Pourquoi les étudiants de Leipzig sont-ils si en colère ? Sophie Bourdais, Télérama n° 3350, 26 mars 2014

Lu dans Poolp ici.

« Au nom de la rigueur budgétaire, le Land de Saxe, en Allemagne, va supprimer plus de mille postes dans l’enseignement supérieur d’ici 2020. D’autres facs allemandes sont concernées.
Nous avons appris par la presse, en janvier, la fermeture de notre institut, qui appartient à l’université de Leipzig. Le climat était très tendu, personne ne savait que faire. Aujourd’hui, nous sommes mieux organisés. Chaque semaine, nous montons une opération dite "Des chaises dans la ville", où des étudiants progressent, assis sur des chaises, vers un point de rendez-vous et y exécutent une sorte de chorégraphie. Nous avons aussi fait des manifs à vélo, et profité de la Foire du livre pour mettre en scène l’enterrement de notre université, avec cercueil et faux pasteur.
(...) A ceux qui ne se sentent pas concernés, nous expliquons que les restrictions budgétaires fragilisent l’enseignement en général ; pas seulement à Leipzig, mais aussi dans des villes comme Hanovre ou Franckfort.
(...) Beate Schücking, la rectrice de l’université, vient juste de dire (...) que c’était le Land de Saxe qui l’obligeait à supprimer des postes... Que personne ne puisse ou ne veuille agir, nous ne l’acceptons pas. D’autant que les banques de Saxe ont eu de gros soucis, et que le Land a essayé de les sauver en y injectant de l’argent. On aurait donc les moyens de sauver les banques, mais pas pour sauvegarder la culture et l’enseignement ? ».

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