A l’université de La Rochelle, des licences sur mesure - Nathalie Brafman , Le Monde, 11 septembre 2013

Lorsque les étudiants de première année de licence (L1) sciences, technologies et santé de l’université de La Rochelle, venus faire leur prérentrée, ont appris qu’ils devaient passer un test obligatoire de trois heures, un énorme brouhaha a envahi l’amphithéâtre. "On s’attendait juste à avoir notre emploi du temps et à une rentrée en douceur", soupire Cécile Bonneaud, inscrite en sciences du vivant.

Malgré les recommandations de Fabienne Marotte, responsable du premier semestre – "Ne révisez pas ! Et rien ne sert de tricher, nous sommes là pour vous aider" – et les messages rassurants – " Vous verrez, c’est facile" –, à quelques minutes de passer le test, le stress monte. "Après deux mois de vacances, on a l’impression d’avoir tout oublié !", lance Margot Grasset, jeune étudiante en génie civil.

Au menu : une heure et demie de français et maths niveau... collège, et une heure et demie de deux matières au choix entre maths, physique-chimie et sciences et vie de la terre, cette fois niveau terminale. Les conditions sont celles d’un examen : être là vingt minutes avant l’épreuve, interdiction de sortir avant trente minutes. Et gare à ceux qui arrivent pour la deuxième session. "Tu viendras demain matin, sinon tu ne pourras pas t’inscrire !, leur lance Anne Auber, vice-présidente orientation, réussite et insertion professionnelle, à l’origine du programme. Il faut qu’ils comprennent que, nous aussi, on a des exigences."*

ENTRETIENS PERSONNALISÉS

Passé les protestations, pour la plupart, c’est plutôt une bonne surprise. "On nous avait dit : tu verras, la fac, si tu viens en cours et que tu écoutes, tant mieux, sinon tant pis, tout le monde s’en fiche. En y réfléchissant, c’est plutôt bien de savoir qu’on va être encadrés", reconnaît Claire Desailly, qui rêve de faire de la recherche sur les océans.

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