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Riche et boursier ? En France, c’est possible ! - par Gérard Andrieu, Marianne 2, 11 janvier 2010

lundi 11 janvier 2010, par Elie

Le gouvernement demande aux grandes écoles d’accueillir sur ses bancs 30% de boursiers. Mais la détention d’une bourse ne peut être un critère satisfaisant d’ouverture sociale. Pourquoi ? Parce qu’on peut être issu d’une famille favorisée... et boursier !

Le chiffre était destiné à frapper les esprits : le gouvernement a annoncé qu’il souhaitait que les grandes écoles accueillent 30% des boursiers. Il s’en est suivi une polémique caricaturale : d’un côté les responsables ouverts qui, tels Richard Descoings, militaient pour la démocratisation de l’enseignement supérieur et de l’autre les conservateurs des grandes écoles recroquevillés sur leurs privilèges de caste. Bref, un combat entre de supposées forces du Bien et du Mal.

Du coup, personne ne s’est trop intéressé au périmètre social défini par le terme boursier. Cela vaut pourtant le détour. Abdellah Bechata, professeur des classes préparatoires s’est penché sur les effectifs de Centrale Marseille, un établissement représentatif, selon lui, du « haut du panier » des grandes écoles. Et que découvre-t-on (voir tableaux ci-dessous) ? Que seul près d’un étudiant d’origine défavorisée sur deux est boursier et que, dans le même temps, environ un étudiant d’origine favorisée sur quatre l’est aussi !

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