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Appel du CA de l’Université de Toulouse II – Le Mirail (09 février 2010)

mardi 16 février 2010, par Anneflo

Appel du CA de l’Université de Toulouse II – Le Mirail réuni le 09 février 2010

Les ministères concernés par la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré ont décidé de ne pas tenir compte de l’avis négatif unanime de la communauté universitaire qui voit dans cette réforme une menace pour la qualité de la formation des enseignants et, par conséquent, de toute la chaîne éducative. Le Conseil d’Administration de l’Université de Toulouse II - Le Mirail dénonce dès lors avec la plus grande fermeté la réforme telle qu’elle est imposée.

Il est impossible de satisfaire les obligations contradictoires de calendrier et de contenu de la formation telles qu’elles sont fixées par les textes officiels : comment prétendre que les étudiants assument, la même année, des stages, une initiation disciplinaire à la recherche, un mémoire et un oral de concours ?

Le CA considère par ailleurs qu’il est impensable qu’une telle réforme ignore le potentiel d’expertise pédagogique de l’IUFM, ne dessine aucun cadre national au risque de très grandes disparités territoriales. En outre, aucun dispositif d’aide sociale aux étudiants défavorisés n’est prévu. En l’état, cette réforme est destinée à renforcer les logiques de précarisation de l’emploi et à menacer l’Éducation Nationale dans son fonctionnement et dans ses fondements.

C’est pourquoi, désireux de continuer à défendre une formation conciliant les exigences scientifiques et les apports professionnels nécessaires aujourd’hui aux métiers de l’enseignement et de l’éducation, le CA de l’Université de Toulouse II – Le Mirail décide :

- de se réserver le droit de ne pas modifier son offre de formation de master si le gouvernement ne revient pas sur les points les plus contestés par la communauté enseignante, l’organisation des stages et la date des concours de professeurs des écoles et de professeurs certifiés ;

- de continuer, sur la base de son attachement à une formation cohérente des futurs enseignants, à proposer aux étudiants de vraies préparations à l’enseignement dans le premier et second degré ;

- de ne pas prêter son concours à l’organisation des stages tels qu’annoncés par le ministère.

Il serait souhaitable que toutes les universités françaises, par l’intermédiaire de leurs conseils centraux prennent une position commune et que la CPU la relaie auprès des Ministères concernés.