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Inscriptions Admission-postbac : comment les facs s’en sortent-elles ? - Fabienne Guimont, L’Étudiant, 29 juillet 2009

jeudi 30 juillet 2009, par Laurence

DOSSIER : MOUVEMENT UNIVERSITAIRE : QUEL IMPACT SUR LES INSCRIPTIONS POSTBAC ?

Inscriptions Admission-postbac : comment les facs s’en sortent-elles ?

Du 20 janvier au 20 mars 2009, les élèves de terminale ont inscrit leurs vœux d’études supérieures (une dizaine) sur le site admission-postbac.fr. Ils avaient jusqu’au 6 juin pour changer leur ordre de préférence de filières, sélectives ou non. Un timing ponctué par des annonces de surchauffe sur bon nombre de campus universitaires. Grèves et manifestations d’enseignants-chercheurs d’abord, puis contagion aux étudiants qui les ont rejoint, et durcissement du mouvement avec des blocages d’établissements.

Cette mobilisation de grande ampleur et d’une durée exceptionnelle a-t-elle découragé certains élèves de venir s’asseoir sur les bancs des amphis ? Ces grèves ayant été concomitantes au moment des inscriptions dans le supérieur, on-t-elles modifié l’ordre de leurs vœux en cours de route ? Si aucune réponse globale et détaillée n’est encore possible, quelques pistes permettent de sonder le terrain.

Admission-postbac accusé de pénaliser les inscriptions en fac

L’annonce a de quoi inquiéter. Pour l’Unef, les inscriptions à la fac auraient baissé de 20 % au niveau national. La conséquence des manifestations de l’hiver et du début du printemps ou celle des baisses d’effectifs étudiants ? Nenni. Pour le syndicat étudiant qui avait appelé les étudiants à manifester aux côtés des enseignants-chercheurs, le responsable de cette baisse est la procédure d’inscription admission-postbac (APB) qui comporterait des "failles".

Selon Jean-baptiste Prévost, le président de l’Unef, "cette baisse de 20 % s’explique par le fait qu’environ 10 % des lycéens n’ont pas reçu une proposition d’affectation, que d’autres attendent des réponses des filières sélectives et ont délibérément reporté leur inscription au mois de septembre et enfin que certains ont un problème d’inscription à cause de la procédure APB". Avant même que les inscriptions ne reprennent fin août-début septembre, il pointe des reculs de 20 % dans les universités parisiennes, de 30 % à Toulouse ou encore de 20 % en Basse-Normandie.

Les facs contestataires pas si touchées

Ces inquiétudes ne trouvent pas forcément écho dans le discours des universités en pointe dans la contestation ni celui des rectorats. Symbole de la contestation et ayant même dû reporter ses examens en septembre, l’université Toulouse 2 enregistre des baisses sur les premiers choix des lycéens, mais des hausses sur les vœux suivants. Et au rectorat, de manière globale, on indique que les jeunes n’ont pas bouleversé l’ordre des filières : universités, IUT et grandes écoles rassemblent, chacune, un tiers des vœux. "Le dossier unique sur admission-postbac a surtout été rempli fin janvier et, en région toulousaine, le mouvement a surtout pris fin mars. Il n’y a pas de grosses variations entre les trois universités publiques", explique-t-on au rectorat toulousain, même si cela ne reflète pas les pertes d’étudiants des années antérieures pour Toulouse 2. En revanche, fait notable cette année : l’université catholique de Toulouse a eu beaucoup plus de demandes d’inscription. Elle peut attirer en effet des étudiants sur certaines disciplines, comme le droit ou les lettres, en concurrence avec les universités publiques.

Autre fac très contestataire, Rennes 2, n’a pas non plus vu ses demandes d’inscriptions fondre et estime qu’elles sont équivalentes à celles de 2008. Une bonne surprise, après les craintes formulées par son président, Marc Gontard, qui redoutait une nouvelle dégradation de l’image de l’établissement. Suite aux mouvements anti-CPE et anti-LRU, l’université avait en effet perdu 5000 étudiants par rapport à ses effectifs de 2006.

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