir à des appels à projets chronophages et stérilisants Le retour à un équilibre entre enseignement et recherche selon les meilleures normes internationales, avec des sabbatiques réguliers, l’allégement des charges administratives et le refus de l’augmentation du service d’enseignement Nous apportons notre soutien aux revendications des chargé.e.s de cours et autres enseignant.e.s et chercheur.e.s précaires de notre établissement, actuellement mobilisés, et dont le présent semble avoir été choisi par le gouvernement pour dessiner l’avenir de l’ESR : La contractualisation et le paiement mensuel immédiat et un plan de titularisation ambitieux La revalorisation des salaires : le salaire des vacataires est à 17 centimes en-dessous du SMIC, pour le même travail que les titulaires !

Motion votée au CA de l’Université de Toulouse - Jean Jaurès, en date du 04 février 2020

Alors que le gouvernement s’apprête à soumettre un projet de loi au parlement visant à modifier certaines conditions d’exercice de la recherche scientifique, LPPR, notre Université acteur majeur de la recherche nationale veut réaffirmer par la voix de ses élu·e·s du Conseil d’Administration, son profond attachement au modèle d’enseignement supérieur et de recherche français. Les élu·e·s du CA expriment leur très vive inquiétude face à toute mesure législative qui aurait pour effet de fragiliser le statut actuel des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et de renforcer la situation de précarité que connaissent actuellement un très grand nombre d’entre eux. De plus, les élu·e·s du CA souscrivent à la motion adoptée par l’assemblée générale Inter-laboratoire du 30 janvier 2020. Ils·elles demandent au gouvernement de prendre sans tarder toutes les mesures nécessaires afin de résorber cette précarité et d’offrir une perspective de carrière sereine à ces chercheur·e·s et à ces personnels BIATSS et ITA. Parallèlement c’est tout le système de dotation récurent de la recherche qui doit également être renforcé afin de garantir une activité de recherche indépendante de tout logique de concurrence. La recherche ne saurait s’inscrire dans une logique marchande et l’étude entreprise collective de création et de transmission de connaissance, au service d’une compréhension humaniste du monde.

Motion votée à l’unanimité des 28 membres présents ou représentés des élu·e·s du CA.


TOURS

Devant le bâtiment Thélème (tout un programme !), à l’université de Tours, les enseignants-chercheurs mettent en scène leur détermination à ne pas se laisser faire "pour continuer à chercher, à transmettre et à penser" …en refusant "rapports, projets, évaluations imposés".

Motion du Conseil d’administration de l’Université de Tours, 10 février 2020

Le conseil d’administration de l’université de Tours rappelle son attachement aux missions de service public de l’enseignement et de la recherche et à la nécessité d’engager une réforme de l’ESR visant au refinancement des établissements sur des bases partagées. Il s’inscrit dans la logique des nombreuses motions adoptées au sein de l’université et des mobilisations collectives qui s’alarment de la forme que pourrait prendre le futur projet de loi de programmation pluriannuelle relatif à « la Recherche » (LPPR) dont les impacts sur l’ensemble de l’Université apparaissent considérables.

L’université de Tours est soucieuse de préserver une université ouverte à toutes et à tous et de lutter contre toutes les formes de précarité, tant des personnels que des étudiants. Elle s’inquiète vivement des corrélations entre la LPPR et d’autres réformes en cours, dont celle sur les retraites qui conduirait à une baisse significative des pensions versées aux personnels de l’enseignement supérieur.

Le Conseil d’Administration de l’université de Tours réaffirme son attachement aux statuts pérennes de tous les personnels. Il s’oppose au développement de toutes les formes de contractualisation dont les effets sur la recherche et la formation sont délétères. Il réaffirme la nécessité de trouver les moyens pérennes pour permettre la création de postes de titulaires et la revalorisation des traitements de l’ensemble des personnels (titulaires et non-titulaires). Il affirme également sa volonté de défendre les
cadres nationaux de qualification et d’évaluation.

Il appelle enfin à renforcer significativement les dotations annuelles des universités, plutôt que d’augmenter uniquement le poids des appels à projets dans le financement de la recherche. Cela est d’autant plus urgent pour l’université de Tours qu’elle souffre depuis de trop nombreuses années d’une sous dotation notoire, compte tenu du nombre croissant d’étudiants qu’elle accueille.

Dans cette perspective, le conseil d’administration appelle la communauté à débattre lors de la journée de mobilisation du 5 mars 2020.

Motion adoptée à l’unanimité par le conseil d’administration lors de sa séance du 10 février 2020


VERSAILLES SAINT-QUENTIN

Motion de l’AG de l’université Versailles Saint-Quentin, 6 décembre 2019

A l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, une Assemblée Générale des personnels et étudiant-es s’est tenue vendredi 6 DÉCEMBRE à 14h30. L’AG a décidé de reconduire la grève jusqu’à mardi 10 décembre inclus.

Pour le retrait de la réforme Macron-Delevoye
Pour les moyens d’étudier
Suite à la mobilisation massive du 5 décembre, les étudiants et personnels de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines se sont réunis en Assemblée Générale le 6 décembre. Les personnels administratifs et techniques, les enseignants et les étudiants de l’UVSQ, constatent que toutes les actions menées par le gouvernement relèvent d’un modèle insoutenable écologiquement et socialement. Comme dans de nombreux services publics (Hôpital, Pompiers, Transports, Education nationale), l’enseignement supérieur et la recherche subit de plein fouet la politique du gouvernement conduisant à une précarité grandissante des étudiants et à la dégradation des conditions de travail et de rémunération des personnels. Le projet de réforme des retraites Delevoye-Macron, s’il aboutissait, viendrait encore considérablement aggraver cette situation. Dans ces conditions, les personnels et les étudiants de l’UVSQ soutiennent et partagent pleinement les revendications des travailleuses et travailleurs massivement en grève dans de nombreux secteurs.
C’est pourquoi l’Assemblée Générale a décidé à l’unanimité :
- de reconduire la grève jusqu’au 10 décembre
- d’appeler l’ensemble des membres de l’UVSQ à se mettre en grève également
- d’appeler à un rassemblement à 9h le mardi 10 décembre devant le bâtiment Vauban pour se rendre devant le Conseil d’Administration qui aura lieu à 9h30 dans l’UFR Simone Veil, 2 Avenue de la Source de la Bièvre, 78180 Montigny-le-Bretonneux, et faire entendre nos revendications avant de rejoindre la manifestation régionale inter-professionnelle ayant lieu ce même jour à Paris.


Appel du bureau national du SNESUP : La grève c’est maintenant !

18 janvier 2020
Lancée le 5 décembre, la grève contre le projet de réforme des retraites a pris une ampleur historique : après avoir passé le cap des vacances de fin d’année, elle est repartie début janvier. À côté des cheminot.e.s, de la RATP et de l’Éducation nationale, ce sont, parmi bien d’autres secteurs, la culture, les avocat.e.s, les raffineries, les ports et docks qui sont entrés en lutte. La détermination des grévistes et le soutien de la population ne faiblissent pas.
Lire ici.
Dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR), une mobilisation articulant la lutte contre la réforme des retraites et celle contre le projet de Loi pluriannuelle de programmation de la recherche (LPPR) a commencé à prendre forme en décembre. Rythmée par les manifestations interprofessionnelles et des actions plus spécifiques à l’ESR, cette mobilisation a effectué un saut qualitatif à la rentrée de janvier, mettant dans la lutte bien davantage de collègues enseignant·es-chercheur·euse·s, chercheurs-euses, doctorant.e.s, docteur·es précaires, personnels BIATSS et ITA et étudiant.e.s.

La contre-réforme des retraites et la LPPR s’inscrivent dans une même logique qui consiste à accentuer encore davantage l’individualisation et la précarité en construisant une société à deux vitesses. C’est pourquoi, il est essentiel d’articuler dans notre secteur la lutte contre ces deux attaques. La lecture des rapports publiés montre que la LPPR participe de l’entreprise de destruction du service public de l’ESR commencée il y a une quinzaine d’année, depuis la LRU jusqu’à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s extra-communautaires, en passant par Parcoursup : renforçant encore la logique managériale, elle programme, parmi bien d’autres mesures délétères, la suppression de la référence aux 192h, la mise en place de CDI « de chantier » liés à des projets. C’est la poursuite de la généralisation de la « Nouvelle gestion publique » qui touche d’autres services publics, comme la santé ou l’audiovisuel (Radio-France…)

La formation des enseignant·es est à nouveau l’objet d’attaques avec une réforme qui porte une conception très réductrice de la formation, qui survalorise la présence sur le terrain et entend utiliser les étudiant·es comme moyens d’enseignement, visant ainsi une réduction drastique du nombre de fonctionnaires. Quant à la réforme des IUT, elle annonce la fin du DUT et est révélatrice d’un manque d’ambition pour les jeunes et le service public. Face à la détermination et à l’expression de nombreuses et de nombreux collègues des INSPE et des UFR engagés dans la FDE , le ministre Blanquer a décidé de reporter d’une année son application. C’est une victoire et un recul qui démontrent que l’action collective peut faire reculer ce gouvernement.

Alors que, un peu partout en France, des labos, des UFR, des séminaires de recherche, des revues se mettent en grève et cessent leurs activités de recherche et d’enseignement, nous appelons l’ensemble des collègues à poursuivre et à renforcer la grève, y compris reconductible là où les assemblées générales de salarié·e.s le décident. Nous appelons à des actions de grève et de convergences interprofessionnelles, de soutien et d’échanges avec les autres secteurs professionnels mobilisés sur tout le territoire et à organiser des assemblées générales à destination de tous les personnels et ouvertes largement, à la fois sur la réforme des retraites qui est portée par le gouvernement et sur la future loi de programmation de la recherche qui s’annonce également particulièrement destructrice pour nos statuts.

La semaine prochaine, et notamment le 24 janvier, soyons massivement présent·es dans les cortèges et les actions contre le projet de réforme des retraites et la LPPR.

Le SNESUP-FSU invite toutes et tous les collègues à participer aux Etats-généraux organisés par la coordination " Facs et labos en lutte" à Paris les samedi 1er et dimanche 2 février.


Une petite pause musicale pour le week-end


En pièces jointes, des documents utiles pour grève, rétention des notes, analyse des retraites à point, explication de la grève aux étudiants, etc. Nous recommandons vivement le tract d’explication des retraites aux étudiants.


Le comité de mobilisation numérique de Paris 3 a mis en place une chaîne de stream qui diffuse depuis hier sur propositions des participant•e•s (clips, vidéo, témoignages, interventions publiques, films étudiants, films militants, art vidéo, sketchs...) sur https://twitch.tv/p3streamblock (la boucle de programmation actuelle fait + de 9h)
Vous pouvez envoyer vos propositions à p3streamblock@gmail.com qui seront agrégées à la playlist.


[1circulaire du 30 juillet 2003 : JORF n°179 du 5 août 2003 page 13499 texte n° 60 disponible via ce lien : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000414601&categorieLien=id