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Rififi à l’hôpital d’Angers : le président d’université en échec, S. Huet, Sciences2, 3 avril 2012

mardi 3 avril 2012

Rififi ce matin à l’hôpital d’Angers avec la mise en échec d’un déménagement brutal des équipements d’un laboratoire de recherche en biomédecine.

Au bout d’une heure d’affrontement, le président de l’Université d’Angers, Jean-Paul Saint André, a fait retraite avec ses déménageurs après avoir fait constater par huissier la situation.(Photo, les opposants à cette opération).

C’est une première victoire. Mais le président de l’Université d’Angers a réfusé d’engager le dialogue sur le fond avec les universitaires et scientifiques qui contestent son action.

Une trentaine de personnes, des scientifiques, des universitaires, des personnels de l’hopital, des syndicalistes CGT, le responsable du PCF d’Angers Alain Pagano... se sont opposés à une tentative de vider de son équipement scientifique - matériel d’expérience, matériel biologique - la plate forme PADAM dont le responsable est Hugues Gascan, Directeur de Recherche au Cnrs.

Cette plate-forme est spécialisée dans la production d’anti-corps monoclonaux. Elle comporte notamment une chaîne automatisée de culture cellulaire pour la génération d’anticorps monoclonaux, un laboratoire de culture cellulaire, des incubateurs, centrifugeuses, des microscopes inversés, un biofermenteur, une animalerie, des équipements de cryoconservation, un service de cytométrie en flux, un système de criblage haute densité par imagerie, un laboratoire de biochimie... Tout cela repose sur le savoir-faire de l’unité Inserm U564 à Angers qui a travaillé, depuis plusieurs années, pour optimiser cette activité et représente un investissement de plus d’un million d’euros, auquel les collectivités locales ont participé. Elle fait partie des succès de la recherche en biologie de la région.

Pourtant, tout cela est mis en péril par le déménagement décidé et organisé par le président de l’Université d’Angers, Jean-Paul Saint André, tout récemment élu. Présent sur les lieux avec les déménageurs, il voulait surveiller la mise en œuvre d’une décision personnelle, prise sans concertation avec les structures élues et les instances scientifiques responsables et co-financeurs de cet équipement, en particulier Biogenouest.

Seule la mobilisation a permis d’empêcher un acte menaçant une activité de recherche dont la qualité est reconnue. Pourquoi une telle situation qui semble au premier abord ubuesque et ne s’expliquer que par un exercice solitaire des pouvoirs que la LRU confère aux Présidents d’Université ?

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