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L’université de Savoie au bord de l’explosion … atomique - aixlesbains.info, 1er septembre 2014

dimanche 7 septembre 2014, par Mariannick

À lire ici. (relevé par Poolp)

Voilà près de deux ans que l’université de Savoie aurait dû prendre possession d’une partie du bâtiment Hélios, nouveau siège de l’INES [1]. Présenté comme le bâtiment emblématique de l’Institut National de l’Energie Solaire sur le site de Savoie Technolac, ce bâtiment est surtout en train de devenir la parfaite illustration d’une administration française qui marche sur la tête.

Première surprise pour les non spécialistes de la filière énergétique en France, l’INES est rattaché au CEA. C’est à dire au commissariat à l’énergie atomique. Le soleil a beau être en soi une belle usine atomique, avouez tout de même que ça ne manque pas de sel de voir la filière solaire française dépendre d’un organisme en charge de l’énergie nucléaire. Étonnez vous après ça que Nicolas Sarkozy considère l’énergie nucléaire comme une énergie propre et renouvelable ! Bref, au CEA, puisqu’il est question de nucléaire, sécurité et secret sont de rigueur. Pour pouvoir accéder au bâtiment Hélios, les personnels de l’université de Savoie doivent donc être préalablement accrédités. Et c’est là que la bât blesse. Car, malgré les demandes réitérées de la part de l’université, aucune accréditation n’a pu être délivrée jusqu’alors. Il existe pourtant un contrat en bonne et due forme, prévoyant qu’environ 10% de la surface du bâtiment pourra être occupée par l’université. Mais derrière cette histoire d’accréditations qui ne viennent pas, il semblerait bien que se cache en réalité une histoire de gros sous. Le CEA, exploitant du bâtiment, exigerait en effet désormais le paiement par l’université de charges de l’ordre de 50 euros par m2. Soit, d’après la présidence universitaire, quatre fois plus que ce qui était prévu.

Aujourdhui, l’université a tenté le tout pour le tout. Des camions de déménagement se sont présentés devant le bâtiment Hélios pour décharger meubles et dossiers. Las, rien n’y a fait. Déménageurs et personnels universitaires ont été refoulés, interdits d’entrer.

Rappelons que la construction de ce bâtiment, qui a coûté quelques 20 millions d’euros, a été financée à plus de 80% par le Conseil Général de Savoie. Donc en grande partie par les impôts locaux des contribuables savoyards. Lesquels, avec ce blocus du CEA à l’encontre de l’université de Savoie, se trouvent en quelque sorte spoliés de leur bien. Pour un peu, il y aurait de quoi s’en aller rejoindre les rangs des indépendantistes savoisiens ! Ou de quoi avoir envie de dézinguer les responsables de cet situation ubuesque. En leur lançant un missile en pleine poire. Un missile sol-air, bien évidemment !