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Choc de simplification #9 - Seppuku à Paris1, 1er juin 2013, MàJ le 6 juin.

jeudi 6 juin 2013, par Mademoiselle de Scudéry


- Paris 1 est au bord de la faillite, avec un déficit structurel depuis le passage aux
RCE (ah tiens).

- Les recrutements ont déjà été gelés pour limiter la masse salariale.

- Maintenant, le ministère demande que l’offre de formation soit réduite pour
baisser les vacations et les heures comp., sans quoi il ne donnera pas l’argent qu’il doit pour les locaux.

- La présidence dit oui bien sûr et demande aux directeurs d’UFR de choisir ce qui doit être supprimé.
Par ailleurs, ça va mal du côté des personnels non enseignants.
L’étape suivante, on fait comme en Grèce : on supprime les postes avec des gens dessus (et en plus, on demande aux EC de tirer à la courte paille eux-mêmes).
Nous vivons une époque décidément passionnante.

Lire aussi le communiqué de l’UNEF Paris1 (appelant à l’ensemble de la communauté universitaire à construire un rapport de force efficace… mais oui)

MOTION DE L’UFR ARTS PLASTIQUES ET SCIENCES DE L’ART UNIVERSITÉ PARIS 1

Le Conseil de l’UFR Arts Plastiques et Sciences de l’Art, réuni le 4 juin 2013 prend acte du déficit de l’Université Paris 1 et des efforts demandés à chaque composante. Mais il conteste l’explication selon laquelle ce déficit correspondrait à la seule augmentation de l’offre de formation.

Les membres du Conseil estiment que le déficit correspond à un désengagement de l’état, suite au passage au RCE et à l’application de la loi LRU, et s’interrogent sur l’avenir de ses formations et plus généralement sur celui de l’université française.

Voté à l’unanimité


d’un Directeur d’UFR

Chères et chers collègues,

La direction de l’Université nous a communiqué une lettre de cadrage (en document joint) qui conduit à devoir mettre en œuvre une réduction de 10% de notre offre de formation. C’est la conséquence directe de la situation financière très difficile de notre université.

L’urgence de cette question me conduit à vous adresser un ordre du jour modifié pour notre assemblée générale du lundi 3 juin.

1. Réduction de l’offre de formation
[…]


Lettre de cadrage

(texte complet en pdf ci-dessous)
Extrait.
Le constat est évident : l’effort d’économies porte principalement sur le non-recrutement de jeunes collègues (ATER, MCF) ; il faut sortir de cette logique de régression et pouvoir enclencher une dynamique de recrutement de collègues sur des postes temporaires (ATER) ou permanents (MCF, professeurs).
Pour retrouver la capacité d’embauche, il faut réorienter les mesures d’économies vers une plus grande maîtrise de l’offre de formation. La proposition faite lors de la réunion des directeurs d’UFR a été la suivante : se fixer un objectif de réduction de l’offre de formation de 10% pour l’ensemble de l’université pour l’année universitaire 2013-2014.


Communiqué commun des élus au Comité technique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – CGT – UNSA – Snasub-FSU –Sup’ Autonome

Prononcé lors de l’ouverture du Comité technique du mercredi 29 mai 2013

Extrait (l’ensemble en pj ci-après)

Monsieur le Président,

Nous, membres élus du Comité Technique (CT) de l’Université Paris 1, voulons vous alerter des dérives graves constatées que connaissent aujourd’hui notre Université. Il nous apparaît important de dénoncer ces situations conflictuelles :

- D’une part, la gestion des ressources humaines à Paris 1 prend un tournant
dramatique depuis quelques temps. Point d’orgue de cette dégradation : Le dernier épisode, en date du mardi 21 mai 2013 revêt aux yeux des personnels un caractère particulièrement inquiétant. Les organisations représentatives des personnels
BIATSS et Enseignants-Chercheurs ont décidé solennellement de tout mettre en œuvre pour alerter l’ensemble de la communauté universitaire sur, ce que nous qualifions de méthodes scandaleuses, brutales et illégitimes se répétant depuis plusieurs mois.

- D’autre part, les prérogatives et les décisions du CT ne sont pas respectées. Le mépris vis à vis du Comité technique depuis l’adoption par un passage en force sur la grille d’évolution salariale de nos collègues contractuels, malgré le vote d’opposition unanime des élus du CT à deux reprises, a instauré un climat délétère dans le dialogue social au sein de notre Université.


Lire aussi la Déclaration du président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne faite à la réunion des directeurs et responsables administratifs des UFR et Composantes, jeudi 30 mai 2013.


Communiqué de l’Unef Paris 1 publié le 5 juin sur la liste de diff de Paris 1

Depuis quelques semaines, les composantes de Paris 1 s’attelent à la réduction de 10% du volume horaire de leur offre de formation. Si cette situation est bien le résultat de "l’autonomie" des universités, certaines composantes ont largement franchi les lignes rouges en sacrifiant la réussite de leurs étudiants. Si ces décisions se confirmaient, l’université devrait faire face à une rentrée universitaire et sociale difficile.

PARIS 1 SUBIT LA DÉRÉGULATION DU FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS...

Avec plus de 50% des établissements en déficit et plus de 1000 postes gelés, les conditions d’études se dégradent partout en France. Cette situation n’est plus l’apanage des petites universités. C’est ce que confirme le plan d’économie de Paris 1. Nationalement, nous assistons à un recul sans précédent de la démocratisation de l’enseignement, en totale contradiction avec les engagements gouvernementaux.

En ce sens, l’UNEF a soutenu l’amendement de Vincent Feltesse à la loi d’ESR qui introduisait une « programmation budgétaire pluriannuelle » dans la stratégie nationale de l’enseignement supérieur et revendique :

- Un plan de rattrapage pluriannuel pour financer en priorité les universités les moins bien dotées et rattraper l’écart de financement avec les CPGE.

-Le déblocage de crédits pour assurer la pérennité du recrutement de 1000 enseignants par an dans les universités.

- Un fléchage des moyens vers les premiers cycles pour financer le respect du futur cadre national des diplômes et la réforme de la licence.

...MAIS PARIS 1 RISQUE DE FRANCHIR DES LIGNES ROUGES

Demain jeudi, le Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) examinera les plans d’économies des différents UFR. Ces plans sont loin de se cantonner à un simple nettoyage cosmétique de séminaires superflus. L’UNEF déplore le vote dans les UFR de mesures complètement rétrogrades quand à l’accès de tous à l’université, notamment en premier cycle, et se battra pied à pied contre notamment :

- la réduction des capacités d’accueil en licence, en conflit direct avec la politique d’établissement

- la remise en cause de l’interdisciplinarité, avec la suppression de travaux dirigés dans les UE complémentaires en licence

- la suppression de l’AJAC (UFR 26)

- la suppression de cours ou de séminaires permettant de représenter la pluralité des débats et des doctrines qui traversent les sciences humaines (UFR 02)

Ces lignes rouges consistent en la remise en cause d’acquis de longues dates pour la communauté universitaire et les étudiants en particulier. Si les restrictions budgétaires entraînent la degradation de nos conditions d’études, l’UNEF s’y opposera fermement.

UNE RENTRÉE EXPLOSIVE POUR LES ÉTUDIANTS

La rentrée universitaire en France s’annonce plus dure que la précédente pour les étudiants. L’UNEF a déjà annoncé que si le gouvernement ne répondait pas à l’urgence sociale du mois de septembre, il devrait faire face à une rentrée difficile.

À Paris 1, les étudiants refuseront que s’ajoute la dégradation de nos conditions d’études à celle de nos conditions de vie. L’UNEF appelle les conseils centraux à la plus grande vigilance quant aux décisions qui seront votées demain.

L’UNEF appelle l’ensemble de la communauté universitaire à construire un rapport de force efficace pour que nos autorités de tutelle comprennent notre situation, et agissent en conséquence.