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Création d’un fonds de pension européen pour les chercheurs ; Menaces sur les retraites, avec l’aval du gouvernement français - Communiqué Snesup-FSU, 4 février 2015

jeudi 5 février 2015, par Victoria Serge

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Des périodes travaillées à l’étranger ne sont pas prises en compte ou insuffisamment prises en compte lors du départ en retraite des personnels de la recherche. Les conséquences sont des pensions réduites et des reports de l’âge effectif de départ à la retraite. Cette situation est inacceptable. Pour y pallier, une solution pourrait être la mise en place d’un système européen de retraite reposant sur le principe de répartition, couvrant les périodes de mobilité des personnels de la recherche, doublé d’une clause assurant qu’une période de mobilité européenne ne puisse avoir de conséquence négative tant en terme de niveau des pensions qu’en terme d’âge de départ à la retraite. Cette solution n’a pas été retenue. Par contre, la commission européenne, sur décision des gouvernements nationaux, y compris du gouvernement français, travaille depuis 2010 à la mise en place du système de retraite par capitalisation dénommé RESAVER, auquel elle a déjà alloué 4 millions d’euros. Si les périodes de mobilité des chercheurs en sont la justification, il est prévu que RESAVER soit accessible à l’ensemble des personnels d’un établissement de recherche, même s’ils ne sont ni chercheurs ni en période de mobilité.

RESAVER serait le premier système de retraite d’échelle européenne. Il pourrait devenir un modèle pour la mise en place de fonds de pension dans d’autres secteurs professionnels.

Le SNESUP-FSU dénonce le projet de fonds de pension RESAVER et en demande l’abandon. Il demande au gouvernement français de diffuser sans plus attendre l’information la plus complète sur ce projet. Il appelle à ouvrir un dialogue social au plan européen et au niveau national sur un projet alternatif, basé sur le principe de répartition, permettant de couvrir pleinement les périodes de mobilité des personnels de la recherche. Le SNESUP-FSU est engagé en ce sens dans le cadre syndical européen.

Paris, le 4 février 2015 - 15h30