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Mobilisation et pétition contre la Prime dite « d’Excellence Scientifique » et pour la revalorisation des salaires et des carrières
samedi 16 février 2013
A l’initiative de jeunes chercheur.e.s des sections 36 et 40 du CNRS, une nouvelle campagne de mobilisation s’ouvre au sein du CNRS contre la Prime d’Excellence Scientifique (PES) et pour la revalorisation des salaires et des carrières.
Deux voies de mobilisation sont prévues à cet effet :
1)Une lettre individuelle de refus de candidater à la PES, que chaque chercheur.e CNRS peut adresser aux instances dirigeantes du CNRS et à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (les coordonnées figurent dans le modèle de lettre).
2)Une pétition collective dénonçant les principes de la PES et réclamant quelle soit réaffectée à une revalorisation juste et transparente des salaires et carrières des chercheur.e.s.
Texte de l’appel
Nous, chercheur.e.s CNRS de toutes disciplines, avons pris connaissance du lancement de la campagne 2013 relative à la « Prime d’excellence scientifique » (PES). Le temps n’ayant pas érodé nos convictions, nous demeurons fermement opposés à ce système de rémunération qui introduit des primes individualisées au détriment des salaires, et qui nuit à la qualité du travail collectif.
Au-delà des modalités de son attribution, c’est le principe même de cette prime qui est inacceptable.
Rappelons tout d’abord quelques chiffres :
L’enveloppe PES du CNRS sur la période 2009-2012 s’élève à plus de 24 millions d’euros (bilan pluriannuel des campagnes PES). Elle a bénéficié à 21% des chercheurs CNRS (et en priorité aux DR et aux hommes).
L’attribution de la PES à une minorité des chercheur.e.s introduit des inégalités salariales substantielles et injustes envers l’immense majorité de leurs collègues qui sont régulièrement évalués positivement par le Comité national, dans un contexte de dégradation préoccupante des traitements et carrières des chercheur.e.s.
De plus, introduire une gestion managériale qui met en concurrence les chercheur.e.s et individualise de prétendus « mérites » est contraire au caractère fondamentalement collectif de notre pratique professionnelle.
Notre démarche s’inscrit dans le prolongement de la dénonciation du principe de la PES par la plupart des sections du Comité national, ainsi que par la très grande majorité des chercheur.e.s : les données statistiques disponibles indiquent qu’ils continuent de la boycotter massivement malgré la dégradation tendancielle de leur pouvoir d’achat.
Nous demandons la réaffectation, dès cette année 2013, de l’enveloppe de la PES à la revalorisation juste et transparente des salaires et carrières des chercheur.e.s, et en priorité de celles et ceux qui sont en début de carrière.
