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Non, Le Monde n’a pas peur des titres qui déchirent… 25 juin 2013

mardi 25 juin 2013, par M. Homais

Le monde de l’université se déchire sur le recrutement des enseignants

Nathalie Brafman, 25 juin 2013.

[…] Mardi 25 au matin, une pétition réclamant l’abandon de cet amendement avait recueilli près de 13 000 signatures.

Le Collectif des jeunes chercheurs estime, lui, que la qualification pose le problème de la valorisation du doctorat, mais sa suppression "sèche" n’est pas la réponse, car il est nécessaire de garder un "caractère national".[…]

La division est totale du côté des présidents d’université. Alors que Jean-Loup Salzmann, le président de la Conférence des présidents d’université, appelait, lundi, à ne pas "se diviser publiquement sur ce sujet", une vingtaine d’entre eux signait une pétition contre la suppression de la qualification.[…]

Où l’on apprendra plus bas que les deux déchirés sont Laurent Batsch (président de Paris-Dauphine) et Vincent Berger (président de Paris-Diderot).
Tout un monde, on vous dit…


La veille, dans le même journal…

"Il y a une vraie demande des familles, notamment modestes, pour qui payer est gage de qualité"

Isabelle Rey-Lefebvre nous explique sans rire que les pauvres veulent payer plus.

[…]
Catherine Paradeise, que pensez-vous de l’irruption d’investisseurs dans le paysage français de l’enseignement supérieur ?

Je note que ces investisseurs visent des niches délaissées par l’enseignement public sur des nouveaux métiers, le Web et le numérique, ou traditionnellement privé, comme les écoles de management ou le paramédical. Mais, lorsque ces initiatives s’attaquent aux forteresses publiques, elles rencontrent de fortes résistances.

Témoin : la tentative de l’université privée portugaise Fernando-Pessoa, près de Toulon, qui a ouvert une formation de dentiste, a suscité une vigoureuse réaction du ministère de l’enseignement supérieur qui lui a interdit d’utiliser l’appellation "université" et a fait procéder à des enquêtes pour sa fermeture. On se rappelle la levée de boucliers face à la "fac Pasqua" à la Défense (Hauts-de-Seine), ce pôle Léonard-de-Vinci qui, finalement, se solde par un échec.

Cette tendance va-t-elle se confirmer, se développer ?

Oui, car il y a une vraie demande des familles, notamment modestes, pour qui le fait de payer est gage de qualité et de rigueur de la formation, comme pour les étudiants, si la promesse d’avoir, à la sortie, un meilleur job, plus intéressant et mieux rétribué, est tenue.
[…]


Pour vous remettre, lisez donc « Le Monde, nouveau quotidien des entrepreneurs ? » article de Blaise Magnin pour Acrimed