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Vaste manifestation pour une réforme de l’éducation au Chili - Libération (AFP), 9 mai 2014

samedi 10 mai 2014, par Mariannick

Entre 40 000 et 100 000 personnes, selon les sources, se sont rassemblées jeudi dans les rues de la capitale, Santiago.

Des dizaines de milliers d’étudiants ont défilé jeudi à Santiago pour manifester en faveur d’une réforme de l’éducation et rappeler à la présidente socialiste Michelle Bachelet, investie il y a deux mois, une de ses principales promesses de campagne.

La manifestation, organisée par les syndicats étudiants, mais aussi des organisations de lycéens a rassemblé quelque 40 000 personnes, selon la police et 100 000, selon les organisateurs, dans le centre de la capitale chilienne.

« Ce retour dans la rue nous rend heureux, nous ne nous arrêterons pas jusqu’à ce que nos revendications soient entendues, peu importe qui est au gouvernement », a indiqué à l’AFP Claudia, un des étudiantes au milieu de la foule brandissant des pancartes au son des tambours. « Il y a un gouvernement qui ne présente pas des mesures claires pour réformer l’éducation au Chili », a estimé pour sa part Melissa Sepulveda, présidente de la Fédération étudiante de l’Université du Chili (Fech).

Près de deux ans après l’interdiction de défiler devant la Moneda, décrétée par l’ex-président de droite Sebastián Piñera, les étudiants ont pu marcher devant le Palais présidentiel, face à une présence policière plutôt discrète.

La manifestation s’est déroulée généralement de manière pacifique mais a été émaillée en fin de parcours de quelques heurts entre des étudiants et la police qui a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Une centaine de personnes ont été arrêtées dont certaines « ayant fait usage de bombes incendiaires », a indiqué un porte-parole de la police qui a toutefois qualifé la manifestation de « pacifique ». D’anciens dirigeants étudiants, aujourd’hui députés, comme l’indépendant Gabriel Boric ou les communistes Camila Vallejo et Karol Cariola, ont également participé aux marches dans la capitale et à Valparaiso (centre).

Depuis 2011, les étudiants chiliens ont réalisé près d’une centaine de manifestations pour demander une éducation publique de qualité et exiger une réforme en profondeur d’un système éducatif largement privatisé et inégalitaire, hérité de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).

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