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Pendant ce temps-là, au delà de nos frontières… Revue de presse par la PCS de SLU le 21 avril 2012, MàJ 5 mai (2ème tour)

samedi 5 mai 2012, par PCS (Puissante Cellule Site !)

Québec, Syrie, Espagne, Slovénie…

Québec : le congrès du parti au pouvoir PLQ perturbé par la colère étudiante

Jets de pierres, largage de gaz irritants, foule prise de panique, heurts, interpellations : le conseil national du parti au pouvoir au Québec a plongé vendredi au cœur du plus important et musclé conflit étudiant de l’histoire de la province francophone.

"Colère générale contre le Parti libéral" du Québec (PLQ), ont scandé plus de 2.000 manifestants venus de toute la province, réunis dans le parking de la succursale locale du géant américain de la distribution Wal-Mart, qui avait fermé ses portes à la mi-journée avant le début de la grand-messe annoncée.

Les manifestants ont marché pacifiquement sur un peu moins d’un kilomètre pour arriver au Centre des congrès de Victoriaville, municipalité de 42.000 habitants, située à 170 kilomètres à l’est de Montréal.

Le parti du Premier ministre Jean Charest devait se réunir ce week-end à Montréal, mais le congrès a été déplacé à Victoriaville pour éviter les manifestations étudiantes quasi-quotidiennes dans la métropole québécoise depuis la mi-février. Les manifestants ont poussé jusqu’au bout le jeu du chat et de la souris et traqué le Premier ministre jusque devant ses partisans.

Lire la suite ici (5 mai 2012)


Syrie : quatre étudiants tués, l’université d’Alep suspend ses cours.

À lire dans Le Parisien, (3 mai 2012)

« Chers étudiants, vu les circonstances actuelles, les cours dans les facultés de sciences humaines seront suspendus jusqu’à la tenue des examens et ceux des facultés des sciences appliquées, jusqu’au 13 mai », indique l’Université d’Alep sur son site internet. Auparavant, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme avait annoncé la mort d’au moins quatre étudiants et l’arrestation de 200 autres, jeudi à l’aube, dans la cité universitaire.

Son président, Rami Abdel Rahmane, estime que si « Alep ne s’est pas encore révoltée contre le régime, l’importance de ces événements va pousser les habitants à se solidariser avec les étudiants. Selon lui, les forces gouvernementales sont « entrées en force car la mobilisation s’est intensifiée ces derniers temps au sein et à l’extérieur des campus ». Il explique que « l’Université a suspendu les cours car ni la direction ni les forces de sécurité ne semblent en mesure de contrôler la situation ».

« Les forces de sécurité ont pénétré dans les dortoirs, expulsé les étudiants, mis le feu à certaines chambres »

Mohammad al-Halabi, porte-parole des militants sur place, a expliqué que « des membres des forces de sécurité ont pénétré en grand nombre dans la cité universitaire durant la nuit après une manifestation d’étudiants réclamant la chute du régime et ont tiré ». Dans une vidéo filmée dans la nuit et postée jeudi, on entend des tirs nourris et des cris tandis que des dizaines d’hommes pénètrent dans l’enceinte du campus. L’étudiant filmant la scène affirme qu’il s’agit de membres de services de sécurité et de renseignements.

Mohammad al-Halabi précise que « les forces de sécurité ont pénétré dans les dortoirs dans la matinée, expulsé les étudiants et jeté leurs affaires, mettant le feu à certaines chambres ». Sur une autre vidéo, on voit un homme tenter d’éteindre un incendie qui a ravagé plusieurs chambres de la cité universitaire. Outre les quatre victimes, 28 étudiants ont été blessés.

Une manifestation jeudi matin a également été dispersée à coups de gaz lacrymogène au sein de l’université d’Alep. Depuis le début de la contestation, plus de 11 100 personnes, en majorité des civils, ont péri dans les violences, selon l’OSDH, et des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées selon des ONG.


Des centaines d’étudiants manifestent à Barcelone, en Espagne

Plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés près de l’Université de Barcelone ce 3 mai 2012 pour protester contre la hausse des frais de scolarité. La manifestation coïncidait avec une réunion de la Banque centrale européenne dans la capitale catalane.

Images ici


Le Québec descend dans la rue.

De violents affrontements entre manifestants et policiers ont éclaté vendredi à l’occasion d’un discours du Premier ministre québécois Jean Charest confronté au plus important mouvement de contestation estudiantin de l’histoire de la province francophone.

Une centaine de manifestants a fait irruption vers midi (17H00 GMT) au Palais des Congrès qui accueillait le gotha politique et financier de la province à l’occasion d’un forum stratégique sur le développement minier du Grand Nord québécois (Salon Plan Nord), projet phare de M. Charest.

«  La police au service des riches  », ont scandé les contestataires alors qu’une manifestation sous le thème «   Non à la gratuité minière ! Oui à la gratuité scolaire !   » avait lieu à l’extérieur de l’édifice situé dans le centre-ville de Montréal.[…]

Frais de scolarité

Les étudiants dénoncent la décision du gouvernement québécois d’augmenter les droits de scolarité de 325 dollars par an pendant cinq ans à compter de l’automne, soit une hausse totale de 1 625 dollars ou 75%.

Les frais de scolarité dans la province francophone sont beaucoup moins élevés qu’aux Etats-Unis et ailleurs au Canada, mais beaucoup plus onéreux que dans nombre de pays européens, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Lire la suite dans Libération, ici


Espagne : les coupes budgétaires frappent durement le secteur de l’éducation publique.

Le gouvernement espagnol a annoncé aux Communautés autonomes de nouvelles mesures de « réforme » du secteur de l’éducation publique, devant être approuvées par décret royal vendredi prochain. Le budget de l’éducation sera ainsi amputé de 3 milliards d’euros, entraînant un accroissement du nombre d’élèves par classe, une augmentation de la charge de travail, ainsi que le licenciement de quelque 100 000 enseignant(e)s à travers le pays.

Compte tenu de la gravité de la situation, les syndicats espagnols membres de l’IE – FE.CCOO, FETE-UGT, STES et CSIF – ont une nouvelle fois uni leurs forces pour défendre le présent et l’avenir de l’enseignement public.
Ce lundi, des représentant(e)s syndicaux/ales ont remis une déclaration conjointe au ministère de l’Education pour signaler au gouvernement que ces mesures ne permettront pas de sortir de la crise, étant donné que les dépenses consacrées au secteur de l’éducation « représentent le meilleur investissement possible pour l’avenir de la population ».

Classes surnuméraires

L’une des répercussions les plus inquiétantes de cette coupe budgétaire est l’augmentation de 20% du nombre d’élèves par classe dans l’enseignement primaire et secondaire. En conséquence, les classes compteront de 33 à 40 élèves à certains niveaux de l’enseignement obligatoire. Pour les syndicats, il s’agit d’une mesure destinée à justifier la fermeture de certains établissements à ces niveaux de l’enseignement.
Ainsi, il y aura une diminution générale du nombre de classes dans les zones rurales, où les écoles comptant neuf élèves ou moins fermeront leurs portes, tout comme les Centros Rurales Agrupados. Les syndicats lancent un avertissement et déclarent que ce sera un coup dur pour les régions défavorisées sur le plan démographique et social, car ces mesures bafouent le principe de l’égalité des chances et compromettent l’accès à l’enseignement public.
La déclaration souligne que : « Actuellement, l’enseignement public est accessible aux quatre coins de notre pays, depuis la plus petite île jusqu’au village de montagne le plus isolé, depuis le centre des villes jusqu’à ses quartiers les plus éloignés, autrement dit, là où il ne sera jamais rentable pour les initiatives privées. Il garantit la scolarisation de toute la population, où qu’elle réside. »

Augmentation des heures de cours

D’autre part, les heures de cours effectives seront portées à 25 heures dans le primaire et à 20 heures dans le secondaire. Pour le corps enseignant, cela signifie la suppression des heures précieuses consacrées à d’autres activités contribuant à la qualité de l’enseignement, telles que la participation à des projets d’innovation éducative, l’attention accordée aux familles, les tutorats, la préparation des cours, etc.
Par ailleurs, l’absence des enseignant(e)s inférieure à dix jours de cours devra être couverte par les propres ressources de l’établissement scolaire. Cette mesure aura des répercussions négatives sur la qualité de l’enseignement et entraînera des difficultés en termes de gestion des établissements scolaires
L’ensemble de ces réformes supposera, au cours de 2012/2013, la suppression de 80 000 à 100 000 postes d’enseignant(e)s dans le système éducatif espagnol.
D’autres mesures structurelles affectent l’offre de cours ou l’introduction de nouveaux programmes, deux éléments essentiels pour assurer le renouvellement et l’actualisation de l’enseignement, et donc la qualité de l’éducation.

Lire la suite et trouver tous les liens dans POOLP (21 avril 2012)


Slovénie : grève de protestation contre la réduction de 15% des salaires des enseignants

L’affilié de l’IE en Slovénie, Education, Science and Culture Trade Union of Slovenia (ESTUS), a appelé à une action de grève de ses membres le 18 avril. Le syndicat est opposé à un amendement au budget national 2012 adopté par le gouvernement, qui comporte des réductions importantes du budget consacré à l’éducation et des salaires des fonctionnaires, et qui mine leurs droits syndicaux.

Dans une lettre adressée à l’IE et à ses organisations membres, le 12 avril, le Secrétaire général d’ESTUS, Branimir Strukelj, écrit : « Il y a environ deux semaines, le gouvernement slovène nous a envoyé une proposition pour équilibrer le budget de cette année, dans laquelle il proposait de sérieuses coupes des dépenses, en particulier des salaires des employés du secteur public. Cette proposition mine également leurs droits syndicaux. ».
Strukelj déplore le fait que le gouvernement souhaite diminuer le financement consacré à l’éducation, la culture et la science de plus de 260 millions d’euros - dont 175 millions d’euros pour l’éducation à elle seule - ce qui représente une réduction de financement de 12,2% par rapport à 2011.

Des économies sur l’éducation

Le gouvernement slovène a décidé de réaliser des économies sur l’éducation publique en augmentant le nombre d’élèves par classe ; en élevant les normes requises pour les libraires et conseillers ; en augmentant le temps de présence des enseignant(e)s dans les écoles et les crèches ; en élevant les normes requises pour les cuisiniers, le personnel de nettoyage et les comptables ; et en fusionnant des écoles, fermant par conséquent les plus petites.
L’ESTUS a soumis au vote la proposition d’une grève collective. La majorité des personnes employées dans les domaines de l’éducation, la science et la culture ont voté en faveur d’une grève qui aura lieu le 18 avril.
Avec d’autres syndicats du secteur public participant à la grève, l’ESTUS demande que le gouvernement retire toutes les mesures injustes qui déchirent le pays, baissant la qualité de l’éducation publique et diminuant les salaires des fonctionnaires.

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Les étudiants se mobilisent pour préserver la coopération universitaire au développement

Une centaine de manifestants, représentant les organisations estudiantines francophones, ont manifesté jeudi à Bruxelles pour préserver la coopération avec les universités des pays en voie de développement, dont le budget fédéral est menacé.
Le fédéral souhaite transférer aux Communautés, au titre de ce que d’aucuns qualifient de "compétences usurpées" et d’autres de "responsabilisation" des entitées fédérées, cette compétence dont le budget de 65 millions d’euros permet de mener des projets de développement avec les universités des pays du Sud, et d’octroyer des bourses de stage d’agronomie, médecine, économie, etc. Le conseil des ministres de vendredi devrait se pencher sur cette question. Le Conseil interuniversitaire de la Communauté française (CIUF) a approuvé dernièrement son budget de 7,8 millions d’euros pour les douze prochains mois de la coopération universitaire au développement, mais sous réserve de financement. Toutes les activités liées sont donc suspendues. "A l’heure actuelle, plus de 1.500 boursiers sont dans l’inconnue et des centaines de projets sont gelés", dénoncent les fédérations d’étudiants francophones (FEF, Unécof et TaCC) d’une seule voix. Une pétition ayant réuni plus de 10.000 signatures a été remise au cabinet du ministre du Budget Olivier Chastel. Mais les services de ce dernier n’ont pu apporter de garanties sur la pérennité des programmes, selon la FEF. Les étudiants contestent le caractère "usurpé" de cette compétence fédérale et craignent un transfert à une Communauté française "qui n’aurait pas les moyens de l’assumer". (BPE)

Lu ici (RTL.be, 19 avril 2012)