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Désordre et régression au Brésil : sur les récentes attaques du président Bolsonaro contre la sociologie et la philosophie, et l’université publique en général - 16 mai 2019

jeudi 16 mai 2019, par Mariannick

La séance aura lieu le 16 mai de 17h à 21h, dans l’amphithéâtre Furet, au 105 bd Raspail, Paris 6e.

Lire aussi : « L’Université brésilienne fédère la première contestation de masse contre Jair Bolsonaro » ; revue de presse de France-Culture.


Cette dernière séance de l’année s’est imposée d’elle-même, dans l’urgence. La décision récente du président Bolsonaro et son ministre de l’éducation d’interrompre de façon brutale mais en même temps prévisible le financement des départements de sociologie et de philosophie dans les universités publiques fédérales, ainsi qu’une réduction de 30 % du budget de fonctionnement des universités fédérales, constituent une atteinte particulièrement grave à l’autonomie universitaire – et à la démocratie tout court. Sous prétexte d’un choix de très courte vue visant à favoriser les disciplines « utiles » à l’économie du pays, le régime met au pas, à sac et en péril des pans entiers du monde académique brésilien. Mais, fort heureusement, cela n’est pas resté sans réponse. Des mobilisations sont en cours contre cette politique destructrice, via des tribunes, des pétitions massivement relayées et des réseaux de solidarité internationaux – autant d’initiatives auxquelles cette séance s’associera. C’est donc « à chaud » qu’il s’agira d’analyser d’où vient et ce que signifie ce nouveau régime autoritaire, à partir de recherches, d’expériences et de réflexions engagées.

Michael Löwy, CNRS/EHESS, « Le phénomène Bolsonaro en perspective internationale ».
Maud Chirio, Université Paris-Est, « L’offensive contre l’école, l’université, les arts et le monde intellectuel par l’extrême-droite brésilienne : racines et logiques du bolsonarisme comme une guerre culturelle ».
Benoît de L’Estoile, CNRS, « Comment lire une actualité confuse ? »
Afrânio Garcia, EHESS, « La brutalité contre les adversaires intellectuels de la présidence et la vigueur, jusqu’à présent, des sciences sociales (1960-2019) ».
Mariana Stelko, Université Paris Ouest & Nanterre, « Du devenir des mesures phares des gouvernements du PT concernant le travail et les travailleurs ».
Márcia Tiburi, philosophe professeure des universités et écrivaine, témoignera sur la situation, son expérience et son exil en France (sous réserve).