Accueil > Le mouvement de 2009 > Motions statuts /postes > Motion votée par l’Assemblée Générale des personnels de l’UFR 919 d’ingénierie (...)

Motion votée par l’Assemblée Générale des personnels de l’UFR 919 d’ingénierie de l’Universite Pierre et Marie Curie (P6) (20 janvier)

mercredi 21 janvier 2009, par Laurence

Les personnels de l’UFR 919 d’ingénierie de l’université Pierre et Marie Curie réunis le 20 janvier 2009 expriment leur plus vive inquiétude à la
lecture du projet de modification du décret de 1984 relatif aux statuts
des enseignants-chercheurs. Leur carrière, au quotidien comme à long terme, ne dépendrait plus que du pouvoir local du CA et du président
d’université. Le rôle du conseil national des universités devenant
consultatif bien qu’il soit la seule instance collégiale majoritairement
élue au niveau national et donc plus à même de garantir une juste
évolution des carrières de chacun. La modulation des services introduit
l’idée d’enseignement-punition, dont le principe ne saurait résoudre le
problème du sous-encadrement de nos étudiants. Au lieu de stimuler le
travail d’équipe dans les activités d’enseignement et dans les activités
de recherche, elle introduit une concurrence malsaine entre collègues.
Alors qu’aucune augmentation réelle de budget n’est prévue, les
allègements de charges d’enseignements des uns seront nécessairement
compensés par l’alourdissement de celles des autres, entraînant ceux-ci
dans une spirale dévalorisatrice dont ils ne pourront plus sortir et qui
rejaillira négativement sur leurs étudiants. Face à cela, que pèsent les
quelques primes dont une infime minorité des collègues pourra profiter ?

Nous demandons l’abandon immédiat du projet de modification du décret
statutaire de 1984, qui aggrave encore les réformes engagées depuis 18

mois. Nous nous opposons notamment :

- à la hiérarchisation entre enseignement et recherche ;

- à la gestion individuelle des carrières par un pouvoir local,

- à une modulation des services d’enseignement selon ses conditions et au

delà des 192 heures ;

- à la dépossession du Conseil National dans la gestion des carrières ;

- à la remise en cause des libertés académiques des universitaires et à la
suppression de leur statut national, seules garanties de la qualité du service public d’enseignement supérieur et de recherche sur tout le
territoire.

Il est nécessaire qu’une véritable concertation ait lieu sur une telle
réforme.

Nous demandons aux membres du CA de l’UPMC à ne pas mettre en oeuvre dans

notre établissement la modulation de service et à respecter les décisions
et classements issus du CNU pour les promotions.