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"Université : manif avant négociations", Libération, 5 février 2009

jeudi 5 mars 2009, par Elie

Pour lire cet article sur le site de Libération.

Enseignants-chercheurs et étudiants ont manifesté jeudi, à la veille d’une nouvelle séance de négociations avec la ministre de l’Enseignement supérieur.

La mobilisation des enseignants-chercheurs et étudiants a connu un rebond jeudi, alors que les présidents d’université font preuve d’un certain optimisme sur une « sortie de crise », à la veille d’un nouveau round de négociations au ministère de l’Enseignement supérieur.

Entre 24.000 et 43.000 personnes, selon les sources, sont descendues dans la rue, selon un décompte non exhaustif des bureaux de l’AFP à 18H00 portant sur 17 villes. La FSU a compté 50.000 personnes, parlant de « succès ».

C’est plus que la précédente journée de manifestations, le 26 février, qui avait réuni entre 17.000 et 33.000 personnes, mais c’est moins que le 10 février, par exemple, où ils étaient entre 43.000 et 100.000.

« Etudier est un droit, pas un privilège »

« Non à la casse des universités et de la recherche, non à la destruction des statuts », pouvait-on lire dans le cortège parisien, qui a rassemblé entre 9.000 et 20.000 personnes.

« Non à la démolition de la formation des maîtres, retrait immédiat de la réforme », lisait-on encore sur une autre pancarte.

« Etudier est un droit, pas un privilège », proclamait une banderole à Nantes, où entre 1.700 et 2.000 personnes ont battu le pavé.

Les cortèges ont réuni entre 2.500 et 3.000 personnes à Lyon, de 2.000 à 3.200 à Rennes, entre 2.000 et 3.000 à Toulouse, entre 1.800 et 2.500 personnes à Bordeaux, entre 800 et 1.000 à Montpellier, entre 1.200 et 1.500 à Caen. Les étudiants figuraient en masse dans nombre de défilés.

A Grenoble, entre 800 et 2.500 personnes, dont aussi des salariés de Caterpillar et Schneider Electric ont manifesté.

Certaines universités ont voté le blocage, comme à Toulouse Le Mirail ou Nantes.

« Avancées sérieuses »

L’appel avait été lancé par la coordination nationale des universités, des syndicats de la FSU, CGT, FO, Unsa Education, Sgen-CFDT, Solidaires, les collectifs Sauvons l’université, Sauvons la recherche, et les étudiants de l’Unef.

Les organisateurs demandaient le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, dont la réécriture fait pourtant l’objet de négociations.

Ils réclamaient aussi le retrait de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et second degré, la restitution des postes supprimés au budget 2009 et l’« arrêt du démantèlement des organismes de recherche ».

Pour autant, la Conférence des présidents d’université (CPU) réunie jeudi en assemblée plénière, a évoqué des « avancées sérieuses » sur la question du statut des enseignants-chercheurs et des « moyens humains » des universités, permettant d’aller « vers une sortie de crise ».

Les sujets qui ne font pas consensus

En revanche, sur le dossier de la réforme de la formation des enseignants, elle a demandé « de rencontrer dès la semaine prochaine les deux ministères » de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur.

Ce, afin de demander que l’année 2009-2010, première année de mise en oeuvre de cette réforme (qui confiera la formation des futurs enseignants aux universités), soit « transitoire » et comporte « des aménagements », a expliqué la CPU.

En attendant, vendredi, une nouvelle séance de négociations est prévue au ministère. Les syndicats - Sgen-CFDT, Sup recherche Unsa, FO, AutonomeSup - et la ministre Valérie Pécresse devront trouver un accord sur les promotions, un sujet qui ne fait pas consensus, AutonomeSup’ menaçant de déboucher sur un « désaccord ».

Mardi, les protagonistes se sont mis d’accord sur deux autres points : la modulation du service (organisation de son emploi du temps entre enseignement, recherche et autres activités) et l’évaluation.

(Source AFP)