Accueil > Revue de presse > À l’étranger > Les étudiants suisses contre Bologne - le POOLP et Swiss-info, 20 novembre (...)

Les étudiants suisses contre Bologne - le POOLP et Swiss-info, 20 novembre 2009

samedi 21 novembre 2009, par Moumoute

Commencé mardi dans le cadre d’une semaine européenne sous le slogan "l’éducation n’est pas à vendre", le mouvement de protestation des étudiants suisses contre la réforme de Bologne s’est poursuivi mercredi, notamment à Berne et Zurich.

Mécontentement dans les universités suisses. Thomas Stephens (traduction de l’anglais : Olivier Pauchard), Swiss.info, 19 novembre 2009.

Des centaines d’étudiants ont occupé mardi l’aula [amphithéâtre] de l’université de Berne, empêchant plus de mille autres d’assister aux cours. Des actions similaires ont eu lieu ailleurs en Suisse, pour dénoncer la "commercialisation de l’éducation".

Cette manifestation s’est déroulée dans le cadre d’une action globale d’une semaine intitulée « L’éducation n’est pas à vendre » et qui a vu des étudiants s’en prendre au système éducatif dans plusieurs pays d’Europe. En Suisse, des étudiants ont manifesté dans plusieurs universités.

« Environ 1200 étudiants ont été affectés par cette action, déclare Christoph Pappa, secrétaire général de l’université de Berne. L’administration de l’université a pris bonne note de cette action, mais nous ne savons pas encore quelles sont les demandes concrètes des manifestants. »

Réforme de Bologne

Les principales doléances concernent la mise en œuvre de la réforme de Bologne, la commercialisation de l’éducation (c’est-à-dire le parrainage par l’industrie), les taxes universitaires et le fait que les programmes des universités ressemblent de plus en plus à ceux des écoles.

La réforme de Bologne provient de la Déclaration européenne de Bologne de 1999 qui a été signée par 46 pays, dont la Suisse. L’idée est d’harmoniser les qualifications à travers l’Europe de manière à ce que qu’étudiants et enseignants puissent se déplacer librement entre les universités. L’idée est également que les diplômes obtenus soient reconnus dans chaque pays.
Christoph Pappa rappelle que selon une étude réalisée l’année dernière, la plupart des étudiants estiment que la réforme de Bologne est positive.

Toutefois, le secrétaire général de l’université de Berne avoue une sympathie pour certaines critiques concernant la réforme, comme le fait que les étudiants sont désormais "gavés" d’informations au fil de différents tests plutôt que responsabilisés et encouragés à penser par eux-mêmes.

Lire la suite sur le [site Swiss-infohttp://www.swissinfo.ch/fre/a_la_une/Mecontentement_dans_les_universites_suisses.html?siteSect=105&sid=11511533&ty=st]

- Lire aussi "Universités occupées en Suisse : la vague européenne prend de l’ampleur - novembre 2009" sur le site Fabula.

- Lire encore, sur Le Matin.ch, en date du 20 novembre, Des dizaines d’enseignants et de chercheurs suisses appuient la protestation des étudiants contre le processus de Bologne. Dans une pétition publiée sur Internet, ils appellent les responsables des universités et les autorités politiques à prendre ces revendications au sérieux. "Nous nous associons aux revendications des étudiants selon lesquelles la mission des établissement d’enseignement supérieur ne doit pas se résumer à assumer la double fonction de former d’un côté à peu de frais un grand nombre d’individus ’employables sur le marché du travail’ et par ailleurs de produire une toute petite élite de l’’excellence’", affirme le texte, qui a réuni 87 signatures depuis son lancement. (...)